Par François Jarraud
« Les enseignants sont nombreux parmi le public du Bett et cela se voit, pas grâce à un uniforme ou un look particulier que possèderait l’enseignant anglais, mais par le nombre impressionnant de stands dédiés à l’accompagnement, aux ressources pour les enseignants ». Monique Royer, envoyée spéciale du Café au Bett, le salon mondial des Tice, alimente le blog de cette expédition.
Invité à visiter le Bett avec la délégation française, le Café pédagogique vous donne la possibilité de découvrir la première manifestation mondiale des Tice, au pays où le marché des applications éducatives est à peu près 100 fois supérieur au marché français.
Au Bett, il y a des choses curieuses à voir. Imaginez des associations, comme le Café, qui arrivent à dégager des moyens grâce au soutien de leurs adhérents… « Les associations disciplinaires ont leur stand : mathématiques, sciences, histoire, entre autres. A titre d’exemple, l’association des enseignants de sciences comprend 15 000 membres qui payent 99 livres (à peu près 133 euros) pour trois ans. La qualité des sites et des supports distribués nous fait entrevoir des moyens à faire pâlir leurs cousines françaises. Pourtant, elles semblent vivre essentiellement des cotisations et de la vente de ressources qu’elles produisent. Ces associations constituent un vecteur important dans le développement des Tice »…
Et puis il y a « True Tube », une plateforme destinée directement aux adolescents, comme une antidote à la passivité des médiaphages, pour promouvoir le regard critique sur les contenus, la créativité, l’analyse et l’échange. Partage de vidéos, forums, la plateforme, modérée, fournit des outils de création audiovisuelle et des supports de débats sur les questionnements des 15-24 ans : la musique, l’amour, l’engagement politique, le racisme, la pauvreté, la délinquance, le sida, par exemple. Les enseignants sont invités à utiliser True Tube comme support pédagogique pour l’enseignement de l’anglais ou de la citoyenneté. L’approche de la citoyenneté comme une composante à part entière du socle de base se conjugue, dans le plan pour l’éducation (le « childrens’s plan »), avec le souci de prévention des risques pour les adolescents mais également avec un impératif d’inclusion pour les handicapés, les enfants défavorisés ou issus de l’immigration. »
Le reportage de Monique Royer
http://cafepedagogique.studio-thil.com/communautes/BETT2008/default.aspx