- Une nouvelle répartition des moyens à l’Education nationale ?
- Le nouveau cabinet ministériel
- Réforme de l’évaluation : Passe d’armes au CSE
- Evaluation : La méthode peut-elle aboutir ?
- Sarkozy : Augmenter de 30% le temps de travail des enseignants
- « Convergence de vues » entre l’ARF et le ministère
Après une première communication le 17 septembre à l’Assemblée nationale, la ministre de l’éducation nationale a saisi l’occasion du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) du 8 octobre pour présenter sa feuille de route aux syndicats. La réforme de l’évaluation en fait bien partie. Mais la ministre évoque aussi la réforme du collège, le socle et les nouveaux programmes. On retiendra surtout l’annonce d’une réflexion sur la répartition des moyens qui pourrait bousculer l’administration.
« Il s’agit de penser ensemble les conditions de la réussite de tous les élèves« . S’exprimant devant le Conseil supérieur de l’éducation, N. Vallaud-Belkacem a présenté le 8 octobre son plan d’action aux syndicats et aux parents. » L’École de la République doit être plus équitable pour être plus performante », affirme la ministre. « Il n’y a pas de fatalité à ce que l’école française soit la plus inégalitaire d’Europe ».
Pour cela la ministre annonce son intention d’amener toute une génération à la maitrise du socle. « Un socle commun que je veux ambitieux : il devra permettre à tous les élèves la poursuite d’études, la construction d’un avenir personnel et professionnel, et devra les préparer à l’exercice de la citoyenneté ». Avec le socle, les nouveaux programmes, attendus pour la rentrée 2016, devront être lisibles et articulés avec le socle. Elle ne dira rien de plus qui pourrait préjuger de sa décision sur la socle.
Le second objectif c’est la réforme du collège. La ministre est assez précise. » Un collège unique qui ne soit pas un collège uniforme. Un collège unique qui donne de véritables capacités d’initiative aux équipes. Un collège unique qui articule les temps du disciplinaire et de l’interdisciplinaire ». On s’orienterait donc vers une certaine reconnaissance des équipes pédagogiques et une certaine modularité des enseignements. La mention de l’interdisciplinaire pourrait annoncer quelque chose de comparable aux anciens Itinéraires de découverte.
Le troisième concerne la réforme de l’évaluation. Là la ministre est plus précise. Elle veut une évaluation qui « motive à plus et mieux apprendre ». Sans supprimer les notes elle entend s’attaquer aux moyennes. » Ne peut-on pas interroger le sens de la moyenne et des moyennes de moyennes, ne peut-on pas valoriser le rôle joué par les appréciations », dit-elle.
Le dernier point est le plus nouveau. » Cette réforme de l’éducation prioritaire est une réforme exemplaire de ce que je souhaite pour toute l’École de la République : une répartition des moyens fondée sur les difficultés sociales et scolaires », dit-elle. Ainsi la ministre pourrait initier une nouvelle répartition des moyens entre les académies On ignore sur quels critères précis. Cette initiative devrait interroger l’administration dès maintenant. La ministre va se mettre au travail pour raboter ici et ajouter là.
En arrêtant là sa liste, la ministre fait apparaitre involontairement les dossiers qui lui échappent parce qu’ils sont pilotés directement par l’Elysée. C’est le cas du développement de l’apprentissage. Le ministère a pourtant pris des engagements aventureux et importants. Mais on a bien compris que c’était imposé par la présidence. C’est le cas aussi du numérique où, après des mois d’élaboration avec les experts du ministère, le plan e-education est totalement dans les mains de l’Elysée. Sur ces deux points le silence de la ministre vaut déclaration.
François Jarraud
Le discours de N Vallaud-Belkacem
http://www.education.gouv.fr/cid82780/intervention-devant-le-conseil-super[…]
Devant l’Assemblée
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2014/09/18092014Article635[…]
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- « Convergence de vues » entre l’ARF et le ministère
N Vallaud-Belkacem va-t-elle modifier sensiblement la répartition des moyens à l’éducation nationale ? Europe 1 l’affirme le 16 octobre. Mais le Café pédagogique l’avait annoncé dès le 9 octobre au vu des déclarations de la ministre elle-même. En fait cette question est classique pour chaque ministre. Et bien peu ont le courage de l’action…
La ministre « veut donner moins à certaines académies où la réussite scolaire est satisfaisante pour donner plus aux académies à populations fragiles, selon des critères très précis : taux de chômages, de non-diplômés-, d’échec scolaire », annonce Europe 1 le 16 octobre. Le Café pédagogique avait souligné dès le 9 octobre la volonté ministérielle d’une réforme de la répartition des moyens à tous les niveaux. « Cette réforme de l’éducation prioritaire est une réforme exemplaire de ce que je souhaite pour toute l’École de la République : une répartition des moyens fondée sur les difficultés sociales et scolaires », disait N Vallaud-Belkacem. « Ainsi la ministre pourrait initier une nouvelle répartition des moyens entre les académies On ignore sur quels critères précis. Cette initiative devrait interroger l’administration dès maintenant. La ministre va se mettre au travail pour raboter ici et ajouter là », écrivions-nous le 9 octobre. En même temps qu’elle tenait ces propos devant le CSE, la ministre disait à l’Assemblée nationale » je conduirai une autre réforme que celle de l’éducation prioritaire, celle, plus générale, de l’allocation des moyens par académie pour correspondre à la réalité du profil sociologique de chaque établissement, dans chaque territoire, y compris en zone rurale ».
C’est sur les critères de répartition des moyens que la ministre travaille, selon des déclarations de son entourage. Au moment de ses déclarations à l’Assemblée et au CSE, il semble que N Vallaud-Belkacem n’avait pas d’opinion sur les critères objectifs de répartition des moyens. Il semble que son cabinet travaille avec la Depp (division des études du ministère) à des critères précis de répartition des moyens.
Car l’exercice est classique au ministère et chaque ministre a dû l’affronter. A chaque rentrée le ministre doit justifier de la répartition des moyens. Il élabore alors un argumentaire basé sur les données de la Depp. A la différence des ministres précédents, la nouvelle ministre peut compter sur deux études très poussées portées par la Depp. Cet été la Depp a publié un Atlas académique des risques sociaux d’échec scolaire réalisé en collaboration avec le Céreq. Cet atlas propose une cartographie fine du territoire pour visualiser les risques sociaux et économiques. La Depp publie aussi une Géographie de l’école qui permet de connaitre la répartition départementale et régionale des moyens. Et on observe bien de fortes inégalités de réussite scolaire et de répartition des moyens sur le territoire national. La ministre dispose aussi des études commandées par la région Ile de France sur la ségrégation scolaire. Elles mettent en évidence les mécanismes qui fabriquent les inégalités scolaires.
Or l’exercice de répartition des moyens est plus difficile qu’il n’en a l’air. Il peut sembler facile de redresser les situations de déficit de moyens en rabotant dans les régions en excès. Mais la répartition des moyens doit tenir compte de critères géographiques. Si la taille moyenne des classes est plus faible en Champagne ou en Auvergne c’est que ces régions sont rurales. Réduire les moyens imposerait aux enfants des heures de transport scolaire. A la résistance du territoire il faut ajouter celle de la société. On sait bien que les dépenses par élève sont beaucoup plus fortes en CPGE qu’en lycée, dans le secondaire que dans le primaire. Un rééquilibrage est en cours en faveur du primaire. Mais s’attaquer sérieusement au rééquilibrage en transférant des moyens des filières élitistes vers celles où les besoins éducatifs sont particulièrement forts, suscite des résistances qu’il ne faut pas sous-estimer. L’avoir fait, à propos des CPGE, n’est pas pour rien dans le départ de Vincent Peillon du ministère.
Voilà donc N Vallaud-Belkacem devant ses responsabilités ministérielles. Son entourage est tout à fait capable de lui montrer les enjeux sociaux qui sont en cause. L’enjeu politique est majeur pour le pays. Le coût social, économique et politique du creusement des inégalités dans le système éducatif est colossal. Mais le risque politique est important. Car la leçon que l’on peut tirer de l’inaction des ministres de droite et de l’échec des tentatives de V Peillon c’est que le pays s’accommode fort bien des inégalités scolaires.
François Jarraud
Europe 1
http://www.europe1.fr/politique/vallaud-belkacem-veut-reajuster-les-aides[…]
La feuille de route de N Vallaud-Belkacem
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2014/10/09102014Article63[…]
A l’Assemblée
http://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2014-2015/20150008.asp#P315894
Atlas académique des risques sociaux d’échec scolaire
http://cache.media.education.gouv.fr/file/2014/92/4/DEPP_Cereq_2014_Atlas_[…]
Géographie de l’école
http://cache.media.education.gouv.fr/file/geo11/87/3/DEPP_GEO_2014_334873.pdf
Rapport IG
http://cache.media.education.gouv.fr/file/2012/43/7/2012-145-Rapport-IGEN-IG[…]
Rapport sur les outils de pilotage
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/igaen/rapports/outil_de_pilotage.pdf
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- « Convergence de vues » entre l’ARF et le ministère
Plus important que celui de V Peillon, le nouveau cabinet de N Vallaud-Belkacem réunit des personnalités choisies par les trois derniers ministres. Bernard Lejeune était déjà un pilier du cabinet Peillon. Il est directeur adjoint du cabinet de la ministre. Le directeur de cabinet, Bertrand Gaume, et le chef de cabinet, Alexander Grimaud, ont été choisis par B Hamon. Autour de N Vallaud-Belkacem une garde rapprochée issue de son ministère précédent ou venue de Lyon. C’est el cas de Jérome Teillard, conseiller égalité, d’Aurélie Lorrain Itty, prospective, d’Eleoore Slama, cheffe adjointe, de Nadjet Boubekeur, conseillère presse, d’Olivier Noblecourt, conseiller politique, de Nicolas Bray, vie scolaire et de Serge Barbet, en charge de l’éducation à la citoyenneté. Raphaël Keller suivait déjà le plan e-education chez Montebourg avant d’intégrer le cabinet de l’éducation.
Avec cette exception, les postes pédagogiques sont occupés par des personnes choisies par Vincent Peillon. C’est le cas de Claire Allard, budget, d’Eric Tournier, premier degré et éducation prioritaire, d’Agathe Cagé, second degré, d’Alain Séré, orientation et formation professionnelle.
Le cabinet
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT00002955943[…]
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- « Convergence de vues » entre l’ARF et le ministère
Réuni le 8 octobre pour travailler sur la réforme de l’évaluation des élèves, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) a été l’occasion pour chaque organisation d’enseignants ou de parents d’exposer son point de vue. Les blocages sont apparus avec l’expression des opinions des organisations. Si les « réformistes », Sgen et Unsa, affichent leurs doutes sur la moyenne et la notation, la Fsu entend bien bloquer l’évaluation par compétences. La ministre laisse paraitre ses préférences…
« Ce qui nous intéresse c’est le débat sur l’évaluation ». Christian Chevalier, secrétaire général du Se-Unsa a bien alimenté ce débat par une déclaration argumentée lors du CSE du 8 octobre. « Le recours aux moyennes disciplinaires et générales trompe les familles comme les élèves sur les finalités de l’Ecole », a-t-il dit. « Où est l’exigence dans un système largement indifférent aux acquis des élèves et qui cautionne leurs manques par un système de compensation généralisée…Au Se Unsa nous pensons que la véritable exigence d’est de renoncer enfin aux logiques de compensation portées par des moyennes ». Le Se unsa demande que le socle intègre la question de l’évaluation des compétences qui le composent. Partageant avec le Se Unsa l’idée d’une école bienveillante, le Sgen Cfdt estime « qu’on ne bougera pas l’évaluation des élèves sans transformer en profondeur les examens du brevet et du bac… Il faudra avoir le courage d’ouvrir le chantier de leur réforme ». Les parents de la Fcpe ont eux aussi exprimé leur demande de suppression des moyennes compensées et de notes chiffrées à l’école. « Il faut privilégier l’évaluation des compétences plus que celles des savoirs », a déclaré l’asociation.
La Fsu a clairement manifesté son rejet de l’évaluation par compétences et d’une pression sur les enseignants. « L’expérience calamiteuse du LPC reste l’exemple de ce qu’il ne faut plus faire en la matière », a dit la Fsu. La Fsu a rappelé les pressions exercées sur les enseignants avec les évaluations de Ce1 et Cm2 (supprimées depuis 2012), les pressions sur les taux de passage et sur les résultats du contrôle continu du brevet. La Fsu a dénoncé le controle continu au bac et l’évaluation par compétences dans les diplômes professionnels. « L’importance exacerbée de l’évaluation en général dans notre société, crée un contexte qui fait des différentes formes d’évaluations des actes pédagogiques très compliqués. Le débat « note ou pas note » est une entrée facile, mais qui ne résiste guère à la réflexion : la note, le smiley, le feu vert ou la case cochée sont de même ordre. Être traité avec bienveillance par l’école est un droit constant pour tout élève. Ainsi l’évaluation doit viser l’encouragement et les réussites tout en ne se trompant pas et en étant exigeante et claire sur les éventuelles difficultés rencontrées afin d’aider l’élève sur le chemin à parcourir et les obstacles à surmonter », estime la Fsu. Le Snuipp a confirmé le rejet du livret personnel de compétences et de la « mise à l’index des enseignants »
Quant à la ministre, elle a laissé apparaitre ses préférences. « Il ne s’agit pas de supprimer les notes du système scolaire français, ni d’interdire les zéros », affirme-t-elle avant d’ajouter : « ne peut-on pas interroger le sens de la moyenne et des moyennes de moyennes, ne peut-on pas valoriser le rôle joué par les appréciations « . Elle a annoncé que la composition du jury de la conférence sur l’évaluation ’30 personnes) sera connu « dans quelques heures », c’est-à-dire avant la fin de la semaine. La conférence aura lieu du 11 au 13 décembre.
François Jarraud
Evaluation : Le jury de la conférence nationale est désigné
N Vallaud-Belkacem l’avait annoncé pour « dans quelques heures » le 8 octobre. Puis on l’a promis « pour la fin de la semaine ». Finalement la liste des membres du jury de la conférence nationale sur l’évaluation des élèves a été publiée le 14 octobre. Animé par Etienne Klein, le jury comprend 8 professeurs, 7 personnels de direction et d’inspection, 9 parents, 3 représentants d’association (dont la Ligue de l’enseignement) et 3 lycéen et étudiants. Plusieurs enseignants, comme Fabien Audy et Marie-Camille Coudert, sont bien connus des lecteurs du Café pédagogique.
« D’octobre à mi-décembre, le jury se nourrira d’expertises, de rapports d’expérimentations ainsi que des contributions déposées par les internautes. Il auditionnera également des experts lors de séances de travail qui se tiendront à Paris », annonce le communiqué ministériel. « Le jury se prononcera sur la manière de construire une évaluation au service des apprentissages et de la réussite de tous, sur la façon de rendre compte aux familles des progrès de leurs enfants et, plus largement, sur la place de la notation, et sur la forme que peut prendre cette évaluation dans les parcours et les choix d’orientation des élèves ». Voulue par B Hamon, maintenue par N Vallaud-Belkacem, la conférence aura lieu du 11 au 13 décembre.
La liste du jury
http://cache.media.education.gouv.fr/file/10_Octobre/51/9/les_membres_du_j[…]
Sur la conférence
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2014/06/23062014Article6353[…]
Fabien Audy
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2013/07/03072013Article6350[…]
Le projet de MC Coudert au Forum des enseignants innovants
http://www.forum-bordeaux2014.net/projets.php
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En reprenant le projet de B Hamon, N Vallaud-Belkacem lance une machine à réformer l’évaluation qui a quelques caractéristiques nouvelles. Pour autant peut-elle aboutir ? Relisons ce qu’Antoine Prost, un spécialiste de ces questions, dit des réformes de l’éducation nationale.
« Il y a trois types de rapport : ceux qui dorment dans un tiroir, ceux qui fermentent et ceux qui germent ». A travers cette boutade, Antoine Prost, probablement l’historien de l’éducation le plus au fait des mécanismes de réforme de l’éducation nationale, montre que rien n’est gagné à l’avance.
La démarche de N Vallaud-Belkacem est classique : on réunit une commission, elle tire des conclusions, qui sont avalisées par el ministre. Et l’administration applique. Là aussi Antoine Prost classifie les commissions : il y a les commissions extincteurs, les audits, les commissions négociations, les commissions animation. Apparemment l’initiative ministérielle appartient au dernier cas. Ca tombe bien pour l’historien c’est un des deux cas qui peut faire bouger les choses.
Alors pari gagné ? « Toutes les réformes sont possibles dans l’éducation nationale sauf celles qui portent sur la pédagogie », a-t-il expliqué en 2013 lors d’une conférence IREA. ‘Parce que l’administration n’est pas une administration de mission mais une administration de gestion, d’autre part parce qu’une telle réforme touche trop à l’estime de soi des enseignants ».
Pour qu’une réforme aboutisse, selon lui, il faut qu’elle soit voulue par l’autorité responsable. « L’administration doit avoir envie de faire une réforme et doit la porter ». Mais l’administration est-elle unanime sur la question de l’évaluation ? le souvenir de l’échec du livret de compétences semble apporter une réponse négative. La réforme de l’évaluation est bien un défi.
L’expérience montre pourtant qu’il est possible de changer les modes d’évaluation. Dans la suite de mai 1968, les enseignants ont expérimenté une notation en 5 lettres : a, b, c, d, e. Autorisée par circulaire, cette pratique a duré le temps que les rêves de changement de mai 1968 s’évaporent. À la conférence sur l’évaluation de faire naitre un désir durable de changement…
François Jarraud
A Prost
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2013/10/10102013Article635[…]
Et aussi à l’Irea
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2013/06/13062013Article6350[…]
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- Sarkozy : Augmenter de 30% le temps de travail des enseignants
- « Convergence de vues » entre l’ARF et le ministère
En meeting à Vélizy le 6 octobre, Nicolas Sarkozy a avancé des éléments de programme sur de nombreux points y compris l’éducation. Il promet la fin du collège unique, l’augmentation du temps de travail des enseignants et la suppression de milliers de postes.
« On a voulu faire partir la réforme des enfants. Il faut la faire partir des enseignants », a expliqué Nicolas Sarkozy le 6 octobre à Vélizy à propos des rythmes scolaires. Il ne s’est pas prononcé pour la suppression des nouveaux rythmes mais a longuement évoqué le devenir des enseignants s’il arrivait au pouvoir.
« Notre pays n’a pas les moyens de trouver un million de professeurs de qualité », a déclaré le candidat à la présidence de l’UMP (il y a actuellement 928 000 enseignants en France NDLR). « Il y a assez d’heures de classe mais pas assez d’adultes dans les établissements… Les enseignants font 18 heures, s’en vont et laissent tous seuls les enfants ». Il propose que le temps de travail des enseignants soit augmenté de 30% et leur salaire de 30% et « que l’on pose la question de la baisse des effectifs dans l’éducation nationale… Les 60 000 emplois (recrutés par la gauche) n’ont servi à rien ».
N Sarkozy a évoqué le collège, dont la réforme devrait occuper l’année 2015. « Je crois de moins en moins au collège unique », a-t-il dit. « L’enfant n’a pas à ressembler à l’idée que l’Etat se fait de son avenir…Ce qu’on a en soi répond au mystère de la vie » a -t-il ajouté en expliquant ainsi les inégalités scolaires.
Le discours de Sarkozy
http://www.sarkozyump.fr/actualites/suivez-la-reunion-publique-de-veliz[…]
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- « Convergence de vues » entre l’ARF et le ministère
François Bonneau, vice président de l’association des régions de France (ARF) en charge de l’éducation, a rencontré le 7 octobre Najat Vallaud Belkacem. Il souligne « la convergence de vues et d’intérêts » entre les régions et le ministère et fait un bilan positif de cette rencontre.
Le numérique fait partie des points évoqués lors de l’entretien. Selon F Bonneau les régions sont prêtes à continuer à investir en ce domaine. Mais elles demandent une croissance des usages. Pour cela l’ARF demande un accompagnement des enseignants et la création de nouveaux contenus numériques.
S’agissant de la réforme territoriale, F Bonneau souligne que le projet de loi prévoit de transférer les collèges aux régions. « Cela peut avoir un réel intérêt au niveau des bassins d’éducation car les responsabilités exercées par les régions pour les lycées sont proches de celles qui devront être prises dans les collèges », nous confie-t-il. Il donne en exemple la maintenance numérique.
D’autres point ont fait l’objet d’un échange comme le service public régional d’orientation ou les contrats tripartites des EPLE (EPLE – académie – région) qui devraient se généraliser en 2015. François Bonneau est sorti avec l’image d’une ministre « dans l’action, très attachée à l’égalité des chances ».
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