Le manifeste de l’AFEF
« Le constat de l’accentuation des inégalités sociales, territoriales et culturelles mises en évidence par des écarts de compétences linguistiques, culturelles, langagières, notamment face à la « compréhension de l’écrit » (évaluations PISA) ; dans le rapport à la culture de l’école, marquée par une tradition académique ; dans le rapport à la fois coercitif et lâche à une norme linguistique et orthographique, interroge sur le rôle de l’école dans le renforcement de ces inégalités ». L’AFEF consulte ses adhérents et sympathisants pour proposer des réponses.
Le manifeste :
http://www.afef.org/blog/post-vers-un-nouveau-manifeste-pour-l-enseignement-du-franus-p1167-c15.html
Présence de Lorenzaccio
Le site « Présence de la littérature » propose en ligne un dossier consacré à la pièce de Musset actuellement au programme de littérature en Terminale L. Coralie Pasbecq y consacre un article à la théâtralité particulière d’un « drame anti-scénique ». Caroline Bouvier déploie une séquence pour aborder l’œuvre en classe : représentation de Florence, construction de la pièce, résonances politiques, approches de certains passages …
Le dossier :
http://www.cndp.fr/presence-litterature/dossiers-auteurs/musset.html
Snapchat : nouvelle arme de cyberviolence chez les ados ?
Alors que le Ministère lance une campagne contre le harcèlement et publie une circulaire contre la cyberviolence, un nouveau phénomène se diffuse dans les pratiques numériques des élèves, qui sans aucun doute appelle à la vigilance et à l’éducation. Snapchat, application très à la mode notamment chez les jeunes, permet d’envoyer facilement des messages textes, photos, vidéos avec une durée très courte de vie en ligne. La perspective de ne pas laisser de traces peut inciter à des débordements de type « sexting » (envoi de messages à connotation sexuelle) ou « cyberbullying » (harcèlement et intimidation via internet). Il est d’autre part facile pour les destinataires de faire des captures d’écran et de diffuser ensuite ces photos, parfois privées et embarrassantes, sur les réseaux sociaux habituels. Il suffit de taper « Snapchat Facebook lycée » sur Google pour saisir la nature du problème. Il suffit d’ajouter le nom de son établissement pour vérifier s’il est concerné. Le phénomène, une fois encore, ne peut qu’inciter l’Ecole à mener une véritable éducation aux médias, qui conduise par la pratique réflexive aux bons usages d’internet.
La circulaire :
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=75290
La campagne :
Colloque « Les boussoles du numérique » en Aquitaine
Les 11-12 décembre 2013, à Cenon en Gironde, se déroulent « Les Boussoles du numérique », manifestation régionale et nationale réunissant les acteurs du système éducatif pour en interroger les orientations. Les questions soulevées sont nombreuses : quel écosystème numérique pour l’éducation ? comment se mettent en place dans les territoires les outils de la refondation de l’école ? le numérique transforme-t-il les pratiques ? quelles adéquations entre dispositifs numériques et réussite scolaire pour tous ? quels sont les nouveaux espaces de formation ? quelles transformations pour les métiers, pour les relations avec le monde du travail et les entreprises ? quels impacts pour les politiques publiques ? Des ateliers exploreront usages scolaires des réseaux sociaux, pédagogie inversée, poésie numérique, tablettes et TNI au primaire, classes médias, usages de l’ENT Moodle …
Le programme :
http://madmagz.com/fr/magazine/268202#/page/1
Colloque « Innovation, compétences et numérique » à Grenoble
Le 11 décembre, à Grenoble, un colloque cherche à explorer le numérique comme moyen privilégié de favoriser l’innovation pédagogique : « L’organisation de la classe change, le rôle du professeur évolue, et de nouvelles approches pédagogiques peuvent être envisagées. Ainsi, la tâche complexe est sans doute un élément central dans cette nouvelle façon d’enseigner, notamment dans le cadre d’une pédagogie inversée. » Parmi les problématiques soulevées : jusqu’où peut-on aller dans l’innovation ? la classe inversée est-elle véritablement une aide ou creuse-t-elle les écarts ?… Plusieurs ateliers et conférences sont au programme, par exemple « comment le suivi personnalisé et l’innovation permettent la réussite : l’exemple d’Agreglettres ».
Le programme :
Qu’est-ce qui anime le prof de français ?
Une passion pour la littérature suffit-elle pour être professeur de français ? Telle est la question posée par la revue L’Ecole des lettres pour tenter de mesurer les potentiels écarts entre d’une part les motivations et les représentations lors de l’entrée dans le métier, d’autre part la réalité des pratiques et la diversité des missions. « Plus de trente avis experts, souvent développés et argumentés, répondant par « oui » ou un « non » à part presque égale, se sont enchaînés, preuve de la pertinence qu’il y avait, semble-t-il, à réveiller ce qui aurait pu sinon paraître aller de soi. », écrit Françoise Gomez dans le compte rendu de l’enquête.
On lira avec intérêt ces témoignages et analyses qui permettent de dépasser les idées reçues et les positions de principe : « Ne nous enfermons surtout pas dans une logique binaire qui opposerait les froids géomètres et les joyeux saltimbanques, mais mettons la passion qui nous anime, mais qui parfois nous égare et nous fait ressentir comme blessure narcissique le non-partage de cette passion, au service d’une transmission bien comprise, c’est-à-dire d’une appropriation par les élèves, dans leur diversité. » (Jean-Michel Zakhartchouk)
La synthèse des réponses :
Les 31 points de vue :
Les actions pédagogiques autour de la langue jugées positives par l’inspection
Un rapport de l’Inspection générale, rédigé par P Laudet, P Le Guillou, G Pétreault et Y Tenne, valide les actions partenariales et innovantes sur la maitrise de la langue. L’inspection en a recensé 122, du niveau national, comme Agir pour l’école, à l’initiative locale qu’elle associe dans cette validation collective. Alors que certains programmes nationaux continuent à être discutés, le rapport de l’Inspection souligne les aspects positifs de ces dispositifs qui ont des statuts et des ambitions forts différents. Ainsi ce rapport illustre le grand flou à propos de l’innovation pédagogique au ministère. Ce qui est validé c’est l’impact positif de l’esprit d’innovation sur le système. Les enseignants et les élèves se motivent, il y a des découvertes de la langue, les partenariats apportent de nouvelles découvertes de l’environnement des établissements. Quant aux recommandations elles tentent d’allier les contraires : avoir à la fois un pilotage renforcé à tous les niveaux hiérarchiques et maintenir des partenariats par exemple.
Le rapport :
http://cache.media.education.gouv.fr/file/2013/54/3/2013-056_Maitrise_de_la_langue_286543.pdf
Entretenir la littératie chez les élèves à risque de décrochage
Quelles sont les variables socioculturelles, scolaires, individuelles et extrascolaires qui influencent le plus le développement des compétences en littératie d’élèves à risque ? Quels sont les facteurs explicatifs des profils de résilience ? Jacqueline Lurin et Anne Soussi ont enquêté au près de 60 élèves suisses.
L’étude met en évidence l’importance de la motivation et à travers elle le rôle de l’école. « L’importance du rôle de l’école pour ces élèves en particulier, peu à l’aise avec l’écrit et dont le milieu ne favorise probablement pas les pratiques littéraciques utiles à l’école. Il s’agit en effet du dernier moment pour développer chez les élèves l’intérêt pour des pratiques liées à l’écrit et améliorer leurs compétences en vue de leur vie professionnelle future. Les stratégies d’apprentissage et métacognitives (p. ex. les stratégies de contrôle et de vérification de ce qui est lu, la capacité à synthétiser la lecture, le fait de souligner les passages importants d’un texte, etc.) peuvent également y contribuer. Or, souvent les élèves ne connaissent pas les bonnes stratégies ou plutôt ne savent pas lesquelles utiliser dans une situation donnée. Il est nécessaire que les enseignants les aident à les développer et à les utiliser à bon escient ».
L’étude :
Les écritures numériques créatives
Enseignant, auteur, expérimentateur, Luc Dall’Armellina invite à travers un diaporama en ligne à découvrir la littérature numérique dans sa diversité : générative, combinatoire, hypertextuelle, collaborative, performatoire … Il s’agit aussi sans doute d’un appel : « vivifier l’enseignement de la littérature avec les pratiques de sa création contemporaine », « redonner à la lecture-écriture son pouvoir d’émancipation personnelle », se souvenir avec de nouveaux supports que « l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art » (Robert Filiou).
En ligne :
http://prezi.com/za2bgx3mhxin/ecritures-numeriques-creatives-luc-dallarmellina-2013/
Un répertoire en ligne de procédés littéraires
Le site « La Clé » se veut un répertoire de plusieurs milliers de procédés littéraires, classés, comparés, illustrés : « effet de style, fleur de rhétorique, forme poétique, type d’argument, artifice romanesque, jeu de mot … » Il s’agit d’aider à découvrir et identifier des notions, d’enrichir l’analyse des textes, mais aussi d’embellir l’écriture.
En ligne :
http://www.serveur.cafe.edu/cle/index.html
Des dérives de l’analyse de textes
L’analyse excessive de textes littéraires assèche-t-elle la créativité ? C’est la question posée sur le site « Thèse / Antithèse / Foutaises ». On y lira quelques critiques édifiantes adressées aux études de lettres, et par conséquent des questions pertinentes adressées aux enseignants de français : « avons-nous eu des espaces pour expérimenter ce qu’intimement la littérature représentait pour nous ? »
L’article en ligne :
De la littérature comme expérience
« Et pour les faire lire, vous faites comment ? » Sur son site « Le Tiers livre », François Bon consacre un article à « la prescription de lecture dans l’enseignement » et à « l’institutionnalisation (enfin) de la création littéraire ». L’auteur d’« Après le livre » et d’« Apprendre l’invention » énonce des idées susceptibles à tous les niveaux de faire de la littérature à l’Ecole non pas un objet scolaire mais bien une expérience du monde. Quelques pistes : casser les frontières entre les siècles et les genres, réapprendre l’histoire des formes brèves, rapprocher fiction et non-fiction, plutôt que « s’incliner devant les textes » tenter de s’élever, de « s’agrandir dans le monde », ne pas lire de Rimbaud que le Bateau ivre ou le Dormeur du Val (« on devrait l’interdire pendant dix ans moratoires »), aller en librairie regarder Du Bouchet et Jabès…
L’article en ligne :
http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3811
Sur le Café :