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Robin Delisle – Jean-Noël Robert, vous êtes conseiller pour les études classiques auprès de l’Union Latine. Pouvez-vous préciser ce qu’est exactement l’Union Latine ? Jean-Noël Robert RD – Quelles sont aujourd’hui, à votre avis, les perspectives d’enseignement du latin dans le monde ? Jean-Noël Robert – d’une part l’évolution extraordinaire qu’a connue notre civilisation depuis moins d’un siècle, plus rapide qu’en deux mille ans ! Les enjeux de l’éducation nationale ont changé, les motivations des jeunes aussi, et nous n’avons peut-être pas su leur montrer que nos disciplines jugées « passéistes » constituaient en fait un élément de formation essentiel pour « envisager » l’avenir. Car ce ne sont pas les idéaux qui vont nous sauver, mais la façon dont on les envisage ; et la culture classique est un des moyens d’apprendre à les envisager. Donc, pour répondre à votre question, si nous voulons que l’enseignement de nos langues classiques ait un avenir, il faut modifier les points de vue des jeunes et de leurs parents, et persuader nos politiques des réalités suivantes : Qui aura le courage (suicidaire ?) de servir ces évidences et de combattre nos vieux (voire plus récents) démons ? RD – Quel peut être, selon vous, l’action de l’Union Latine pour favoriser l’enseignement du latin en Europe ? Jean-Noël Robert RD – Des débats agitent actuellement le monde des langues anciennes : comment enseigner la langue latine, et faut-il l’enjamber pour donner des éléments de civilisation aux élèves ? Quel est votre avis sur ces questions ? Jean-Noël Robert RD – A l’orée du XXIème siècle, comment vous représentez-vous un humanisme nouveau qui intégrerait la culture gréco-latine ? Jean-Noël Robert |
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