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Les microbes à l'école

Les élèves de CM1 de ZEP à ambition réussite de Bagneux savent tout ou presque des microbes, « et déjà, à ne pas confondre les microbes bénéfiques et ceux qui sont pathogènes ! » souligne Ange Ansour, leur enseignante, quand on lui parle de règles d'hygiène et de protocoles de salubrité à l'école. La classification est en effet la première démarche scientifique ; les élèves ont ainsi appris à trier les questions, à tenir compte des réponses et à rendre raison des données expérimentales obtenues, mais aussi à exposer avec rigueur le résultat des recherches.

Pas évident pour ces jeunes élèves en difficulté ; mais pour Ange Ansour, il ne faut pas transiger sur ce qu'on attend d'eux si on veut les aider à se valoriser scolairement. A partir des interventions de l'opération « Ramène ta science » du Commissariat à l'Énergie atomique, qu'elle trouve un peu brèves au regard de l'importance du travail préparatoire et de la difficulté des problématiques abordées, l'enseignante a demandé le parrainage d'un chercheur en sciences du vivant tout au long de l'année pour approfondir la découverte d'un domaine en particulier, celui des micro-organismes.

Entre la chimie du yaourt et la culture d'un échantillon de mains sales, sans oublier les richesses de la cage du lapin domestique de la classe, les élèves ont aussi trouvé l'occasion de se familiariser tout naturellement avec les exigences de l'écriture et de l'expression orale, pour pouvoir relater sur leur blog l'avancée des découvertes et surtout les présenter aux élèves des autres classes, dont les questions imprévisibles devaient être affrontées avec assurance.

Le résultat, outre l'acquisition de connaissances scientifiques, c'est une amélioration de la confiance en soi et dans la capacité d'apprendre. Les dessins et les documents du stand témoignent du sérieux et de l'application investis par les enfants dans l'opération. « Quand on arrive dans l'univers de la ZEP, avoue Ange Mansour, qui a exercé des fonctions de traductrice en anglais et en arabe avant d'entrer dans l'enseignement, on découvre un autre monde. Il y a beaucoup de difficultés de tous ordres. Ce n'est pas une raison pour se décourager et pour renoncer aux exigences scolaires : les élèves sont capables de réussir beaucoup mieux qu'ils ne le croient eux-mêmes. »

Le découragement ne semble pas vraiment faire partie du programme de l'enseignante, qui envisage déjà pour l'an prochain un projet sur les contes, avec la rédaction de récits en anglais. Un projet tout aussi ambitieux pour ses jeunes élèves.

Par Jeanne-Claire Fumet

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