Par Marie-Ange Cottreel, Florence Journée
La cité des sciences vient d’inaugurer Epidemik, une nouvelle exposition qui a débuté le 25 octobre et se terminera le 16 août 2009.
Sur le principe de l’exposition Climax, la cité des sciences nous invite ici à survoler le thème des épidémies, à travers différents documents audiovisuels.
Ainsi au premier niveau on découvre un planisphère concernant les grandes épidémies : grippe, sida… Des témoignages de médecins, malades … d’une durée de 10 mn chacun sur différentes pathologies : sida, la maladie du sommeil… Et un grand panorama qui nous montre l’histoire des épidémies d’une durée de 20 mn où fresques de peinture, articles de journaux ou images d’archives de média ou autres sont ainsi présentés.
Toujours au premier niveau il est possible de trouver 4 types d’écrans tactiles affichant :
– les grandes dates des épidémies ;
– les définitions de certains thèmes utilisés dans les reportages audio (virus, pandémie…) ;
– les noms des personnes qui ont découvert une pathologie ou un vaccin ;
– les grandes décisions.
Au second niveau c’est un « serious game », le « jeu contagion ». Les élèves montent sur le plateau qui peut accueillir 100 personnes et on leur attribue une aura contenant vivres, vie, antibiotiques… L’ordinateur désigne parmi les 100 personnes (ou moins) 5 personnes qui seront décideurs et devront donc gérer la crise, les autres personnes sont les citoyens et doivent survivre à la crise.
D’une durée de 20 minutes, ce jeu de simulation collectif et collaboratif permet de devenir acteur d’une crise. Les scénarios probables ou avérés ont été imaginés à partir des caractéristiques épidémiologiques et sociologiques de chacune des maladies.
Chacun pourra au fil du jeu peser sur la marche de l’épidémie, en fonction de son comportement individuel en tant que « citoyen » ou de ses choix en tant que « décideur ».
Sont ainsi présentés :
Une attaque bioterroriste à partir du bacille de la peste à New York en 2015
Une épidémie de grippe de type H5N1 à Singapour en 2015
Le chikungunya à Nice en 2015
Un épisode endémique de paludisme au mali en 2009
La pandémie du sida dans plusieurs villes tels que Paris, Rio ou encore Moscou en 2009
Tous ces scénarios ont une durée de 20 minutes et ont été créés à partir d’apparitions éventuelles de ces pathologies. Ainsi apprend-on qu’à Nice le moustique Tigre est présent et les autorités sanitaires craignent un jour une réelle crise épidémique. De même les agences françaises surveillent étroitement le virus de la grippe, craignant un épisode important dans les années à venir telle que la dernière pandémie de 1968, plus connue sous le nom de Grippe de Hong Kong H3N2.
Chaque jeu est divisé en 3 plateaux : l’introduction, le jeu puis le bilan par rapport aux actions des personnes sur le plateau.
Ceux qui n’auront pas la chance de se rendre à la cité des sciences, pourront consulter en ligne le dossier pour préparer la visite ainsi que des ressources documentaires pour les enseignants et les élèves. Il y a aussi un quizz qui permet à l’élève de tester ses connaissances concernant les grande épidémies ou encore la prise en charge de ces dernières par la société.
Utilisable en première lorsque l’on aborde le point 4 – comment émergent les problèmes de santé et les problèmes sociaux et plus particulièrement le point 4.1. Préoccupations de santé publique : de la « Pathologie à la notion de risque et du risque à la situation de crise ».
Il est aussi possible de travailler sur cette exposition en interdisciplinarité avec les professeurs de biologie – physiopathologie et le professeur de physique.
Petit regret toutefois : si l’enseignant ne prépare pas de support, les élèves risquent de ne pas regarder les documents audiovisuels et vite se précipiter au niveau 2 concernant le jeu Epidemik.
Possibilité de faire dans la même journée l’exposition sur l’homme et les gènes ou encore la médecine prédictive. Le professeur de biologie pourra ainsi approfondir certaines des notions vues pendant son cours.
Tarif : 3,50 euros pour les groupes jusqu’au 31 janvier puis 4,50.
Individuel : 8 euros