Cela ne commence jamais trop tôt !
Avant même l’école, le domaine de la petite enfance commence aussi à se poser la question de l’éducation « filles/garçons ». Pour exemple, les professionnels du Bas-Rhin sont invités à une journée d’études intitulée « Sexes, genres… Petite enfance : enjeux et nouveaux horizons ». Cette formation est organisée par l’association Le Furet avec le soutien du Conseil Général du Bas-Rhin, de la Ville de Strasbourg, de la Préfecture du Bas-Rhin et du CIDFF (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles). Elle a lieu à Strasbourg le 15 mars prochain et sera animlée par Sylvie Rayna, de l’ENS de Lyon.
Les convictions sont là : pour un développement d’une éducation des jeunes enfants qui concrétisent les valeurs d’égalité en général et d’égalité entre les sexes et les genres en particulier.
Les objectifs sont affichés : « explorer les enjeux de cette problématique et de mettre en lumière des expériences permettant d’avancer sur la déconstruction des stéréotypes ».
Au programme, des conférences et des débats : l’état des recherches actuelles sur la question, la construction de l’identité sexuée des tout-petits seront présentés. Des expériences en Allemagne et en Suède. Et bien sûr les questions de formation et de politique publique en la matière seront abordées pour donner des clés de compréhension et du pouvoir d’agir aux personnels.
Voir le programme ici :
http://www.lefuret.org/COLLOQUE-programme-2011
A l’école plus que partout ailleurs !
Au BO du 7 février, le ministère a publié le texte d’une convention interministérielle « pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif » reconduite pour la période 2013-2018.
Celle-ci est articulée autour de 3 chantiers prioritaires qui seront déclinés dès 2013 :
1. Acquérir et transmettre une culture de l’égalité entre les sexes
2. Renforcer l’éducation au respect mutuel et à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes
3. S’engager pour une plus grande mixité des filières de formation et à tous les niveaux d’étude
S’inspirant d’un rapport de la commission européenne sur l’égalité entre les femmes et les hommes le texte accorde une attention particulière à la lutte contre les stéréotypes sexistes dans l’éducation et ce, dès le plus jeune âge.
Les multiples actions sont déclinées en verbes d’action pour souligner le caractère rapidement opérationnel de celles-ci, en effet très concrètes et parfois très simples, et surtout tous azimuts, dès l’école primaire, à l’université, dans le domaine du sport scolaire, avec les parents d’élèves, les éditeurs de manuels scolaires, dans les formations de toutes les catégories de personnels, etc…
Un renforcement de la réflexion sur la déconstruction des stéréotypes sexistes et sur l’éducation au respect mutuel est de mise par exemple avec une éducation à la sexualité réalisée plus sur le plan de l’humain et du relationnel que d’un point de vue « scientifique ».
Toutes les questions sur l’orientation, les métiers, les formations professionnelles proposées sont traitées enfin.
Le comité de pilotage est co-présidé par la déléguée aux droits des femmes et par une représentante du ministre de l’éducation nationale. Le geste n’est que symbolique, mais si tout le monde s’y met, on va peut-être arriver à faire bouger les choses, d’autant que les actions que l’on mène pour l’égalité hommes/femmes sert à tous les niveaux la société tout entière.
Lire la convention ici :
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=67018
Dans les médias
Le projet du site « Genrimages, représentations sexuées dans l’audio-visuel » est de questionner l’image de la femme et de l’homme véhiculée dans les médias et la société, compléter et enrichir l’analyse des stéréotypes sexués et des représentations femmes/hommes.
« Pour transformer les stéréotypes sexistes et les utiliser comme outils de lutte contre les discriminations hommes/femmes, il importe d’en prendre conscience, de les repérer et de les décoder dans le choix des mots, des thèmes, des images. Réfléchir ensemble à la manière dont ils nous parviennent et interviennent, déconstruire leur mécanique pour y voir clair et poser des choix judicieux, autant de moyens à mettre en œuvre avec l’aide de différentes associations et les outils qu’elles ont produits. » (Claudine Lienard, Les stéréotypes sexistes, outils de discrimination des femmes)
Le site propose une mine de « matériel pédagogique » de la maternelle à l’université, expositions, ressources multiples déclinées depuis plusieurs années déjà… Outils pédagogiques, films, ateliers : des activités autour des stéréotypes dans l’audiovisuel proposées par d’autres sites… Et encore études, rapports, cdroms, affiches…
Les outils en ligne pour l’école primaire :
http://www.genrimages.org/outils/outils_en_ligne.html#1
Et même à travers les disciplines scolaires…
Un événement s’annonce pour le 24 juin prochain, une journée consacrée à la « parité en mathématiques. Elle est organisée par la CFEM (Commission française pour l’enseignement des mathématiques) qui rassemble l’académie des sciences, toutes les associations professionnelles ou de recherche et des sociétés savantes.
La question posée est l’enseignement en mathématiques et les stéréotypes de genre avec un programme alléchant avec à la tribune, que des chercheures avec des contributions sur l’histoire de cet enseignement aux filles ou les manuels scolaires en maths par exemple;
Voir le programme :
http://postes.smai.emath.fr/parite/journee2013/prog.php
Lucie Gillet