Par François Jarraud
Les concours
Les programmes des concours sont parus au B.O. spécial n°3 du 17 mai 2007. Par exemple, pour l’agrégation interne :
Histoire :
Question maintenue : Les campagnes dans les évolutions sociales et politiques en Europe, des années 1830 à la fin des années 1920 : étude comparée de la France, de l’Allemagne, de l’Espagne et de l’Italie.
Nouvelle question : Les sociétés anglaise, espagnole et française au XVIIe siècle.
Géographie :
Question maintenue : La France et ses régions en Europe et dans le monde.
Nouvelle question : La mondialisation.
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/special3/default.htm
http://webpublic.ac-dijon.fr/pedago/histgeo/Informer/ConcoursEns.htm
Nouveaux programmes
En terminale STG
Le nouveau programme de terminale STG est paru au BO n°36 du 5 octobre 2006. Il entre en application à la rentrée 2007.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/36/MENE0601667A.htm
La nouvelle épreuve au bac STG
La définition de l’épreuve d’Histoire-Géographie pour le Bac STG est parue au BO du 25 Janvier 2007.
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/4/MENE0700077N.htm
Des séquences pour le programme de première STG
Mis en place à la rentrée 2006, le programme de première STG a été suivi de près toute l’année par le Café. Nous avons signalé dans le guide de rentrée les séquences validées disponibles début septembre. On y trouvera par exemple les liens vers les excellentes séquences de l’académie de Créteil et les progressions de Lille.
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/r2006_geog.aspx
Et nos précédents dossiers bac STG :
http://www.cafepedagogique.org/disci/histoire/74.php#114
http://www.cafepedagogique.org/disci/histoire/75.php#75
Depuis de nouveaux documents sont venus aider les enseignants à s’approprier un programme et une épreuve totalement nouveaux. A Versailles, Claude Robinot offre une remarquable séquence sur la localisation des activités dans le bassin minier du nord. La séquence fonctionne comme un TP classique. L’originalité est dans les documents : sites web et particulièrement extraits vidéos et enfin Google Earth.
http://www.histoire.ac-versailles.fr/spip.php?article441
La Durance, la revue de l’académie d’Aix-Marseille, a consacré son numéro 80 au nouveau programme de STG. Il propose 4 séquences pédagogiques dont 2 en géographie. Alain Sidot montre comment traiter « la construction de la République ». José-Christine Langlois et Véronique Etienne proposent deux études de cas pour travailler sur « peuplement, réseaux et mobilité ». Patrick Parodi nous fait réfléchir aux « grands procès de la seconde guerre mondiale ».
http://histgeo.ac-aix-marseille.fr/durance/new_dur/num_080.htm
Claude Robinot, toujours très actif sur le site académique de Versailles, propose une activité pour le nouveau programme de première STG. L’étude du viaduc de Millau, facilement ré exploitable dans les séries générales, est une vraie mine d’informations pour les élèves. Il permet de comprendre les buts de la construction du viaduc et de le replacer dans un espace plus large. Utilisant Géoclip et Géoportail, les élèves peuvent ainsi travailler sur les caractères bénéfiques ou néfastes de cet aménagement pour l’environnement de la ville de Millau et sa région.
http://www.histoire.ac-versailles.fr/spip.php?article417
On pourra retrouver des propositions pour la série STG en première disponibles sur le site académique de Nantes dont un très intéressant : « Comment s’organisent les transports dans l’agglomération nantaise ? »
Entraînement au bac : des sujets type
Le sujet zéro proposé par l’Inspection porte sur le programme de première
http://histgeo.ac-aix-marseille.fr/inspect/ig_2007_03_23.htm
L’entraînement au bac est plus facile maintenant que l’Inspection a publié un sujet zéro. Du coup, nos collègues de Versailles proposent des exercices en histoire et en géo adaptés à la première.
http://www.histoire.ac-versailles.fr/spip.php?article448
http://www.histoire.ac-versailles.fr/spip.php?article444
Le couac des programme de 1ère ST2S
EduScol met en ligne les programmes d’histoire-géographie de première ST2S, la nouvelle série qui remplace la SMS. Selon EduScol, les programmes sont applicables à la rentrée 2007 c’est à dire dans quelques mois. Leur publication officielle au B.O. se fait attendre.
http://eduscol.education.fr/D0012/LLPEPR01.htm#ST2S
L’organisation et les horaires de la nouvelle série ST2S ont été fixés au BO n° 36 du 05/10/06
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/36/MENE0602202A.htm
Collège
Les liaisons école – collège –lycée
Toujours problématiques les liaisons entre les trois niveaux scolaires interrogent nos collègues. Ils nous proposent des correspondances pour mieux accueillir nos élèves.
http://www.ac-poitiers.fr/hist_geo/ressources/hmlectcroisegeo/index.htm
http://www.ac-poitiers.fr/hist_geo/ressources/liaisonCL/index.htm
Le socle commun et les programmes du collège
Réalisé par l’Inspection générale avec l’aide d’IPR, le « document d’orientation pour la mise en œuvre du socle commun dans les programmes du collège » préfigure sans doute ce que seront les nouveaux programmes officiels revus pour l’application de la loi Fillon.
Plus que de nouveaux programmes il s’agit d’une lecture nouvelle. » Les programmes d’histoire, de géographie et d’éducation civique se retrouvent à la croisée des domaines de compétences 5 (culture humaniste) et 6 (compétences sociales et civiques) du socle » écrivent les inspecteurs. « L’histoire, la géographie et l’éducation civique contribuent aussi à l’acquisition des autres grands domaines de compétences du socle… Les tableaux ci-dessous fournissent, pour les programmes des quatre années du collège, des orientations pour intégrer, dans les enseignements d’histoire et de géographie, les trois grands domaines de compétences définis par le socle commun de connaissances et de compétences (connaissances, capacités, attitudes). Les intitulés et les horaires des programmes sont inchangés. Seules les modifications des commentaires et des repères des programmes sont reportées dans les tableaux ».
http://www.histoire.ac-versailles.fr/spip.php?article451
Cas d’école et dossiers
Tgv Est : un cas d’école
« L’Alsace n’est plus au bout du monde. Elle se retrouve au cœur d’un nouveau monde. Celui de demain, à dimension à la fois nationale et continentale. Une mutation dont chacun mesure l’importance ». Pour une fois nous sommes aux premières loges et cette citation de la CCI de Strasbourg montre l’importance de l’événement. Nous voyons sous nos yeux se construire une nouvelle géographe des activités en lien avec un grand investissement : le Tgv Est. Nous pouvons en même temps en lire les enjeux et écouter les acteurs.
Plusieurs dossiers de presse permettent d’appréhender le phénomène. On ne sera pas étonné de voir cité en premier Les Dernières nouvelles d’Alsace (DNA) : une cinquantaine d’articles qui couvrent tous les aspects du sujet : vie quotidienne, acteurs régionaux (pas seulement les politiques mais aussi les syndicats), conséquences économiques.
http://www.dna.fr/dossiers/2006/economie-2007/
Libération a publié plusieurs articles intéressants par exemple sur la mutation de Strasbourg.
http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/tgvest/
C’est évidemment également le cas du Monde particulièrement sur les conséquences régionales et une infographie.
http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47-0@2-3234,54-920468@51-920602,0.html
http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3246,50-921079,0.html
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3246,36-921077@51-920602,0.html
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-920706@51-920602,0.html
L’Humanité a publié également un bon article synthétique.
http://www.humanite.fr/journal/2007-06-08/2007-06-08-852643
Le Journal du Net présente un dossier qui s’intéresse aux investisseurs : aides prévues, secteurs en développement, récits d’expériences réussies.
http://www.journaldunet.com/economie/business-de/tgv-est/0.shtml
Du côté des acteurs, arrêtons nous aux réactions des municipalités. Strasbourg, Reims, Metz entendent bien profiter de cette nouvelle manne.
http://www.mairie-metz.fr:8080/
http://www.ville-reims.fr/fr/vieeconomique/index.html
http://www.strasbourg.fr/accueil?ItemID=2227518100
La CCI de Strasbourg met en ligne un dossier.
http://www.strasbourg.cci.fr/web/pointeco/pe_editions/pe_web_2007/pe_ed_0607/4091.php
La préfecture régionale de Lorraine a mis en place un observatoire qui devrait publier des données sur l’impact du TGV.
http://www.infos.moselle.sit.gouv.fr/article.aspx?id=398
Rétrospectivement on pourra consulter ce dossier de la préfecture d’Alsace datant de 1999.
http://www.bas-rhin.pref.gouv.fr/images/pdf/lettre_rhenane_030599.pdf
On pourra mettre ces documents en relation avec ce TP de seconde sur les dynamiques urbaines à Strasbourg. Ou encore profiter de la mise en ligne du sig de Metz.
Nos collègues proposent déjà des séquences. Ainsi A.Mongella propose un travail en 4ème.
http://www.ac-nantes.fr:8080/peda/disc/histgeo/pedago/tgv/catgv.htm
Quelques dossiers parus dans le Café
Le Brésil : un important dossier avec un entretien avec H. Théry.
http://www.cafepedagogique.org/disci/geo/77.php#60
Le Brésil et l’eau entre abondance et rareté
http://www.cafepedagogique.org/disci/geo/79.php#85
Géomatique : La déferlante google earth
La déferlante Google Earth va-t-elle recouvrir les classes ? Car la vague est bien là. A l’image des usages sociaux du logiciel cartographique édité par Google et de son clone en ligne, Google Maps, les utilisations pédagogiques se multiplient.
Cette déferlante interroge. Comment font les collègues ? Comment prendre en main Google Earth pour un usage facile en classe ? Jean-Marc Kiener, utilisateur très expérimenté, nous offre un mode d’emploi. Google Earth va-t-il changer les pratiques pédagogiques ? Sylvain Genevois, doctorant, animateur de l’équipe INRP qui travaille sur la géomatique en éclaire les enjeux. Un pionnier, Marc Lohez, nous offre aussi son point de vue sur l’impact de GE dans les classes.
Pour clore ce dossier, le Café propose une sélection de séquences pédagogiques prêtes à l’emploi. Il présente également les outils sig facilement accessibles aux enseignants.
Lectures d’été
Clés pour l’enseignement de la géographie au lycée
Comment enseigner la géographie pour qu’elle soit plus chargée de sens pour les élèves, plus efficace ? Avec quels concepts, avec quelles méthodes ? Ces questions se posent depuis une trentaine d’années et restent pertinentes parce que la géographie française a fortement évolué dans ses problématiques, ses centres d’intérêt, dans ses réflexions…, remettant en cause des équilibres et des conceptions que l’on croyait acquis… Il faut s’y faire : presque tous les géographes conçoivent leur discipline comme une science sociale… Ils reconnaissent que la géographie actuelle est plurielle et acceptent qu’elle repose sur des paradigmes différents, complémentaires ou concurrents pour interpréter le « réel ». En ouvrant cet ouvrage, Gérard Hugonie cadre précisément l’histoire de la géographie et sa nouvelle définition qui a orienté les choix des auteurs des programmes. Il défend l’idée, d’une « diversité d’approches, de problématiques et de démarches complémentaires ».
Comment les faire passer ? Une seconde partie de l’ouvrage s’intéresse à la méthodologie. Elle explique comment réaliser une étude de cas contextualisée, comment utiliser les Tice ou entraîner les élèves à la réflexion géographique. L’ouvrage ne boude pas les communautés d’enseignants et dirige par exemple vers les Cafés de géographie, les Clionautes et la liste H-Français. Il donne des exemples détaillés d’utilisation des Tice pour préparer une étude documentaire ou réaliser un croquis de géographie. Il pose la question de l’argumentation en géographie.
Avec la dernière partie de l’ouvrage, nous entrons directement dans les programmes. Pour les trois niveaux du lycée général, il présente les problématiques de chaque chapitre, donne plusieurs exemples de démarche en mettant l’accent sur les activités des élèves et indique des sources en donnant toute leur place aux sites Internet.
On dispose ainsi avec ce livre d’un véritable guide pour la mise en œuvre des programmes, qui éclaire de nouvelles démarches et fait réfléchir à son propre cours. Un ouvrage indispensable.
Gérard Hugonie, Séverine Geiger, Michel Sainero, Clés pour l’enseignement de la Géographie, Crdp de Versailles, 2006, 206 pages.
Présentation et découverte d’un chapitre
http://catalogue.crdp.ac-versailles.fr/achat/produit_details.php?id=56
http://www.histoire.ac-versailles.fr/old/magazine/presse/hugonie.html
Multimédia et Histoire-Géographie
Pascal Boyries, Histoire-Géographie et multimédia 2 : Séquences pour les lycées, CRDP Grenoble, Coll° Objectif Multimédia, 2006, 248 pages.
Vous connaissez des collègues qui ne viendraient même pas s’informer sur le Café Pédagogique ? Vous avez déjà entendu « moi l’informatique très peu pour moi ? » ou « de toute façon je comprends rien » ou « j’ai déjà pas le temps pour faire à manger alors utiliser les TICE !! » ? Le Père Noël pourrait être drôlement bien inspiré cette année d’aller voir du côté de l’ouvrage de Pascal Boyries. [Ce serait la forêt grenobloise qui risquerait d’en prendre un coup. Vous lisez cette missive après Noël ? Pas de souci la forêt landaise fera l’affaire.
Pascal Boyries a depuis longtemps intégré les TICE dans sa pratique pédagogique. En plus d’un site personnel qui fut utile à toute une génération d’historiens et de géographes, de son implication jadis comme webmestre du site des Clionautes , il a déjà à son actif de nombreux articles sur la question mais a aussi d’autres cordes à son arc en tant que participant à la rédaction d’ouvrages scolaires ou à la réflexion sur la place de l’histoire et de la géographie dans les cycles du primaire.
L’auteur, en préambule, s’oppose au tout TICE qui fait parfois oublier la discipline au profit de l’outil. Il rappelle néanmoins qu’utiliser les TICE, c’est prendre des risques. C’est en effet la première constatation d’importance du livre et non la moindre. Pour organiser au mieux les compétences nécessaires à atteindre aussi bien par les professeurs que par les élèves, il a choisi de développer trois parties cohérentes.
La première, « le système TICE », insiste sur le cadre institutionnel inauguré par le nouveau programme de seconde qui a, pour la première fois, fait référence explicitement aux TICE dans la démarche même de l’enseignant. Il rappelle que l’instauration en 2000 du B2i au Collège et celle prochaine du C2i pour les professeurs en formation initiale sont des signaux très forts du ministère. Les mises en place à l’heure actuelle de ces dernières est une réalité que connaissent tous les IUFM. La meilleure preuve de cette tendance est la généralisation dans l’ensemble des établissements d’un équipement important et de qualité même si certaines disparités sont encore réelles.
Un rappel utile de l’auteur: l’ordinateur ne fait que ce qu’on lui demande. Ce n’est qu’un outil. Il faut en limiter l’usage sinon l’inflation temporelle l’emporte et l’enseignant peut assez vite se décourager. Il faut donc mettre du sens au contenu.
Le premier objectif est d’être modeste. Les débuts doivent donc être progressifs : utiliser l’ordinateur pour les devoirs, pour les cours puis pour un document projetable. La suite sera d’autant plus facile. Pour l’insertion des TICE dans la pratique enseignante Pascal Boyries évoque, dans un tableau explicatif, P.17, le programme de Première S et commence à évoquer ensuite la prise en main des élèves.
La seconde partie, «un enjeu pour l’enseignant » insiste sur l’importance des structures associatives dont le Café Pédagogique (nous l’en remercions au passage), les Clionautes et les Cafés Géographiques mais aussi les sites ministériels comme Educnet. Ainsi tous les acteurs sont clairement identifiés. L’auteur, ici, choisi de prendre son temps pour expliquer les fonctionnalités nécessaires à la pratique des TICE à la disposition des pédagogues historiens et géographes :
Comment chercher une information ? Quelles sont les solutions logicielles pour démarrer une pratique raisonnée ? Comment construire un organigramme, une frise chronologique, réaliser une carte simple ? Il permet ainsi de prendre du recul par rapport à l’outil qui se doit d’être uniquement au service de l’enseignant. Créer un diaporama avec Open Office ou PowerPoint, enregistrer de la vidéo, faire un quizz, tout deviendra alors plus facile.
Enfin, la dernière partie permet d’envisager les TICE comme « un support pour les élèves » : En effet, elles interrogent en permanence le statut du texte mais aussi celui des chiffres. Les possibilités de travail sur les logiciels sont limités avec les élèves. L’auteur est très convaincant quand il explique qu’il devient alors simple de réaliser des graphes (avec Excell) ou bien de vérifier la compréhension globale ou plus fine d’un texte.
Plus encore, Pascal Boyries nous entraîne dans la lecture d’une œuvre d’art avec un ordinateur. Mais la partie la plus pertinente de sa démonstration tient à son explication de l’utilisation des TICE pour lire un paysage. On sent ici que l’auteur maîtrise attache une attention plus particulière à ce sujet. L’important est tout d’abord d’en maîtriser la notion pour pouvoir, à l’aide d’un diaporama rendre cette activité attractive pour les élèves.
La réalisation cartographique et l’aide des SIG (qui ne sont rien de plus que des cartes statistiques réalisées à partir de données) peut, à chacune des étapes de l’acquisition des compétences, jouer un rôle majeur pour les élèves: choisir un seuil, les couleurs, hiérarchiser, élaborer une légende…
Il insiste ensuite sur la complexité de certains sites internet (de leur « profondeur ») et leur utilisation dans un contexte de travail de classe . Il rappelle, p.207, que : « L’utilisation de la toile en classe ne doit donc pas se faire de façon neutre et anodine. Les pages web, par leur nature composite, leur profondeur, la facilité avec laquelle tout un chacun peut réaliser des mises en ligne, leur volatilité, l’instantanéité de certaines informations qu’elles véhiculent, sont encore aujourd’hui des documents spécifiques à la lecture desquelles les élèves doivent être formés. ». Cette profondeur est parfaitement illustrée par la fiche de travail sur l’usine Renault que l’auteur nous fournit..
La question de la réalisation d’un site est ensuite posée : Un site pour quoi faire ? Il insiste ici sur les problèmes techniques et temporels conjugués au contexte de l’environnement immédiat.. L’utilité de mettre des cours en ligne est-elle bien réelle ? Son site personnel quand il enseignait encore ne laisse pas beaucoup de doutes sur ses convictions.
Enfin, Pascal Boyries termine son propos sur le statut de l’élève face à cet apprentissage par les TICE. Le « comment individualiser en classe entière ? » doit être le souci de base de tout enseignant. Les TICE permettent certaines remédiations souvent bien plus qu’en situation d’enseignement plus classique. Cette façon de faire ne s’adresse ainsi pas seulement aux élèves en difficulté (l’auteur rappelle aussi que les autres dispositifs de remédiations comme les aides individualisées sont très coûteuses) . L’individualisation peut se conjuguer aussi au niveau du contact que les élèves peuvent avoir avec leur professeur : l’utilisation du courriel pour communiquer avec l’enseignant est une issue envisageable mais la limite est aussi évidente. Seuls ceux qui auront la compétence de s’exprimer clairement par mel pourront en tirer bénéfice, sans parler de ceux qui n’ont pas encore de connexion. De même, il envisage aussi les ENT (Environnement Numérique de Travail) comme des exemples intéressants pour créer une communauté virtuelle sur le modèle qu’a inauguré l’Université de Savoie il y a une dizaine d’années même si certains projets sont aujourd’hui en sommeil.
On pourrait penser que l’investissement est démesuré par rapport au résultat. Mais ce qui préoccupe au premier rang l’auteur est le manque de ressources et de données en ligne. Il conclut mi-optimiste mi-pessimiste sur la nécessité de laisser du temps au temps pour que tout le monde se mette au diapason.
Un CDROM accompagne l’ouvrage. Son interface est celle d’un site html. Elle permet d’accéder à quatre thématiques distinctes qui reprennent en large partie ce qui a été développé précédemment. Ce CD ne prétend pas être exhaustif mais permet de ne pas se perdre dans la « jungle » de l’offre internet aujourd’hui.
Des fiches techniques ( au format pdf) offrent de très intéressantes perspectives d’utilisations des TICE pour notre enseignement. Deux exemples parmi d’autres : Comment réaliser des croquis avec Ocad 8.0 ?. ou Comment mesurer des superficies avec Titus 1 ? … Ces fiches sont très simples et ludiques. Pascal Boyries fait ici preuve d’une pédagogie déconcertante pour expliquer ce qui est la preuve de sa grande maîtrise de l’ensemble.
Ensuite, un lien permet de pouvoir s’approprier une sitographie déjà très complète. Elle reprend les différents sites abordés dans le livre mais elle est ici classée thématiquement et permet déjà d’avoir un très large aperçu de l’apport des TICE pour l’histoire-géographie. Par exemple pour les plus férus, cette adresse regroupe les fichiers réalisés au LOG de Moirans : http://www.log.ac-grenoble.fr/loghg/mediatheque/flash/index.html
Le lien suivant offre des adresses internet pour obtenir des logiciels libres de base (dont le fameux Hotpot très utile au collège comme au lycée) pour Windows comme pour Mac OSX.
Enfin, la partie la plus concrète pour la plupart des enseignants est celle où sont données quelques exemples de travaux numériques : un fichier Excell (fichier de suivi des élèves que l’on peut au choix reprendre tel quel ou modifier selon ses préférences) une animation Flash sur l’étude de littoraux balinais (avec des liens hypermédias tels que l’auteur les décrits p.220) , des PowerPoint, un exemple est emblématique de l’expertise de Pascal Boyries : celui en particulier de la façon d’analyser un paysage dans la haute montagne himalayenne. Toutes les étapes de l’identification à la réalisation d’un croquis sont présentées. On pourra aussi citer une autre présentation sur Chebika dans le Sud de la Tunisie qui mêle approche classique à l’approche EEDD.
Au total, un ouvrage indispensable aux enseignants pour se mettre au niveau sans avoir l’impression d’être de quelques façons forcés et aux autres de mettre des mots sur des interrogations légitimes que nous nous posons tous.
Pascal Boyries, Histoire – géographie et multimédia 2. Séquences pour les lycées, Crdp de Grenoble, 2006, 248 p.