Grenelle
Revalorisation : Les propositions du ministère
Ce ne sera pas 400 millions mais la revalorisation se limitera en 2022 à 245 millions a annoncé le ministère de l’Education nationale le 14 juin, lors d’une réunion avec les syndicats. On est loin des 700 millions annoncés et même des 400 millions promis. Le ministère propose plusieurs scénarios pour cette prime d’attractivité allant de l’échelon 2 à l’échelon 7, comme en 2021, ou à l’échelon 8. Au final cela aboutit à une prime située entre 75 et 27€ nets par mois selon le scénario retenu. Et seulement pour une minorité des enseignants. Pour les syndicats le compte n’y est pas.
Grenelle : Le ministère veut changer le statut des enseignants
« Esprit d’équipe » : c’est le thème d’un groupe de travail réunissant syndicats et ministère suite au Grenelle de l’éducation. Sous prétexte de développer « l’esprit d’équipe » dans les écoles et les établissements, l’Education nationale souhaite modifier le statut des enseignants du 2de degré pour y inclure des missions d’encadrement. Une façon de hiérarchiser e caporaliser le corps enseignant ?
La prime Rep+ sous le régime de la responsabilité collective
Le Comité technique ministériel du 15 juin étudie un projet de circulaire sur la prime de Rep+ que le Café pédagogique s’est procuré. Il fixe un mode de calcul totalement nouveau pour la dernière tranche de la prime de Rep+. Elle comprendra une part fixe et une part variable qui sera versée par école ou établissement. Un bon moyen de les mettre en concurrence et d’y développer un « esprit d’équipe » tout droit sorti du New Public Management. Zizanie et clientélisme sont autour du berceau…
Alès : Quand le profilage des postes détruit l’école
Quatre enseignants de l’école maternelle Rep+ Leprince Ringuet d’Alès (Gard) ont fait grève le 11 juin pour soutenir un collègue. Enseignant depuis 16 ans en GS, il vient d’être écarté de sa classe après un entretien de 15 minutes. Le Gard applique la même politique que la Gironde, dont le Café pédagogique avait parlé en mars dernier. Les postes de GS dédoublés sont redéfinis comme poste à profil et les enseignants doivent les demander. Leur demande est examinée lors d’un entretien d’un quart d’heure. A Alès il a été reproché à l’enseignant qui perd son poste de « ne pas assez connaitre Eduscol ». « L’institution réduit à néant 16 ans d’expérience ce qui dévalorise profondément nos compétences professionnelles », écrivent ses collègues. Mais si déqualifier était le but ?
Bac
Bac : Le ministère pour un « vrai » contrôle continu
Alors même que les premières épreuves du bac avaient lieu (pour le bac professionnel), la Commission éducation du Sénat recevait le 16 juin Pierre Mathiot, co-pilote du comité de suivi de la réforme du lycée et largement à son origine, et Bruno Bobkiewicz, nouveau secrétaire général du Snpden-Unsa, le premier syndicat de personnels de direction. Au menu : la réforme du bac. P. Mathiot a annoncé des changements dans l’organisation du contrôle continu et la prise en compte des options.
Bac général et technologique : Début des épreuves
Après les épreuves de français et histoire géographie du bac professionnel, les premières épreuves du bac général et technologique, français et philosophie, ont lieu aujourd’hui. Des aménagements importants ont eu lieu pour adapter le bac à la situation sanitaire.
Brevet et Bac : Les sujets du jour
« Sommes nous responsables de l’avenir ? » « Est-il toujours injuste de désobéir aux lois ? » « Savoir est-ce ne rein croire ? » Ce sont les sujets de philo des bac général et technologique. Retrouvez tous les jours les sujets d’examen. Les sujets du 16 juin sont en ligne sur notre site : français et histoire géographie du bac professionnel, sujets du brevet à l’étranger.
Quand le privé hors contrat fait passer le bac
Alors que se lance dans l’Ouest une campagne contre le passage du bac dans les établissements privés hors contrat, l’académie de Paris utilise les locaux et le personnel des établissements privés hors contrat pour le bac. Ainsi nous avons appris que l’école Diagonale de Paris (hors contrat) a été utilisée pour héberger les épreuves du bac STMG. Des enseignants du hors contrat sont aussi mobilisés par l’éducation nationale pour surveiller les épreuves du bac. Ils se plaignent d’ailleurs de la « désorganisation » qui règne comme nous en avons témoignage. Interrogé par le Café pédagogique, le rectorat de Paris confirme. » Le principe général est que les établissements privés hors contrat ne reçoivent pas dans leurs locaux de candidats aux épreuves des baccalauréats. En revanche leurs élèves sont affectés dans des centres d’épreuves lycées publics ou privés sous contrat. Dans le cas de l’école Diagonale, qui est bien un établissement privé hors contrat, un accord a été passé en début d’année 21, pour que des candidats au baccalauréat technologique (uniquement) passent des épreuves en leurs murs », nous écrit l’académie. « Concernant les intervenants des établissements privés hors contrat convoqués à des missions liées aux examens, cela fait partie de leurs missions : ils participent au service public de l’éducation et à ce titre peuvent être convoqués pour faire passer des oraux, des épreuves pratiques et/ou des corrections de copies ». Pourtant à la différence des enseignants des écoles privées sous contrat qui sont des agents publics et dont l’employeur est l’Etat, les enseignants du privé hors contrat n’ont aucune lien de subordination avec l’Etat. Ils ne dépendent que de leur entreprise totalement privée. Mais il est vrai qu’au bac 2020 et au bac 2021 le ministre a accepté de reconnaitre les notes délivrées par ces entreprises. La privatisation avance.
Le bac 2021 décrypté au BO
Après la publication des textes au JO, le BO publie deux notes qui récapitulent les aménagements d’examen. La première concerne les bacs général et technologique. La seconde les diplômes professionnels. Parfois la note arrive trop tard et aborde des épreuves qui ont déjà eu lieu…
Bac : Un sujet controversé en SES
« Vous montrerez que des politiques de flexibilisation du marché du travail permettent de lutter contre le chômage structurel ». Les candidats libres ont passé le 7 juin l’épreuve de SES qui comportait deux sujets dont cette épreuve de raisonnement basée sur un dossier documentaire. Parmi les documents un sondage auprès d’un millier de chefs d’entreprise. Un graphique montre un vague lien entre la « rigidité d ela législation du travail » et le taux de chômage. Sur Twitter, Erwan Le Nader, un professeur de SES, le sujet est « très orienté ».
Laïcité
Laïcité : Le rapport Obin et la politique Blanquer
Remis en mai au ministre mais publié le 14 juin, le rapport Obin sur « la formation des personnels de l’Education nationale à la laïcité » propose un vaste plan de formation qui entend imposer à tous les personnels de l’Education nationale la version très spéciale de la laïcité portée par son auteur. Selon un scénario très classique, le rapport commandé par le ministre se transforme immédiatement en décisions. Tout cela se fait dans le climat pré électoral marqué par la loi séparatisme. L’Education nationale est mobilisée pour accompagner cette campagne. Ce qui marque dans le rapport et peut-être demain dans les formations c’est la tentative de rompre avec la conception de la laïcité qui fait sens aux yeux des enseignants et dans l’Etat en général. Cette tentative a t-elle un avenir passé 2022 ?
Laïcité : La FSU inquiète des dérives
« La FSU s’inquiète d’une approche de la question de la laïcité sous le seul angle des « atteintes » à ce principe », écrit le syndicat dans un communiqué. « Pour la FSU, il y a une ligne rouge qui ne devrait jamais être dépassée, c’est celle qui consiste à convoquer ces valeurs et ce principe pour prétendre les réaffirmer dans des usages politiques où ils deviendraient des instruments de division de la société. Les campagnes pour les élections politiques à venir témoignent des risques que ce type d’approche fait courir au pays comme le montre l’instrumentalisation autour de la loi sur les « principes de la République » qui met en péril l’équilibre réalisé en 1905 ». Le syndicat voit aussi dans le plan de formation promis un effet d’annonce. « Dans un contexte où la formation initiale et continue des personnels est exsangue, un tel plan, s’il n’est pas financé, en restera aux effets d’annonce ».
Covid
Le protocole sanitaire allégé
Les élèves pourront-ils retirer le masque dans la cour de récréation ? La nouvelle FAQ du protocole ne le dit pas et rien n’est encore officiel en début de journée. Par contre la FAQ revient sur la règle de la fermeture des classes dès le 1er cas de Covid . Elle autorise les festivités de fin d’année.
Le Conseil d’Etat rejette une requête des parents sur le port du masque
Saisi par des parents d’élèves d’une requête en suspension du décret du 29 octobre 2020 et du protocole sanitaire des écoles, le Conseil d’Etat a rejeté leur demande dans une décision (n°452487) rendue le 1er juin. Pour le Conseil d’Etat, » l’obligation de port du masque par les élèves de six ans ou plus accueillis dans ces établissements, retenue par les dispositions de l’article 36 contesté, présente un caractère nécessaire… L’obligation de port du masque par les élèves de 6 à 11ans n’apparaît pas disproportionnée aux buts de santé publique et de scolarisation des enfants au sein des établissements, qu’elle poursuit. Par suite, le moyen tiré de ce que les dispositions de l’article 36 relatives au port obligatoire du masque par les élèves à partir de l’âge de 6 ans ne seraient ni nécessaires, ni adaptées ni proportionnées n’est pas, en l’état de l’instruction, de nature faire naître un doute sérieux ».
Covid : Une amélioration à surveiller
Globalement le taux d’incidence continue à baisser et se situe , pour les scolaires, à 68 ce qui est le taux le plus bas depuis août 2020. Dans son bilan hebdomadaire, le ministère signale 2709 classes fermées et 7000 élèves contaminés soit moitié moins que la semaine précédente. Et déjà se font entendre des voix pour supprimer les protections. Ainsi Le Monde donne la parole à C Gras-Le Guen, présidente de la société française de pédiatrie, qui attend un allègement du protocole et estime « qu’il n’y a pas de raison scientifique de maintenir le masque pour les moins de 11 ans ». En voici pourtant. Si globalement le taux d’incidence baisse il reste localement très élevé. Ainsi dans les Landes les maternelles sont à 117 selon Géodes (et sans masque). Pour les écoliers, on relève un taux d’incidence moyen de 176 en Cote d’Or, 180 dans la Loire et 191 dans les Landes. Chez les collégiens on atteint 223 en Cote d’Or et plus de 150 dans 9 départements. Chez les lycéens la Mayenne est à 352, les Ardennes à 283 et le Tarn à 278. 21 départements sont au dessus de 150. Ce n’est pas par hasard qu’on retrouve souvent les mêmes départements. On assiste au démarrage du variant indien, beaucoup plus contagieux encore que le variant anglais. Si on a fortement envie du retour à une vie normale, le bon message est-il de baisser la garde ou d’élever les barrières autour des clusters ?
Métier enseignant
Eco-délégués : Le rapport light de Brune Poirson
Ephémère députée et secrétaire d’Etat LREM, Brune Poirson a été mandatée par le premier ministre d’une mission sur l’éducation au développement durable. Son rapport a été longuement attendu et sa mission prolongée. Mais finalement le rapport est là. Sans analyse sérieuse et sans recommandations claires. Et il ne pèse pas lourd. Mais, on le verra, il répondait à une demande politique.
L’agrégation d’informatique au JO
Un arrêté publié au JO du 13 juin définit l’épreuve d’admissibilité et d’admission de la nouvelle agrégation externe d’informatique. L’épreuve d’admissibilité est constituée d’une composition, de l’étude d’un problème d’informatique, et d’une épreuve spécifique consistant en une étude de cas ou un sujet sur les fondements de l’informatique.