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 » En voulant formater les esprits (pour certains) ou les émanciper (pour d’autres), l’institution scolaire s’est progressivement séparée de l’éducation familiale et sociale », écrit Bruno Devauchelle sur son blog. « À tel point qu’elle parvient de moins en moins à intervenir de manière efficace dans certains champs d’activité. C’est pour cela que l’école construit des « éducations à, éducation aux ». Si pour l’informatique et les compétences techniques associées cela semble s’être résolu, on est encore loin du compte pour l’éducation à l’information comme pour d’autres « éducations » inscrites dans les intentions mais pas suffisamment dans le coeur même de l’école et de ses missions… Pour le dire autrement, l’école ne ferait plus société ? Les comportements sociaux sont aujourd’hui alimentés par l’usage de nouveaux instruments dont plus particulièrement les moyens numériques. Ces moyens ne se substituent pas aux autres (rencontres, échanges en présence, médias de flux) mais les accompagnent, les augmentent, les amplifient. La violence ordinaire qui se maintenait dans les lieux relativement limités dans l’espace, s’est répandue bien au-delà : désormais chacun peut développer une violence verbale, parfois condamnable, mais de manière différente selon les pays, les lois, les cultures. Nous assistons à un nouveau métissage culturel, celui des opinions, des extrémismes, des idéologies. L’impression de confusion laisse la place, dans l’esprit de certains, à la possibilité de tout dire, de tout faire. L’école, elle est ordonnée en amont, avant même que l’élève y entre ».

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