Grand Ours et Petit Ours vont à la pêche, de Amy Hest, ill. Erin Stead, Ed. des Eléphants
Un jour, Grand Ours se lève d’humeur à aller à la pêche. Et Petit Ours tout pareil. Enfiler les grands pantalons de pêche, les grosse bottes noires et les cirés jaunes : les voilà fin prêts… Enfin presque ! Les préparatifs sont ainsi rythmés par ce « enfin presque » que les enfants attendent et adorent. Se rendre jusqu’au lac, s’installer dans le bateau, et puis attendre. Et attendre encore. Les illustrations, aquarelles et crayon, sont aussi tendres que le texte et les deux personnages sont particulièrement attachants. Dans un contexte aussi mignon, on devine bien qu’aucun poisson ne finira dans l’assiette, d’autant que ni Grand ni Petit ne pense à chuchoter comme il se doit quand on pêche ! On voit bien que ce qui compte, c’est le plaisir d’être ensemble et de prendre son temps. Du coup, on est bien contents de préparer de bons petits gâteaux avec les myrtilles du jardin, lire une histoire, ou faire la sieste dans le hamac. Un album où le temps prend son temps. La quiétude de cette journée d’été, la paresse, la lenteur font de chaque instant une petite bulle de bonheur tranquille.
Petite main et Grande Main, une année de voyage racontée par Ysée, 8 ans, de Ysée et Matthias Kunz, ill. Dora Formica, Ed. Helvetiq
C’est une histoire née sur la route, alors qu’Ysée et sa famille sillonnent les routes d’Europe de l’Est jusqu’en Turquie en camping-car pendant toute une année. En se promenant main dans la main avec son papa, Ysée prend conscience du plaisir que cela lui procure. Cet album nous fait embarquer dans cette aventure, Petite main et Grande Main nous faisant partager leurs découvertes et leurs rencontres. Feux de la Saint-Jean sur les montagnes du Val d’Aoste, kayak sur la rivière Dora-Baltea, minarets et églises orthodoxes, récolte des olives… ce voyage ménage bien des émerveillements. Un des plaisirs à suivre leur périple, c’est la déclinaison autour du thème qui en ponctue les étapes : la main qui remue la polenta, celles qui pagaient en rythme, qui jouent à la pétanque slovène, celle qui tient son carnet de voyage… La main qui retient l’autre dans le courant de la rivière, pour traverser une rue ou choisir son chemin. L’occasion encore de faire un tour des jeux de mains : feuille-caillou-ciseaux, batailles de pouce, figures avec une ficelle. Et au détour des pages, apercevoir ceux qui travaillent avec leurs mains comme le garagiste ou le tailleur. Bonne route aux petites et grandes mains qui tiendront ce livre !
Marianne Baby
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