Le rapport Herbeuval de février dernier affirmait que 90% des collèges avaient appliqué la note de vie scolaire. La moyenne des notes attribuées était d’ailleurs singulièrement élevée, provoquant un « trouble réel » chez certains professeurs et l’hostilité semblait circonscrite à quelques rares salles de professeurs.
Quelques bizarreries et questionnements sont cependant rapportés par le Monde du 14 mai: critères flous ou appliqués de manière hétérogène.
La secrétaire générale adjointe du SNPDEN (le syndicat majoritaire chez les chefs d’établissement) déclare: « Pour les élèves les plus en difficulté, l’instauration de cette note n’a rien changé. » Un principal renchérit: « Cela a peut-être joué à la marge pour certains élèves tangents,[…] Mais pas pour les enfants qui ont des problèmes sociaux et psychologiques profonds. »
Du côté des parents, la PEEP ironise: les familles sont certainement satisfaites « puisque dans la plupart des cas les notes sont bonnes » mais s’inquiète, comme la FCPE, du flou et de l’hétérogénéité des barèmes appliqués d’un collège à l’autre.
Et en effet, un retard injustifié n’est pas sanctionné de façon homogène, des élèves ont tous obtenu la même note dans leur classe, d’autres ont une note de vie scolaire égale à leur moyenne générale…
Michel Richard, secrétaire national du SNPDEN, prévient: « Le jour où une note de vie scolaire empêchera un élève d’obtenir son brevet, les parents risquent d’aller devant le tribunal administratif. »