Valérie Jug est enseignante d’économie gestion auprès d’élèves de la filière STMG (sciences et technologies du management et de la gestion). Elle est elle-même passée par un bac G2 et a travaillé pendant 15 ans en cabinet d’expertise comptable. A 42 ans, elle a choisi l’enseignement pour faire aimer ce qu’elle a aimé de son premier métier. Elle se définit comme un colibri !
Pour vous, quel est l’intérêt principal de la voie technologique ?
Avec un taux de réussite au baccalauréat attendu d’environ 90 %, et vu l’hétérogénéité des élèves, il est clair que la voie technologique permet de proposer une voie alternative aux bacs généraux dans laquelle de nombreux élèves se sentent parfois en grande difficulté.
Cela peut être une voie de réussite, dans un premier lieu, parce que les enseignements de spécialité sont plus concrets et ensuite car les élèves ont déjà des connaissances diffuses des sujets abordés, ce qui les rassure et leur permet de reprendre confiance.
Qu’est-ce que la STMG ?
Les spécialités de la voie STMG sont axées majoritairement sur les entreprises qui s’insèrent dans un environnement économique et juridique. Tous les enseignements sont abordés via des cas concrets en mobilisant des ressources numériques et documentaires. La spécialité « management » permet aux élèves de comprendre le fonctionnement des organisations. Les capacités attendues sont l’analyse des pratiques de management et le développement esprit critique. La spécialité « droit économie » est une discipline exigeante qui reposent sur l’analyse de documents complexes. L’objectif est d’acquérir des compétences méthodologiques, des capacités d’analyse, de synthèse, d’écoute et de dialogue. En terminale, les élèves choisissent entre 4 spécialités qu’ils auront vues en première en science de gestion : gestion et finance, systèmes d’information et de gestion, ressources humaines et communication et mercatique.
Quel profil d’élèves accueillez-vous dans cette formation ?
Une minorité d’élèves choisit STMG avec un projet précis et la plupart correspond à des élèves qui auraient difficilement pu s’adapter au rythme des bacs généraux. Ils choisissent donc dans le panel des bacs technologiques en fonction de leurs centres intérêts. Dans de très nombreux cas la plus-value est la satisfaction de réussir à nouveau ou enfin !
En termes de poursuites d’études que deviennent vos élèves ?
Après l’obtention de leur diplôme, les élèves s’orientent majoritairement vers des BTS ou BUT tertiaires, certains poursuivent leurs études à la fac, et d’autres intègrent des prépa spécifiques STMG aux concours aux grandes écoles de commerce. Pour la plupart, les jeunes diplômés travaillent ensuite dans le secteur tertiaire dans le commerce, les ressources humaines, le droit, le secteur bancaire, la finance, le transport et logistique.
Enfin, en tant qu’enseignante œuvrant quotidiennement auprès des élèves de cette filière, quel serait votre souhait ?
Passer les épreuves de spécialités du bac au mois de mars est une utopie. D’ailleurs, tous les ans, depuis la réforme, (certains diront du fait de la covid !) des parties de programmes sont neutralisées pour l’épreuve. Adapter le contenu au temps de manière pérenne serait un bon début.
Propos recueillis par Aurélie Badard