Filles et garçons : tout se joue au primaire
« En 2005, les filles et les garçons n’ont toujours pas les mêmes parcours à l’école. Les filles réussissent mieux scolairement que les garçons et ce quel que soit le niveau d’enseignement et quelle que soit la filière ou discipline considérée ». Une étude ministérielle met en évidence les fortes inégalités entre filles et garçons dans le système éducatif.
En France comme dans la plupart des pays développés, les filles obtiennent de meilleurs filles sur 10 obtiennent le bac contre 6 garçons, une sur deux un diplôme du supérieur contre 40%. Mais finalement « les filles se retrouvent dans des filières moins rentables à la fois scolairement et économiquement. Ainsi, si les filles ont de meilleurs taux de réussite au BTS, quel que soit le domaine, que les garçons, elles ont un taux global de réussite au BTS plus faible car elles sont plus nombreuses en BTS services où le taux de réussite est plus faible qu’en BTS production, alors que les garçons sont sur-représentés en BTS production ».
Comment expliquer ce paradoxe ? Par des disparités observées dès le primaire. « Les filles entrent en CP avec de meilleurs acquis que les garçons mais les évolutions entre le CP et la sixième sont très différentes selon que l’on examine les mathématiques ou le français. À même niveau de compétence à l’entrée en CP, une fille progresse plus qu’un garçon en français et l’écart fille-garçon qui existait à l’entrée en CP se creuse donc. C’est le contraire en mathématiques ». Plus tard, au collège comme au lycée, les filles choisissent des options différentes. Comment ne pas y voir l’influence des stéréotypes sociaux ?
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2006/ni0606.pdf
115 millions d’enfants non scolarisés
« Il est essentiel de comprendre pourquoi les enfants ne sont pas à l’école. Dans de nombreux pays, un nombre important de ces enfants a été à un moment scolarisé ». Alors que se profile l’échéance du programme de « l’éducation pour tous », l’Unesco publie une intéressante étude sur les enfants non scolarisés. Ce sont encore 115 millions d’enfants qui ont l’âge d’aller à l’école primaire mais qui n’y vont pas, soit encore un enfant sur cinq. Parmi eux il y a 62 millions de filles, 45 millions d’enfants d’Afrique sub-saharienne et 42 millions d’Asie du sud.
Il faut donc se demander pourquoi les filles vont moins à l’école. Mais le rapport pose aussi une autre question : pourquoi l’école ne retient pas tous les enfants? En effet une partie importante des non-scolarisés a été à un moment ou à un autre scolarisé. Ainsi au Malawi 91% des enfants sont allés un jour à l’autre à l’école mais seulement 31% vont jusqu’à la fin du primaire.
http://www.uis.unesco.org/template/pdf/educgeneral/OOSC_EN_WEB_FINAL.pdf
http://www.uis.unesco.org/ev_fr.php?ID=6427_201&ID2=DO_TOPIC
EPS : Une discipline entre embarras et inventions
« Ce n’est pas le badminton lui-même qui donne du sens à l’enseignement du badminton, ce sont les objectifs que l’on poursuit avec l’enseignement du badminton. C’est la maîtrise de soi, la connaissance de soi au travers des activités, l’apprentissage de la confrontation avec les autres dans les Apsa, mais aussi la réalisation de soi dans la maîtrise de l’activité en compétition : voilà ce qui fixa la part de l’EPS dans la poursuite des finalités de l’école, là se trouve son identité ». En introduction à ce numéro 441 des Cahiers pédagogiques, l’inspecteur général Alain Hébrard pose d’emblée la question de l’identité de l’EPS.
C’est que cette discipline a énormément évolué ces dernières années et qu’elle se cherche encore un peu. Ainsi Benoît Huet analyse les nouveaux programmes du lycée. D’identité il sera d’ailleurs questions dans de nombreux articles qui montrent comment l’EPS aide au développement de la personnalité des élèves et n’est pas sans effets sur celle des enseignants. Le numéro concède une large part à la gestion des émotions dans le cours d’EPS.
D’autres thèmes font aussi débat : ainsi la place des filles : Geneviève Cogérino appelle à multiplier les formations pour que les enseignants d’EPS prennent mieux en compte la mixité.
Une large partie du numéro est consacrée à des exemples de pratiques, de l’école primaire au lycée. Ainsi Laurent Mousset montre comment une équipe d’enseignants a utilisé l’enseignement de détermination d’EPS pour faire réfléchir et d’une certaine façon scolariser des élèves d’un quartier difficile.
http://www.cahiers-pedagogiques.com/numero.php3?id_article=2232
Les femmes écrivent, les hommes calculent
« Les femmes ont une très mauvaise opinion de leur capacité à lire une carte alors que dans la pratique, elles sont à peine distancées par les hommes ». Voilà un mythe qui s’effondre ! Basée sur l’enquête Information et vie quotidienne 2004, une étude de l’Insee analyse les compétences des homes et des femmes adultes.
« Les femmes âgées de 18 à 65 ans sont moins souvent en difficulté face à l’écrit que les hommes. Ainsi, 11 % des femmes ont des difficultés graves ou assez fortes dans les domaines fondamentaux de l’écrit (écriture, lecture, compréhension d’un texte…) contre 14 % des hommes ; pour les personnes scolarisées en France, le taux d’illettrisme est de 8 % pour les femmes et de 11 % pour les hommes. Les différences s’inversent en calcul : 38 % des hommes ont réussi plus de 80 % des exercices, contre 26 % des femmes ». Des résultats qui confirment les travaux ministériels présentés dans L’Expresso du 7 mars. Dès le primaire l’écart se creuse entre filles et garçons en français et en maths.
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP1071.pdf
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/03/index070306.aspx
Réussite éducative
« M. de Robien a annoncé son Plan de relance de l’Éducation prioritaire… qui consiste avant tout en un redéploiement des moyens existants, dans un contexte de réduction des effectifs de la fonction publique, donc du nombre de postes d’enseignants à l’Éducation nationale et alors qu’on crée 40 000 postes EVS (emplois vie scolaire) financés par la politique de la ville ! En termes de moyens nouveaux, ce n’est donc pas l’Éducation nationale qui impulse le changement ». Alain Izzet, coordonnateur d’un réseau d’éducation prioritaire ouvre un site de réflexion et de débats sur les nouveaux dispositifs de « réussite éducative ».
http://www.reussite-educative.net/
Les élèves nouveaux arrivants non francophones
Selon une étude ministérielle ils sont environ 40 000 répartis entre le primaire et le secondaire. Un quart d’entre eux est de nationalité française. Leur répartition géographique couvre essentiellement l’Ile-de-France et les académies méditerranéennes et des DOM.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2006/ni0608.pdf
1% d’absentéistes lourds
« Une majorité d’établissements est peu ou pas touchée par l’absentéisme non régularisé : si l’on considère le mois de novembre 2004, la moitié des établissements ne déclare aucun ou moins de 0,9 % d’élèves absents non régularisés quatre demi-journées ou plus… La proportion d’établissements qui ne déclarent aucun élève absent non régularisé est de 31%en septembre 2004, et oscille autour de 18%à partir du mois de novembre 2004. Mais une forte minorité d’établissements est sensiblement touchée : de novembre à février 2004, la proportion d’élèves absents non régularisés quatre demi-journées ou plus oscille, dans 10%des établissements, de 10%à 16% ». Selon une étude ministérielle, les lycées professionnels connaissent de plus forts taux d’absentéisme. 1% des lycéens pratiquent « l’absentéisme lourd » , soit au moins 10 demi-journées par mois.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2006/ni0609.pdf
Education aux médias à Grenoble
L’IUFM de Grenoble organise le 15 mars une « Journée éducation aux médias ». Elle sera l’occasion de découvrir des pratiques pédagogiques : les blogs, la réalisation de DVD, la radio scolaire, la télé éducative locale, la presse lycéenne etc.
http://portail.grenoble.iufm.fr/STIC/Groupes/vitrine/Agence_de_presse/Journee_Education_aux_medias/index_html
Le jeu à l’école
« Pour le plus grand nombre de nos concitoyens, le jeu est perçu comme un simple divertissement… Les éducateurs pour leur part savent, comme le soulignait Piaget, que le jeu est, au contraire, un puissant levier d’apprentissages ». L’introduction à ce numéro 191 d’Animation & Education, en montre l’enjeu : laisser toute sa place au jeu à l’Ecole, en montrer l’intérêt.
Ainsi, pour Gilles Brougères, Université Paris Nord, il y a « incompatibilité entre me modèle français (d’éducation) très structuré, centré sur l’enseignant, marqué par l’omniprésence de la consigne et un jeu qui donne pouvoir et liberté à l’enfant ».
Pourtant le jeu arrive à trouver place à l’Ecole. En témoignent dans ce numéro Haydée Sylva, professeur de FLE, et Denis Sestier, animateur du réseau Ludus. Un dossier qui montre qu’on peut apprendre en jouant et que le jeu peut aussi transmettre des valeurs coopératives.
http://www.occe.coop/federation/publications/AE/2006/som191.htm
Connaître les enseignants
« Le système éducatif français, comme celui de nombre d’autres pays, se confronte aux transformations nécessaires de son école, pour mieux répondre aux évolutions économique, sociale et culturelle de la société d’une part, et aux besoins, voire aux attentes, des usagers de l’école d’autre part… Dans un tel contexte, les personnels d’encadrement doivent comprendre ce qui fonde les attitudes et comportements des enseignants ». Et pour découvrir ces tribus bizarres, l’ESEN a recensé des ouvrages, études en ligne et des textes officiels.
http://www.esen.education.fr/documentation/liste.phtml?idRP=2&idR=347