Pas de loup
« A petits pas » l’oiseau fait son nid (voilà le dicton) ; « à petits pas » le savoir se construit (voilà la leçon). Mais « A petits pas » c’est aussi de l’édition pour Actes Sud (voilà pour la collection)!
Vous l’aurez compris, « A petits pas » est l’objet de ce billet.
Voilà donc une collection qui mérite pour cette fin d’année un regard particulier si ce n’est singulier : en 79 pages, le lecteur junior découvre en textes et en images un sujet. Chaque double page étudie une partie du thème. En fin d’ouvrage la rubrique « En savoir plus » le guide vers une consultation raisonnée de sites sélectionnés. Très pédagogique aussi, la bio-express à la fois de l’auteur(e) et de l’illustrateur(trice)….bien vu pour nous documentalistes féru(e) de copyright et de droit d’auteur.
J’ai aimé les thèmes traités : la parité, le développement durable, la planète en partage, le recyclage, la biodiversité, l’eau. Mais aussi les gaulois, la photo, l’archéologie. 52 sujets tout de même : le catalogue est fourni !
Et si je vous dis que cette collection est imprimée sur un papier fabriqué à partir de bois provenant de forêts gérées durablement…
Vers l’éditeur
http://www.actes-sud-junior.fr/cat_coll.php
Le retour du millionnaire indien
Le 25 mars, l’infâme playbloy millionnaireVivek dit Vicky Rai est mort! L’intrigue est posée tel un verdict, imparable, irréparable, terrible…. lors d’une garden party! Le cadre est installé plutôt confortablement d’abord…. Six convives sont clairement suspectés et pas des moindres : une actrice de Bollywood si magnifique qu’elle en est puissante, le petit aborigène malin mais faible pour la chair de tortue, le bureaucrate sexagénaire infidèlement attachée à sa divine maitresse, un voleur de portables et enfin le politicien plutôt aux tendances verreuses pour ne pas dire caicaturalement corrompu.
Parmi cette fine galerie et au travers d’une Inde à la fois désolée de pauvreté et garnie de richesses, l’enquête est menée de main de maître par un journaliste fan de Vicky pour toute l’opulence et l’horreur de la décadence qu’il incarne à lui seul.
Bien mais qui a bien pu tuer Vicky ?
Meutre dans un jardin indien est le second roman hilarant et loufoque de Vikas Swarup celui-là même qui nous avait régalé avec Les fabuleuses Aventures d’un Indien malchanceux.
Bio-express : Vikas Swarup est un diplomate presque quinqua, en poste au Japon. C’est aussi un écrivain à la plume finement ciselée qui dessine les contours idéologiques de son pays avec un regard avisé et peu crédule : ses personnages sont taillés dans le roc chacun façonné d’un tournemain unique, savant mesclum de critique, ridicule, faux-semblant amusant …et la vérité dans tout ça ?
Vikas Swarup, Meurtre dans un jardin indien. Belfond, 2010.
ISBN : 9782714445407
21,00€
Hauts les cahiers !
Les cahiers pédagogiques n°482 de juin 2010 publie un dossier tendance réalisé par Caroline d’Atabekian et Caroline Jouneau-Sion « Le Web 2.0 et l’école ».
Décryptage d’une mystérieuse expression (sic), d’un univers mode dans lequel le gratuit est une devise, le réseau une profession de foi, la publicité un incontournable, l’internaute un héros ou l’avatar de cet écosystème foisonnant (sic).
Les auteures posent les questions, déclenchent les réflexions, compilent les pistes : comment l’école peut-elle relever le défi de l’apprentissage numérique ? Quelle posture pour l’enseignant ? Comment accompagner les jeunes ? Le numérique exacerbe tout (dixit Hubert Guillaud).
La seconde partie du dossier se régale des pratiques de classe hybridées avec l’écriture en mode collaboratif comme modèle : blog, wiki, chat, réseaux sociaux, courriel. Retour d’expériences multiples et objectifs communs : le sens de l’écriture, la communication, la mutualisation…être toujours en liaison si ce n’est en lien. Twitter, Netvibes, Facebook…quel regard sur les détournements éducatifs (sic) de ces outils : tweeter dans le cadre scolaire est-ce possible ? Et pour quels apprentissages ? Comment le microblogging, le podcast conquièrent-ils la salle de classe et accompagnent les révisions du bac.
La question de l’identité numérique se pose en terme complexe tant les limites entre la vie privée et la sphère publique se réduit jusqu’à s’entremêler à défaut de s’entrechoquer.
En conclusion, je retiens les 3 mots clés de Michel Bézard : Inventer – Avancer – Se montrer
Bien vu : le lexique technique de ce monde numérique pour une meilleure appréhension du langage idoine, les renvois documentaires où l’on découvre par exemple comment les coréens apprennent le français via leur mobile.
Vers les Cahiers Pédagogiques