Le fait du jour : Calcul : Rémi Brissiaud invite les chercheurs à réagir
« Concernant la lecture, les chercheurs en psychologie cognitive, en sciences de l’éducation, en linguistique et en neuroscience ont su se réunir pour dire au ministre que le retour au b-a, ba n’est pas la solution aux difficultés d’enseignement de l’écrit et, depuis, celui-ci a cessé de faire du retour à la méthode syllabique un argument de campagne. Il serait vraisemblablement déterminant aujourd’hui que les chercheurs en didactique des mathématiques se rassemblent et sollicitent leurs collègues des autres disciplines pour prendre une initiative similaire ». L’annonce par Gilles de Robien d’une réforme de l’enseignement du calcul au primaire, ramenant celui-ci sur les programmes de 1945, a suscité des réactions de spécialistes sur les sites du Café pédagogique et de l’Inrp.
Rémi Brissiaud,maître de conférence en psychologie cognitive, invite les chercheurs à se mobiliser pour communiquer leurs craintes à l’opinion publique. « Si l’on veut mettre en garde le public contre le simplisme des slogans du ministre, il me semble qu’il faut se concentrer sur un petit nombre d’idées fortes. Il faut rappeler, par exemple, que le partage n’est pas la division, que le faire croire aux élèves est potentiellement source d’échec et que l’enseignement formel de la division au cycle 2 est ainsi une menace pour la réussite scolaire. Il faut dire que rendre obligatoire cet enseignement sans expérimentation préalable sérieuse tient de l’irresponsabilité ».
Texte de R Brissiaud
Dossier spécial Calcul
Le dossier de l’Inrp
Editorial : De l’égalité des chances au droit à l’éducation pour tous
» L’Égalité des Chances, il y a la Française des Jeux pour ça. Le Droit à l’Education, c’est un des droits de l’Homme fondamentaux que l’Etat doit garantir, et pour lequel nous devons nous battre pour les prochaines échéances électorales, et bien au-delà… » Si l’on doit retenir une phrase du colloque organisé par le Crap le 3 février c’est bien cette formule de Philippe Meirieu.
Le Café rend compte de cet événement où se sont aussi exprimés Françoise Lorcerie, Jean-Yves Rocheix et Samuel Joshua.
Mais je voudrais revenir ici sur la contribution de Philippe Meirieu parce qu’elle rejoint des constatations faites ici par L’Expresso.
Pour Philippe Meirieu, » les classes moyennes sont peut-être prêtes à » fermer la porte derrière elle : puisque nos enfants y arrivent, grosso-modo, laissons dehors les 20% qui nous coûtent déjà cher pour la Sécu et le chômage… C’est du droit de ces 20% d’élèves que nous devons parler, convaincre ». Il lit les réformes mises en place (apprentissage à 14 ans, remise ne question de la scolarité jusqu’à 16 ans, remise en question de la carte scolaire et orientation selon « le mérite » etc.) comme le renoncement du gouvernement et d’une partie de la population à l’idéal de la scolarisation universelle traduit par exemple par le 80% de bacheliers.
Simple hypothèse ? Malheureusement ce renoncement s’inscrit en noir sur blanc dans les documents gouvernementaux, par exemple les prévisions du Centre d’analyse stratégique , un service du premier ministre, pour l’horizon 2015. Ce document évalue les résultats du système éducatif en 2015.
Or il prévoit en 2015 120 000 sorties sans qualification du système éducatif soit sensiblement le même taux qu’aujourd’hui. Les taux de bacheliers ou de diplômés du supérieur sont eux aussi reproduits à l’identique à l’horizon 2015. Autrement dit, en contradiction avec les discours ronflants qui ont enrobé la loi Fillon, ce que le gouvernement prépare c’est le statu quo éducatif et le maintien de l’échec scolaire. Ce manque d’ambition mérite explication.
C’est que derrière l’abandon de tout progrès éducatif se profile l’image d’une société immobile préservant ses inégalités. Ainsi l’analyse de l’emploi préparée par le même CAS,prévoit davantage de cadres mais surtout davantage d’employés de maison (+27%), d’aides à domicile (+28%) , de manutentionnaires (+22%). Et logiquement cet été le CAS a demandé l’arrêt de l’inflation scolaire : » Miser sur le capital humain ne se réduit évidemment pas à fabriquer des diplômes sans se soucier de leur usage. L’enchaînement vertueux qui fonde la Stratégie de Lisbonne partie de la formation pour aller vers l’innovation et la productivité, ne peut dépendre uniquement d’une politique d’offre de formation. Elle tient plus largement à la capacité à définir une juste adéquation entre les besoins des entreprises et les capacités des salariés présents sur le marché du travail ».
Cette société immobile renvoie évidement à des choix économiques. Alors que l’Europe veut construire « l’économie de la connaissance », le gouvernement travaille sur l’hypothèse d’une économie de transformation proche de l’économie actuelle.
C’est cette cohérence entre prévision économique, sociale et choix scolaires qui apparaît clairement maintenant. Et cette analyse éclaire la politique scolaire du gouvernement.
On pourra lui opposer la stratégie américaine de la « Commission sur les compétences de la main d’œuvre américaine » qui est en train de mobiliser l’opinion américaine. La perspective est inversée. Pour rester la première économie mondiale et maintenir l’emploi, il faut développer une économie de l’innovation, nous disent les experts de la commission. Pour cela, il faut élever le nombre de diplômés du supérieur de façon à en avoir le premier stock mondial. Et pour cela il faut aller chercher les jeunes des milieux défavorisés et les pousser jusqu’au supérieur. Pour les experts américains cela passe d’abord par un investissement massif dans le pré-élémentaire (un secteur où la France désinvestit).
Jamais les visions d’avenir n’ont été aussi divergentes entre la France et les autres pays développés. On mesure les conséquences de ces choix. Philippe Meirieu intervenait sur le champ des principes en mettant avant tout le respect du droit à l’éducation. Cet éclairage veut montrer qu’une fois encore, le respect des droits de l’Homme pourrait coïncider avec l’intérêt général. Et s’opposer à une vision plus particulière et passéiste du monde.
Reportage sur la journée du Crap
Le rapport américain
Le rapport du CAS
Le système : Grève le 8 février
« L’ampleur des suppressions de postes qui se cumulent à celles des années précédentes va entraîner des mesures particulièrement préjudiciables à la réussite de nos élèves. Elles s’ajoutent aux attaques répétées contre nos métiers, à la dégradation des conditions de travail et au développement de la précarité. Par ailleurs, comme tous les fonctionnaires, les personnels de l’Éducation nationale subissent depuis des années une perte importante du pouvoir d’achat ». Quatorze syndicats d’enseignants (Cnga, Fep-Cfdt, Se-Unsa, Sgen-Cfdt, Snalc-Csen, Snlc-Faen, Snep-Fsu, Snes-Fsu, Snetaa Eil, Snfolc, Snpefp-Cgt, Snuep-Fsu, Sundep, Unsen-Cgt) appellent à faire grève le jeudi 8 février. A ces revendications générales s’ajoutent celles spécifiques au mouvement du second degré : » retrait du projet de décret sur les obligations de service, remettant en cause le décret de 1950 et les statuts particuliers; ouverture de véritables discussions pour que des réponses soient apportées à la nécessaire prise en compte des réalités du métier ».
Communiqué
Le système : Annulations de bacs blancs : la peur des parents
« Ce n’est pas en privant les futurs candidats au baccalauréat d’un examen blanc – nécessaire pour que les élèves puissent évaluer leurs acquisitions – que le fonctionnement du système scolaire français sera amélioré » La Peep, seconde fédération de parents d’élèves, réagit à la montée des annulations de bacs blancs dans les lycées.
Cette réaction confirme la multiplication de ces initiatives locales, que le Café avait signalée le 1er février, devant le projet de décret supprimant les décharges de certains enseignants. Le mouvement semble limité aux lycées mais a déjà une dimension nationale. Il illustre le durcissement du mouvement à quelques jours de la manifestation du 8 février.
Communiqué Peep
L’Expresso du 1/2/07
Le système : La Fsu demande plus de moyens pour l’Ecole
» La FSU propose dix engagements pour une vraie priorité au Service Public d’Education : un service public laïque d’éducation transformé qui garantit : la réussite de tous les jeunes une véritable culture commune pour tous ; la prévention et les réponses aux difficultés scolaires de la maternelle à l’université ; une scolarité obligatoire portée à 18 ans et permettant aux familles de scolariser leurs enfants dès 2 ans ; la garantie d’une véritable mixité sociale ». Le Congrès de la Fsu, premier syndicat enseignant, s’achève sur cet appel.
Pour la Fsu, atteindre ces objectifs implique une « rupture » avec la politique actuelle, » une forte augmentation de la part du PIB consacrée, dans le budget de l’Etat, à l’éducation et à la recherche; un plan pluri-annuel de recrutement de personnels statutaires pour répondre aux besoins ». La Fsu » s’oppose à ce que soit envisagée une nouvelle étape de décentralisation ».
Appel
Le système : Le Snpden craint la disparition des Greta
« Les Greta n’existeraient plus en tant que tels, leurs moyens seraient intégrés dans des groupements d’intérêt public académiques dédiés à la formation continue…, tous les EPLE deviendraient sous-traitants de cette structure ». Le Snpden, syndicat des chefs d’établissement, alarme ses membres.
D’après lui, un rapport de l’Inspection générale préparerait la fermeture des Greta. Des simulations seraient déjà engagées dans 3 académies. Pour le Snpden, ce système centralisé est « complètement dépassé ».
Snpden
Le système : Contribution en faveur des établissements privés
Le Journal officiel du 2 février publie les montants des contributions de l’Etat aux dépenses de fonctionnement des établissements secondaires privés sous contrat d’association.
Au J.O.
Le système : Sarkozy flatte les profs
Ingrédients : 1 : Prenez une phrase aguichante » Ce sont les éducateurs plus que les conquérants qui ont fait la France et la République » par exemple. 2: Mobilisez les âmes des ancêtres, y compris ceux qui vous auraient détesté : Jules Ferry et même Léon Blum ! 3 : Faites peur. » La faillite de l’éducation a mis en faillite notre système d’intégration. Elle a affaibli le sentiment d’appartenance à la nation, fabriqué du chômage et de l’exclusion. Elle a privé toute une partie de la jeunesse des moyens d’exprimer ses sentiments, ses doutes, ses angoisses, de dominer ses pulsions, de canaliser ses émotions, ne lui laissant plus comme exutoires que la violence ou le repli sur soi ». 4: Désignez les boucs émissaires ; » L’idéologie de 68 a imposé partout le relativisme intellectuel et moral. Désormais tout se valait : plus de hiérarchie des valeurs, plus de hiérarchie des savoirs, plus de hiérarchie des œuvres. Le dessin de l’enfant valait celui de Michel-Ange et l’élève auquel on demandait d’imaginer une autre fin au Cid pouvait légitimement se prendre pour le rival de Corneille ». 5: Faites des promesses : » Les professeurs, les instituteurs ne sont pas responsables de cette faillite… Je veux qu’ils sachent que la révolution de l’école que je souhaite sera d’abord la leur. Elle sera fondée sur sept grands principes : la liberté pédagogique, l’autonomie, l’évaluation, la modulation des moyens en fonction des handicaps des élèves, l’orientation, la deuxième chance et la formation tout au long de la vie ».
Cette recette du discours démagogique, Nicolas Sarkozy l’a tenue le 2 février à Maisons Alfort (94). Il s’agit visiblement de capter l’électorat enseignant.
Le discours vaut aussi qu’on s’y arrête par ses mensonges et ce qu’il annonce de choix politiques. « Il était bien rare de rencontrer jadis des enfants sortis de l’école vers le début du XXe siècle à l’âge de 12 ans qui ne savaient pas lire, écrire ou compter correctement, ni exprimer de façon compréhensible leurs pensées et leurs sentiments, et qui ne possédaient pas quelques rudiments d’histoire et de géographie. Pourquoi ce qu’alors l’école de la République réussissait à faire, la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans aujourd’hui n’y parvient-elle plus ? » Cette vision idéale de l’école de la 3ème République ne correspond évidemment pas à la réalité. Près de la moitié des enfants ne décrochaient pas le certificat d’études. Et il suffit de lire le courrier des Poilus de la Grande Guerre pour savoir à quel point l’orthographe était hésitante et même parfois le français.
La programme annoncé peut sembler séduisant : liberté pédagogique, autonomie par exemple. En fait il traduit plutôt un désengagement de l’Etat dans les moyens accordés à l’enseignement et le pilotage du système. Que vaut la liberté pédagogique d’équipes laissées à elles-mêmes pour diagnostiquer leurs difficultés et y faire face ? Que vaut l’autonomie quand elle se limite à gérer la pénurie mise en place par le gouvernement auquel appartient le candidat Sarkozy en tant que ministre d’Etat, en second rang hiérarchique derrière le premier ministre. Qui croira qu’il tienne une politique nettement opposée à celle de ce gouvernement ?
On retiendra plutôt de ce discours l’alignement de N. Sarkozy sur les thèses des réactionnaires de l’Ecole, qui sont bien maintenant la pensée de la droite sur l’Ecole. » Après mai 68, il ne s’est plus agi d’élever le niveau de chacun pour l’approcher le plus possible d’un idéal humain, mais d’abaisser le niveau de l’école pour le mettre à la portée du plus grand nombre. L’école n’a plus mission de tirer tout le monde vers le haut au nom d’une certaine idée de ce que doit être un homme mais de brader les diplômes pour remplir l’objectif d’amener 80% d’une classe d’âge au baccalauréat… Il s’est effondré d’autant plus que l’idéologie de 68 a imposé partout le relativisme intellectuel et moral… C’est le principe d’autorité qui déserte l’école puisque ce que dit l’enfant devient aussi important que ce que le maître a à dire. C’est aussi le respect qui disparaît puisque la hiérarchie entre le maître et l’élève est abolie ». Ce discours annonce l’abandon des 80% au bac, c’est-à-dire de la démocratisation de l’Ecole. C’est justement la politique du gouvernement.
Discours de N Sarkozy
La classe: Images
» Nous sommes passés d’un temps où les images étaient rares et précieuses à une époque où elles sont omniprésentes. Fixes, animées ou numériques, elles nous informent, nous font rêver, nous instruisent ; mais parfois aussi nous trompent ou nous manipulent. Plus que jamais, une culture des images est indispensable à l’école. Ouvrons la « boîte aux images » pour en saisir les multiples significations ». C’est que l’image est omniprésente dans l’enseignement, des courbes mathématiques qu’il faut faire parler, aux tableaux de la Renaissance en passant parla bande dessinée.
Ce nouveau numéro des Cahiers pédagogiques, n°450, aborde toutes les facettes de l’image. Il donne la parole à des enseignants qui présentent leurs pratiques, en cours ou en ateliers. Impossible de les citer tous mais de nombreuses disciplines sont représentées, bien au-delà des arts plastiques. Serge Tisseron met ces pratiques en perspective. ‘Il est prouvé que ceux qui dessinent apprennent mieux les savoirs basiques. Nous devons nous poser maintenant la question : quelles sont les compétences générales qui peuvent être soutenues par un travail sur les images et avec les images ? Car l’intelligence des images n’est pas coupée des autres formes d’intelligence ».
Images, Les Cahiers pédagogiques n°450, février 2007.
Sommaire
L’élève : Apprentissage : Danger, résistances
» Les résultats de ces différentes enquêtes montrent que l’apprentissage n’a pas, auprès de nombreux élèves, l’image d’une voie qui conduit à la réussite professionnelle et, de fait, beaucoup s’en détournent. Pour leur part, les entreprises ne mettent pas en place une organisation réellement formative pour encadrer les jeunes. Dans la restauration, l’expérience en entreprise est souvent décevante pour des apprentis qui étaient pourtant, au départ, plus motivés que ceux d’autres secteurs, comme le bâtiment ». Réalisée auprès de 750 jeunes, cette enquête du Credoc montre que , si l’on étend l’apprentissage comme souhaite le faire le gouvernement et nombre de collectivités locales, il faut « s’attendre à des résistances ».
Parmi les difficultés pointées par le Crédoc, la perception négative d’une partie des élèves de 3ème. » Les élèves de 3e associent essentiellement l’apprentissage aux métiers ouvriers : les possibilités d’accéder à des niveaux supérieurs de formation par l’apprentissage sont inconnues des collégiens. De plus, seul un élève sur dix estime que l’apprentissage lui offrira les meilleures chances d’obtenir son diplôme ».
Une autre difficulté vient des conditions de travail des apprentis. Par exemple, ceux de la restauration sont très motivés au départ mais perdent rapidement leur motivation devant les horaires de travail.
Pour le Crédoc il faut changer les représentations des collégiens mais aussi améliorer les situations pédagogique set les situations de travail des apprentis.
C’est l’occasion de rappeler une étude du Céreq qui, en novembre 2005, montrait que » l’apprentissage se compose d’espaces divers… dont le plus dynamique actuellement n’est peut-être pas le mieux à même de répondre au principal enjeu des politiques de l’emploi : réduire le chômage des jeunes ». L’apprentissage traditionnel (alimentaire par exemple) est en baisse rapide. Ce sont les formations post-bac qui progressent. Mais elles ne s’adressent pas aux élèves en difficulté.
Etude du Crédoc (pdf)
Etude du Céreq
L’élève : Des parents manifestent pour la scolarisation à 2 ans à Saint-Etienne
2 000 selon les organisateurs, 500 selon la police. A Saint-Etienne, une manifestation a regroupé des centaines de parents pour protester contre les fermetures de classe. Dans l’ensemble du département, selon l’AFP, 54 classes de maternelle vont être supprimées à la rentrée 2007. Il n’y aura plus aucun enfant scolarisé avant 3 ans.
Ce qui se passe dans la Loire correspond à une tendance générale dans l’éducation nationale. Depuis la rentrée 2000 on est passé de 35% à 24% d’enfants scolarisés à 2 ans. Cette baisse, unique dans le monde, se fait aux dépens des enfants de milieux défavorisés.
Dépêche AFP
L’enseignement préélémentaire oublié du débat scolaire
L’élève : Intégration scolaire : la Lettre de Franche-Comté
Scolariser un élève non francophone, ou un enfant handicapé, accompagner une famille dans sa démarche éducative, aider l’enseignant : ce sont des thèmes que la Lettre du Crdp de Franche-Comté souhaite aborder chaque mois. La Lettre recense des ressources bibliographiques et webographiques.
La lettre
L’élève : Semaine d’action de RESF
Tout au long de la semaine, du 3 au 11 février, le Réseau Education Sans Frontières organise des actions de soutien et de protestation partout en France, pour faire connaître ses actions et affirmer le principe du droit à l’éducation pour tous. » Pour de plus en plus de citoyens, le « clandestin », le « sans papiers » avec lequel on tente de les effrayer pour avoir des voix, c’est avant tout l’élève qu’on a en classe, c’est le copain de ses enfants, c’est l’étudiant de la table voisine, c’est le parent qui vient chercher ses enfants à l’école, c’est aussi une femme ou un homme qui travaille, le voisin du quartier, l’amie, l’amoureux…. des être humains qui ont le droit de vivre sans peur, sans honte, en famille et en toute dignité. Ils doivent être régularisés ».
Resf
Citoyenneté : L’Unicef appelle à sauver les enfants soldats
« La première fois, c’est difficile de tuer. Puis cela devient plus facile, on a moins peur… Même encore maintenant, quand je suis en colère, je pense : mais pourquoi ne pas le tuer tout simplement ? » « Après ça, les rebelles sont devenus ma famille et j’ai tout fait pour faire plaisir à mon père [le commandant] ». Ces deux témoignages d’enfants,les représentants des Etats réunis par l’Unicef à Paris les 5 et 6 février les entendront.
Il y aurait actuellement 250 000 enfants soldats recrutés dans 12 pays (Congo, Colombie, Burundi, Sri Lanka, Ouganda, Afghanistan, etc.). Plusieurs milliers d’enfants (près de 95 000) ont été réinsérés par l’unicef. Pour sa directrice, « les enfants qui ont traversé cette expérience ont besoin de services appropriés, de la chance de recevoir une éducation et de l’opportunité de déterminer leur avenir. La capacité de résilience des enfants et de leurs familles ne doit pas être sous-estimée lorsque l’on met en place les stratégies de réinsertion. À travers la Déclaration du millénaire adoptée en 2000, les chefs d’État et de gouvernement se sont engagés à n’épargner aucun effort pour protéger les enfants touchés par les conflits armés. Cette conférence est une étape importante pour honorer ces engagements ».
Le dossier de presse de l’Unicef montre très concrètement comment s’est construite cette solidarité internationale et le chemin qui reste à parcourir.
Dossier (pdf)
Primaire : Une expérimentation sur la conjugaison
Antoine Fetet, maître-formateur vosgien à l’origine de deux sites passionnants sur la maîtrise du français à l’école élémentaire, propose à des enseignants volontaires de cycle III (primaire) une expérimentation sur la conjugaison, à partir d’un outil qu’il propose de tester.
Chaque chapitre comporte de 3 à 6 activités mêlant lecture, écriture, ORLF, mais toujours dans la perspective de travailler en parallèle sens et forme. Pour plus de détails, voir le descriptif précis.
Site A Fetet
EEDD : Le GIEC prévoit une hausse plus importante de la température terrestre
» Le réchauffement du système climatique est sans équivoque, car il est maintenant évident dans les observations de l’accroissement des températures moyennes mondiales de l’atmosphère et de l’océan, la fonte généralisée de la neige et de la glace, et l’élévation du niveau moyen mondial de la mer » afirme le « Résumé pour les décideurs » publié par les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) réuni à Paris les 1er et 2 février.
S’appuyant sur des observations plus nombreuses, les experts ont pu calculer que le réchauffement tout au long du 20ème siècle avait été de 0,74°C par an et non 0,60 comme avancé lors de leur dernière réunion. La température moyenne de l’océan aurait aussi augmenté jusqu’à 3000 mètres de profondeur et le niveau de la mer crû de 1,8 mm par an de 1961 à 2003. Au total ce réchauffement « est atypique sur au moins les 1300 dernières années ».
» L’essentiel de l’accroissement observé sur la température moyenne globale depuis le milieu du 20e siècle est très vraisemblablement dû à l’augmentation observée des gaz à effet de serre anthropiques » estime le Giec. « La poursuite des émissions de gaz à effet de serre au niveau actuel ou au-dessus provoquerait un réchauffement supplémentaire et induirait de nombreux changements dans le système climatique global au long du 21e siècle, qui seraient très vraisemblablement plus importants que ce qui a été observé au cours du 20e siècle ».
Les experts du Giec ont élaboré plusieurs scénarios. Ils s’attendent à des hausses de températures comprises entre 1,8 et 4 +C d’ici 2099. Parallèlement le niveau de la mer devrait monter et les précipitations et les vents d’ouest seraient également affectés.
Etude (format doc)
Economie : Ouverture d’une Ecole d’économie à Paris
Le projet de T. Picketty vise à concurrencer la London School of Economics. Il devrait attirer des chercheurs de niveau mondial et coopérer avec l’ENS et les universités franciliennes (Paris 3, 6 et 9 par exemple). La région Ile-de-France vient de manifester son soutien à ce projet en votant une contribution de 40 millions d’euros.
Article L’Expansion
Informatique : Failles dans Office
Secuser annonce la découverte de nouveaux défauts de sécurité dans Excel et Office. Aucun correctif n’est disponible pour le moment. Méfiez vous des documents joints !
Communiqué