Pour obtenir le label de lycée des métiers, un lycée d’enseignement professionnel doit proposer tout le panel de formations du CAP ou BEP jusqu’au BTS, voire à la licence professionnelle pour un secteur donné. Il doit également offrir des formations par apprentissage, par voie scolaire et pour les adultes. Enfin, il doit développer des partenariats avec les entreprises.
Le lycée Léonard de Vinci de Paris offre toutes ces conditions. Pour Madame Lecherbourg, proviseure de l’établissement du CAP menuisier au BTS technico commercial ou productique, les jeunes en formation au lycée Léonard de Vinci « peuvent aller au plus haut de ce qu’ils peuvent et ce qu’ils veulent ».
Ainsi, les CAP ont plutôt envie d’aller vers la vie active mais certains souhaitent continuer en BAC PRO, vers une mention complémentaire ou un autre CAP (installateur, constructeur d’ouvrage en aluminium ou en PVC). Les élèves en BEP se dirigent forcément vers un autre diplôme, en BAC PRO, vers un brevet professionnel, ou une mention complémentaire.
A priori, il est parfois difficile de choisir entre ces deux voies : le BEP, amenant une poursuite d’études ou le CAP permettant une insertion rapide sur le marché du travail. Aussi, dans le cadre du projet d’établissement, une période d’orientation active a été mise en place jusqu’en novembre pour les 90 jeunes arrivant en première année. Pendant deux mois, les élèves des cinq classes vont être alignées sur un même programme et travaillent sur leur projet professionnel, sur leurs aptitudes manuelles, leurs capacités d’abstraction, leur projet scolaire. Ensuite ils s’orientent en CAP, BEP voire en Bac pro à partir de l’année prochaine. Cette initiative permet aussi de repérer et d’accompagner les jeunes qui se sont totalement trompés d’orientation (15 % par an) pour entrer l’année suivante dans un cursus ou un secteur qui leur correspond mieux. Les abandons de scolarité sont ainsi limités.
La formation comprend de 5 à 16 semaines de stage en entreprise. En complément, de nombreuses séquences se déroulent dans l’atelier. Les fabrications sont vendues et participent au financement des matières premières et des machines, modestement bien sûr à côté des contributions du Conseil Régional et des entreprises avec la taxe d’apprentissage.
Le partenariat avec les entreprises se manifeste avec la conception ou l’aménagement de cursus adaptés aux besoins du secteur. Le papy boum va pousser à la retraite nombre de commis qui jouent le rôle de bras droit des patrons du secteur. Une année complémentaire de « conducteur de travaux commis » a donc été mise en place avec le relais de la profession.