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Par François Jarraud
Aide individualisée : Chronique d’une recherche sur fond de crise de l’Ecole
D’abord parce qu’il s’agit d’une recherche action qui a associé étroitement un chercheur, Françoise Clerc, et des enseignants du lycée F Mauriac Forez d’Andrézieux – Bouthéon, ce qui n’est pas une forme banale de formation. D’autre part parce que F. Clerc analyse l’aide individualisée comme un élément d’une crise plus grave de l’Ecole. « À l’évidence,… il n’existe pas d’accord sur les critères de réussite ni sur les représentations de l’apprentissage. Il n’existe pas non plus d’accord suffisant sur les priorités de l’éducation et des finalités des politiques publiques dans ce domaine pour fédérer le personnel d’un établissement. Si l’on ajoute que les sous-cultures disciplinaires ont un effet largement centrifuge, l’équilibre d’une politique d’établissement est nécessairement précaire ».
L’aide individualisée remet en question le fonctionnement pédagogique traditionnel (par exemple le statut de l’erreur). Mais elle expose aussi les contradictions de l’Ecole. « Faute d’une véritable gestion des parcours professionnels, faute d’une véritable politique des compétences qui permettraient aux personnels de l’éducation de d’occuper des fonctions éducatives variées au cours de leur carrière, c’est par un investissement personnel dans la relation avec les élèves, que se « sauvent » de nombreux professeurs. Lorsque cette relation devient impossible, il existe peu d’issues favorables. La pratique des différentes formes d’aide contribue à la restauration ou au maintien d’une identité professionnelle positive. C’est pourquoi il n’est pas possible d’évaluer l’impact de l’aide aux élèves sous le seul critère de l’efficacité des apprentissages mesurée par les évaluations traditionnelles ». L’aide individualisée, Education & Devenir, Les Cahiers d’Éducation & Devenir (1er nouveau cahier au format pdf). Etude http://education.devenir.free.fr/cahier_pdf1.htm
Education et décentralisation « Réputé immobile, le système éducatif français subit pourtant une transformation rapide et profonde : depuis une bonne vingtaine d’années, son centre de gravité traditionnellement situé dans son administration centrale tend à se déplacer vers les collectivités territoriales, les académies et les établissements ». Bernard Toulemonde ouvre ce numéro 934 de Problèmes politiques et sociaux en retraçant les étapes de la décentralisation dans le système éducatif.
Peut-on parler de prise du pouvoir par les collectivités locales ? Pour lui, « un tournant s’est produit depuis 2004… Les initiatives des collectivités territoriales sont foisonnantes ». Le numéro nous emmène les découvrir et nous invite aussi à en débattre. La revue propose aussi bien les points de vue syndicaux que ceux des chercheurs, comme N. Mons, sur l’efficacité pédagogique de la décentralisation.
La question reste d’actualité puisque les deux candidats à la présidentielle promettent une nouvelle étape pour la décentralisation. N. Sarkozy envisage de transférer aux départements la gestion des lycées mais de transférer les universités aux régions (généralement à gauche) : celles-ci ont besoin d’une vingtaine de milliards… S. Royal pense également les solliciter pour la gestion du parc universitaire. Education et décentralisation, Problèmes politiques et sociaux n°934, La documentation française, mars 2007. Le sommaire http://www.ladocumentationfrancaise.fr/catalogue/3303332109340/
Ecole changer de cap
Ainsi ils souhaitent une réflexion sur les valeurs et finalités de l’Ecole. L’Ecole doit être au service d’un projet d’humanité. Edgar Morin en trace la dimension en appelant à une « formation éthique à la responsabilité ». Daniel Favre en donne une illustration claire aux yeux des enseignants en retraçant l’histoire de la faute à l’école, et en montrant qu’elle peut être au service des apprentissages. Un deuxième objectif est le développement de la pensée démocratique à l’Ecole. On lira par exemple avec intérêt l’article d’Aline Peignault, principale du collège Haut Mesnil de Montrouge (92) qui montre l’impact d’une reconstruction éthique de l’établissement.
L’ouvrage se clôt par des parties consacrées à la formation des enseignants et des élèves. Par exemple : comment développer l’estime de soi. « L’idée n’est pas que les enseignants, les juges, les policiers passent par une psychothérapie. Mais de souhaiter que dans le concret de leurs activités ils soient formés à faire évoluer leurs qualités relationnelles ». Armen Tarpinian, Laurence Baranski, Georges Hervé et Bruno Mattei, Ecole changer de cap, Paris, Chronique sociale, 2007, 282 pages. Présentation http://perso.orange.fr/jacques.nimier/livre_ecole_changer_de_cap.htm
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« L’aide aux élèves agit comme un révélateur photographique : les représentations latentes des élèves et de l’éducation, les désaccords ou les accords tacites concernant les pratiques pédagogiques prennent forme dès qu’il est question de l’aide ». Avec ce nouveau Cahier, Education & Devenir rend compte d’une recherche peu commune. 
« Pour changer le monde nous ne pouvons faire l’économie de nous changer nous-même ». Le pari des auteurs de l’ouvrage « Ecole changer de cap », de Armen Tarpinian, Laurence Baranski, Georges Hervé et Bruno Mattei, c’est
