Par François Jarraud
Une sélection d’études et de lectures du Café…
Recherche en éducation : à quoi ça sert ?
Editée par l’INRP, la revue « Recherche et Formation » a pour ambition de faire du lien entre les savoirs issus des laboratoires et les pratiques des formateurs. Nous avons demandé à ses deux rédacteurs en chef, Françoise Lantheaume et Patrick Rayou, leur point de vue sur quelques débats en sciences de l’Education. Nécessité de commande publique, espaces spécifiques et relations à renforcer entre les différents acteurs leur semblent cruciaux.
« La recherche en éducation fournit de nombreux résultats, mais les pouvoirs publics s’en saisissent-ils ? », interroge Patrick Rayou. « La tendance est plutôt à l’ignorance ou à l’instrumentalisation. Imaginons des décisions politiques en matière de santé ou de sécurité aérienne, par exemple, qui ne tiendraient aucun compte des résultats de la recherche, cela paraîtrait absurde. C’est ce qui se passe pourtant pour l’éducation. Il en est souvent de même du côté des acteurs dont les relations avec la recherche sont ténues, une fois la formation initiale terminée. »
Lisez l’entretien avec F Lantheaume et P Rayou
http://cafepedagogique.net/lemensuel/larecherche/[…]
Le blog de l’AREF
http://cafepedagogique.net/communautes/Aref2010/[…]
Le socle commun étudié par l’OCEP
Mis en place par l’INRP, l’OCEP est un observatoire qui étudie depuis 2009 les transformations de la scolarité obligatoire liées à la mise en place du socle commun de connaissances et de compétences. « Principaux résultats : les mises en œuvre du socle commun des connaissances et des compétences présentent de très grandes disparités sur le territoire national. Ces disparités sont liées aux conditions locales dépendantes du contexte social, de la situation géographique de l’établissement, mais encore des attitudes et des projets de l’équipe éducative. Les différences de contextes locaux conditionnent en conséquence les initiatives curriculaires, l’appropriation du curriculum par les acteurs, ses adaptations, ses résistances ou ses détournements. »
Le site de l’OCEP
http://www.inrp.fr/inrp/recherche/ocep
Où en est l’éducation prioritaire en novembre 2010 ?
Après les Zep, Rep, Rar, RRS, voilà les Clair, remarquent les participants à la Journée de réflexion du 11 novembre organisée par l’OZP (Observatoire des zone sprioritaires). La multiplication des sigles illustre « le tournis des inflexions politiques » estime Marc Douaire, président de l’OZP. Il s’interroge d’ailleurs sur le rapport des politiques aux zep : « on a l »impression que depuis 10 ans les pouvoirs publics font preuve d’une semi hostilité » vis à vis des zep. Les débats interrogent le programme Clair, l’évolution des politiques des territoires vers les personnes, la réforme de la carte zep, les partenariats.
Le compte rendu des débats
http://www.association-ozp.net/spip.php?article9371
Second compte-rendu
http://www.association-ozp.net/spip.php?article9381
Meirieu : Montessori et l’adolescent explorateur
« Maria Montessori s’inscrit dans le courant le plus fécond de la pédagogie, celui qui fait de la notion de situation la notion centrale, le cœur de ses propositions ». Philippe Meirieu rend hommage à Maria Montessori en montrant aussi les limites de son oeuvre au regard de l’histoire de la pédagogie et des difficultés actuelles de l’Ecole. « La pédagogie, c’est bien la création de situations où l’autre va faire du chemin sans avoir à faire tout le chemin. Notre responsabilité d’éducateur est de créer les conditions pour que chacun « se fasse œuvre de lui-même », selon la belle expression de Pestalozzi, mais qu’il profite néanmoins de notre expérience d’adultes et de tout ce que la société a sédimenté, pour ne pas avoir à refaire tout seul et sans aide la totalité du chemin. À cet égard, les propositions formulées par Maria Montessori autour du projet de « ferme pédagogique » me paraissent intéressantes parce qu’elles renvoient à un principe pédagogique particulièrement fécond, même si elles apparaissent bien peu opérationnelles pour une « éducation de masse » aujourd’hui ».
Lisez le texte de P Meirieu
http://www.meirieu.com/ARTICLES/conference_montessori.htm
Les neurosciences repoussent les limites d’âge pour l’apprentissage des langues
Peut-on apprendre une langue à tout âge ? Les neurosciences avaient cartographié les zones du cerveau utilisées pour cet apprentissage et formulé l’idée que le langage s’acquérait vers 8 mois et qu’après 7 ans ça devenait plus difficile d’apprendre une langue. Selon Education Week, ces limites sont en train d’être repoussées. « On doit pouvoir dessiner une nouvelle courbe qui ne dépednra pas de l’âge », déclare Patricia Kuhl, une spécialiste de ces apprentissages. « Apprendre dans ses premiers développements est si profond et l’architecture du système neuronal reste tout au long de votre vie ». D’un autre coté, les jeunes capables d’apprendre une seconde langue ont plus de facilité à apprendre.
Article de Education Week
http://www.edweek.org/ew/articles/2010/10/22/09window[…]
Etude de P Kuhl
http://www.edweek.org/media/kuhl_2010.pdf
Cognition et langues
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2008/0[…]
Sur le site du Café
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