Le projet de loi sur le service minimum d’accueil dans les écoles publiques a été présenté au conseil des ministres du 11 juin. Le texte prévoit l’obligation de se déclarer gréviste à l’avance et l’obligation pour les communes de mettre en place un service minimum.
Dans un communiqué, le SNUipp dénonce « le passage en force du gouvernement. Ce projet largement contesté, tant par les organisations syndicales que par les collectivités territoriales, n’a fait l’objet d’aucune concertation approfondie. La précipitation dont font preuve le gouvernement et le chef de l’Etat ne peut que renforcer la colère des personnels vis-à-vis de cette parodie de dialogue social ».
Le communiqué du conseil des ministres :
L’Andev craint une épreuve de force avec les communes
Refusé par 90% des communes, comment le « service minimum d’accueil » pourra-t-il être imposé par le président de la République ? L’Andev, qui regroupe les directeurs de l’éducation des villes de France, souligne les difficultés de l’exercice.
« En demandant aux communes de prendre la responsabilité d’un temps d’enseignement, même « minimum », l’Etat fait preuve de son incapacité à gérer lui même le service public d’Education Nationale lorsque celui-ci est en crise. Dès lors, les communes s’inquiètent de devoir petit à petit se substituer à l’Education Nationale : aujourd’hui pendant les grèves, demain pour remplacer les enseignants absents, après demain pour recruter des directeurs d’école ! » estime Claudine Paillard, présidente de l’Andev.
« Si le service minimum est difficile à organiser par l’Etat, pourquoi serait-il plus aisé à mettre en place par les communes ? » ajoute le communiqué de l’Andev. « Sur ce point, si le gouvernement persiste dans la voie actuelle en imposant aux communes la mise en place de nouveaux services, on imagine des moments fort agités sur les bancs de l’hémicycle… « La déclaration du président de la république, et le projet gouvernemental de passer de l’invitation à l’obligation, puis de glisser de la notion de service minimum à celle de droit d’accueil aura au moins l’intérêt, en portant le débat devant la haute assemblée, de permettre une discussion publique et non plus seulement médiatique. Le gouvernement prend cependant le risque d’un revers, car la position des communes sur ce point est moins liée à leur couleur politique qu’à leur conception de l’école.. »
Le communiqué de l’Andev :
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Documents/docsjoints/andev080508.rtf