Dans un entretien accordé au Parisien, G Attal estime le cout du Service national universel à un milliard et demi quand il sera vraiment universel, c’est à adire pas avant 2026. Un coût important pour un dispositif rejeté par des organisations de jeunesse et dont les finalités semblent bien floues.
On parle « d’appelé », l’encadrement est en partie militaire, le service national universel semble ravir tous les nostalgiques du service militaire , c’est à dire des adultes plutôt agés. Lancé par G Attal le 17 juin pour 2000 jeunes volontaires, le SNU comprend 12 jours de vie en collectivité avec lever du drapeau le matin, vie de chambrée , activités physiques et stage de défense. Ces deux semaines sont suivies de deux semaines dans une association. L’utilisation du portable et du tabac sont proscrits.
Présenté comme un stage éducatif et inscrit au budget de l’éducation nationale, le SNU échappe pourtant largement à l’éducation. Les 4 modules de formation obligatoires l’attestent : défense , sécurité, code de la route et promotion de la santé, tous relèvent d’un autre ministère. L’encadrement fait largement appel à d’anciens militaires. Le coût est évalué à 2000 euros par « appelé ». A terme il devrait couter , selon G Attal dans Le Parisien, 1.5 milliard.
Ce projet voulu par le président de la République est activé au moment où celui ci vise les voix de la droite. Il oppose vieux et jeunes. Dès 2018,14 organisations de jeunesse (Fage, Unef, SGL, UNL, JOC, Jets d’encre, Animafac etc.) ont pris position contre le SNU. Pour ces associations, la mixité sociale se construit et se décrète pas. Elles sont aussi contre l’obligation faite de participer au SNU et suggèrent au gouvernement d’utiliser cet argent à l’accompagnement des jeunes en difficulté, à la prévention des risques ou encore au passage du Code de la route. Alors que l’éducation nationale a abandonné les programmes de mixité sociale dans les collèges, croire que celle ci va exister en chantant la Marseillaise 15 jours est aventuré. Le service national ne visait pas la mixité sociale mais la défense du pays.