Par François Jarraud
Finalement le brevet 2010 ressemblera à celui de 2009, qui lui-même… Lors du Conseil supérieur de l’éducation qui s’est tenu le 1er juillet, le ministère a présenté un projet qui aménage le brevet traditionnel. Le texte a été publié au B.O.
Après des semaines de débat houleux qui ont opposé deux projets, l’un soutenu par la Fsu , l’autre par le Se-Unsa et le Sgen Cfdt, le ministère a proposé des modifications « a minima », reprenant le Brevet traditionnel et lui ajoutant une épreuve d’histoire des arts, qui sera passée à l’oral en cours de formation devant un binôme d’enseignants, et la validation du socle commun en 2011. Le ministère n’a accepté que quelques amendements d’importance secondaire mais a refusé d’intégrer le principal amendement commun du Se-Unsa et du Sgen portant sur un contrôle continu positif (prise en compte des points au-dessus de 10). Le contrôle continu reste donc inchangé (note sur 20 dans toutes les disciplines). Cela bien que la Dgesco ait paru un moment favorable à cette idée et que le CSE ait voté majoritairement pour l’amendement (30 voix pour, en particulier les fédérations de parents, l’UNL, la Ligue de l’enseignement, et les syndicats de l’UNSA-Education et de la CFDT ; 21 voix contre : SNALC, SUD, syndicats de la FSU et FO; 3 abstentions dont la CGT). Finalement le projet ministériel a été repoussé par le CSE par 43 voix contre, dont tous les syndicats d’enseignants, mais pour des raisons différentes, 4 voix pour, 7 abstentions (dont SNPDEN et PEEP).
Pour le Sgen Cfdt c’est « une occasion ratée ». « Le contrôle continu télescopera encore l’évaluation par compétences du socle commun » note le Sgen. « Le nouveau diplôme maintient donc l’ambiguïté entre deux logiques inconciliables : celle d’évaluation par compétences et celle des notes. Il conserve la confusion la plus grande entre trois modalités d’évaluation : épreuves terminales coefficientées, contrôle continu noté et évaluation par compétences ». Pour le syndicat, « l’urgence première est aujourd’hui la mise en place réelle des sept piliers du socle commun et la formation des enseignants au travail et à l’évaluation par compétences. » Même déception au Se-Unsa où on déplore que « les postures idéologiques empêchent que toutes les énergies se fédèrent pour réfléchir à une autre pratique de l’évaluation porteuse de la réussite des élèves ».
Déclaration Cfdt
http://www.cfdt.fr/rewrite/article/20617/actualite[…]
Le brevet entre rénovateurs et conservateurs
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009[…]
Brevet : Le texte définitif
Le Journal Officiel du 25 juillet publie l’arrêté définissant la nouvelle épreuve du brevet à partir de la session 2011. Celle-ci comprendra :
a) La maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences, palier 3
b) La note obtenue à l’oral d’histoire des arts ;
c) Les notes obtenues à l’examen du brevet ;
d) Les notes de contrôle continu obtenues en cours de formation ;
e) La note de vie scolaire.
« Le diplôme national du brevet est attribué aux candidats ayant validé le socle commun de connaissances et de compétences et obtenu une note moyenne égale ou supérieure à 10 résultant de la division de la somme des notes obtenues selon les modalités décrites aux b, c, d et e par le total des coefficients attribués à chacune de ces notes. Des mentions sont attribuées conformément à l’article D. 332-20 du code de l’éducation.
L’oral d’histoire des arts se déroule dans l’établissement en cours d’année scolaire, au moment jugé opportun par l’équipe pédagogique, le cas échéant lors d’une séquence pédagogique dont il constitue un des moments d’enseignement. La note obtenue à l’oral d’histoire des arts est affectée d’un coefficient 2. » Attention : Dès 2010 un mention langue régionale est introduite et les sujets et barèmes deviennent nationaux.
Au B.O.
http://www.education.gouv.fr/cid42635/mene0916156a.html
Arrêté au J.O.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTex[…]
Le brevet entre rénovateurs et conservateurs
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2009/07[…]
Nouveau brevet : quelle place pour le socle commun ?
http://cafepedagogique.net/lemensuel/lesysteme/Pa[…]
Guide bac brevet 2009
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/bb09_Accueil.aspx
L’arrêté de 1999
http://www.education.gouv.fr/botexte/bo990909/MENE9901644A.htm
Les outils de validation des compétences sont publiés
En 2009-2010, la validation des compétences du socle commun sera généralisée au collége. Au primaire, le livret scolaire atteste de l’acquisition des compétences. En 2010, le DNB évaluera la maitrise des TICE (avec le B2i), le niveau A2 de langue. En 2011 toutes les compétences seront prise sen compte. EduScol met en ligne les documents d’évaluation. Celle-ci se réduit à des croix dans des formulaires…
Les documents
http://eduscol.education.fr/D0231/evaluation.htm
DP3 : L’Inspection veut la renommer
« La DP3 ? C’est ce qui a été inventé de plus intelligent au collège depuis 30 ans, en matière d’espace pédagogique ouvert sur la société civile et l’éducation au choix ». Cette opinion, venue d’un « haut responsable de l’éducation », reflète assez bien l’enthousiasme des deux auteurs, Jean-Claude Billet et René Cahuzac, de ce rapport de l’Inspection générale pour l’option « découverte professionnelle 3 heures » (DP3).
Devenue en peu de temps la deuxième option de 3ème avec 12% des élèves, la DP3 est créditée d’un véritable intérêt pédagogique. » Conduite avec rigueur et intelligence, la DP3 peut contribuer de façon déterminante à ce que l’institution tente de réussir depuis longtemps : une vraie mobilisation des jeunes autour d’activités pédagogiques propres à approfondir une connaissance authentique d’eux-mêmes et de leurs potentialités en relation avec les réalités du monde professionnel et ses exigences. Acquises à un moment charnière de la scolarité, de telles compétences seront décisives à l’heure où il leur faudra s’engager dans le choix éclairé d’une formation professionnelle ». Pour autant l’Inspection dénonce le manque de pilotage à certains endroits, le refus du la DP3 dans des établissements de centre ville.
Les propositions de l’Inspection vont bien au-delà de ces insuffisances locales. L’Inspection demande de rebaptiser l’option, l’appellation actuelle entraînant une confusion avec ma DP6. Elle souhaite qu’elle soit prolongée en seconde. Elle veut en accroitre le rayonnement d’une part en créant un événement annuel permettant de mutualiser les expériences d’autre part en rédigeant une charte capable de structurer les liens avec les partenaires économiques. Ce troisième rapport de l’Inspection rend compte d’un dispositif accueilli favorablement. C’est assez rare.
Le rapport