Par François Jarraud
Comment améliorer le taux de diplômés du supérieur ? Pour l’Inspection générale, la solution est à chercher en amont, du côté du lycée. Sa revue s’interroge sur l’articulation entre deux mondes qui se parlent peu, au moment où se met en place « l’orientation active » et une réforme de la première année universitaire. Et c’est évidemment le devenir des bacheliers technologiques qui se trouve au coeur des débats.
Ainsi Alain Boissinot, recteur de Versailles, estime que la spécialisation est excessive en série STG. Il recommande, » compte tenu des évolutions de l’enseignement supérieur, que les voies générales et technologiques (soient) appelées à se rapprocher autour de deux grands pôles : les sciences et technologies (actuelles séries S et STI), les lettres et sciences humaines (actuelles séries L, ES, STG). A l’intérieur de chacun de ces pôles, les séries devraient être moins spécialisées et nombreuses qu’aujourd’hui (on pourrait même penser à les remplacer par un système « à la carte », prévoyant seulement quelques points de passage obligés). Du coup, la seconde de détermination pourrait être considérablement simplifiée et allégée ».
Christian Forestier, membre du HCE, dénonce lui aussi la déprofessionnalisation de la série STG. » Le baccalauréat technologique, et notamment le baccalauréat technologique tertiaire, prépare-t-il à toutes les
formes d’enseignement supérieur ou bien est il uniquement conçu pour l’enseignement technologique court ? Si c’est la seconde réponse qui est la bonne, il faut se donner les moyens de la mettre en œuvre ». Il demande un sursaut des séries générales qui doivent pouvoir augmenter leurs effectifs.
La revue
http://www.education.gouv.fr/cid20752/la-revue-inspection-generale.html