Le rapport 2017 de l’Observatoire national de la politique de la ville traite surtout de la mobilité des habitants des ZUP. Mais il propose aussi des fiches synthèse sur les structures scolaires et notamment sur les 276 000 collégiens scolarisés dans ces quartiers (9% des collégiens).
Signe de l’importante ségrégation sociale à l’intérieur du système éducatif, » près de deux tiers de ceux scolarisés dans un établissement public ont, ainsi, des parents issus des classes sociales défavorisées, soit un taux deux fois supérieur à celui des collégiens résidant en dehors de ces quartiers (62, 9 %, contre 31,9 %) », remarque le rapport. » En revanche, la mixité sociale est plus marquée dans les collèges du secteur privé : 23,8 % de collégiens de classes favorisées, 31,3 % de classes moyennes, 39,0 % de classes défavorisées ».
Le rapport souligne que le nombre d’élèves par classe est « légèrement inférieur dans les collèges situés à proximité des quartiers prioritaires (22,2 contre 24,0) ». Mais aussi que « comparativement aux deux années précédentes, ce nombre moyen d’élèves par classe a toutefois légèrement augmenté ».
Le devenir des collégiens est bien différent dans les quartiers. » En 2015-2016, deux ans après la sortie d’un collège public à la fin de l’année scolaire 2013-2014, seuls 30,2 % des élèves scolarisés dans des collèges situés à moins de 300 m d’un quartier prioritaire fréquentent une filière générale, contre 41,5 % des élèves issus d’un collège situé à plus de 300 m… Dès la seconde, ils s’orientent beaucoup plus souvent vers une seconde professionnelle ou une première année de CAP : les élèves issus d’un collège public proche d’un quartier prioritaire sont, ainsi, 30,7 % à suivre ces filières, contre 22,2 % pour ceux provenant d’un collège public plus éloigné ». Le rapport note que la part du général augmente mais c’était avant les instructions Blanquer de renforcer l’orientation vers le professionnel. Au final seulement 2500 jeunes de ces quartiers se retrouvent en CPGE soit 3% de ces élèves.