Des moyens de contention, y compris la camisole de force et la contention chimique, pourront être utilisés dans les établissements scolaires dans la partie francophone de la Wallonie. Ainsi en a décidé une nouvelle circulaire signée par Joëlle Milquet, ministre de l’éducation de Wallonie – Bruxelles.
» Il est apparu qu’une réflexion sur la problématique de la contention avait tout son sens dans le champ scolaire. Il arrive en effet que des membres d’équipes éducatives se retrouvent confrontés à ce type de situations. Nier cette réalité ne ferait que renforcer le malaise des équipes ; c’est la raison pour laquelle il était important de se pencher sur la question », explique le texte ministériel. » La problématique de la contention et de l’isolement ne se limite pas à l’enseignement spécialisé et j’invite tous les acteurs de l’enseignement à prêter une attention particulière à cette circulaire », précise le texte.
Le texte énumère les mesures de contention qui pourront être utilisées de façon exceptionnelle pour « prévenir ou maitriser des actes de violence ». » Contention physique : elle consiste à immobiliser une personne, selon des techniques spécifiques de contrôle manuel, pour entraver sa liberté de mouvement ; Contention mécanique : elle consiste à utiliser un mécanisme pour restreindre les mouvements d’une personne (sangles, camisoles de force, lits clos, orthèse, …); Contention chimique : elle consiste à administrer des médicaments à une personne afin de contrôler son comportement (antipsychotiques, tranquillisants, hypnotiques et sédatifs ».
L’isolement « dans un local spécifiquement destiné » est également autorisé par la circulaire. Le texte prévoit une procédure déclarative mais aussi son application mécanique. Un « débriefing » avec l’élève avec l’élève et les élèves est prévu à la fin de la mesure.