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Forum 2010 > Catégories
Education aux médias

Annie Girard, lauréate du premier forum des enseignants innovants,  Marie Soulié et Patrice Girard sont venus en voisins présenter leur festival des JT scolaires. La première édition s’est déroulée fin mars à Saliès de Béarn et cette première encourageante a donné envie aux organisateurs d’élargir leur invitation à l’ensemble des enseignants innovants.

Orthevielle est au journal télé scolaire ce que la gare de Perpignan est (selon Dali) pour le monde : son centre.  L’expérience développée par Annie Girard dans le village landais est devenu une référence avec 100 numéros réalisés par les élèves. A partir de l’actualité ou en regardant tout autour d’eux, les richesses de la nature, du patrimoine, en écoutant les histoires de vie et de métiers de leurs voisins, parents et même de personnalités reconnues comme les frères Bogdanov ou Joël de Rosnay, les enfants d’Orthevielle ont inventé semaine après semaine leur version du journal télévisé, le journal des bonnes nouvelles.

 

Annie Girard n’a pas créé le JT scolaire, avec d’autres enseignants elle a remis au goût du jour une idée qui semble être née en même temps que la télévision. Les nouvelles technologies, les caméscopes légers, les processeurs rapides, les logiciels de montage, ouvrent des possibilités immenses à cette approche active de l’éducation aux médias où la réalisation est la base des apprentissages. Marie Soulié, enseignante de français, au collège de Sauveterre,  a adopté la démarche et souhaite tout comme Annie, la partager et la promouvoir. Toutes les deux, elles ont imaginé d’organiser une manifestation où élèves chevronnés et débutants accompagnés de leurs profs se côtoieraient pour réaliser des reportages et les projeter devant un jury, comme dans un vrai festival. Faute de place, Orthevielle la landaise n’a pu accueillir le premier festival du JT scolaire alors, sa voisine des Pyrénées Atlantiques, Salies de Béarn a ouvert son collège, son cinéma  et les richesses de son patrimoine pour accueillir les festivaliers.

 

A Dax, l’initiative a remporté un joli succès. Sans doute retrouverons nous pour la deuxième édition du festival des enseignants innovants présents au Forum.

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/03/PremierfestivaldesJTscolaires.aspx

Avoir dix ans à Montélimar

Avoir dix ans à Montélimar et apprendre l’anglais, cela peut paraître banal pour un petit français. Avoir dix ans en Inde voilà qui l’est un peu moins vu de France. Avec la complicité de Catherine Loudet, présidente de Mission Inde, Claudine Peysson met sa classe à l’heure indienne. Avoir dix ans à Montélimar ou en Inde qu’est ce que ça change ? Regarder ailleurs permet aux enfants de se décentrer, de s’ouvrir, de découvrir une autre réalité ni globalement meilleure ni foncièrement moins bonne, différente tout simplement. L’apprentissage de la langue prend tout son sens lorsqu’elle offre la possibilité de rencontrer un nouveau monde.

Claudine utilise la voie de la correspondance, une voie lente et parfois aléatoire mais qui permet d’échanger objets et témoignages. Son projet est aussi un projet culturel et citoyen. Les élèves et leurs parents, fort impliqués, mettent en œuvre des initiatives pour aider l’école de Ganjam à s’équiper. Pour les élèves, c’est l’occasion de se frotter à l’organisation d’évènements. Souvent cela fonctionne, parfois c’est moins réussi comme lorsqu’ils ont fait l’acquisition d’une machine à pop corn incapable de produire la quantité demandée. Pour Claudine, ces petits échecs font partie de l’apprentissage.

Le projet a pris une nouvelle dimension en février dernier lorsque Claudine Peysson et Catherine Loudet sont parties à Ganjam. Claudine a partagé les heures de classe avec la sœur institutrice avec qui elle correspondait. Elle est arrivée avec l’argent collecté par les élèves qui a servi à acheter du matériel scolaire. L’effectif pléthorique, les uniformes et les rituels marqués de l’empreinte anglo-saxonne ont étonné Claudine. Elle a ramené en France les danses et les chants appris dans l’école pour les apprendre à son tour aux élèves de Montélimar. Elle a rapporté aussi un film retraçant son séjour et plein de messages d’amitié composés par les élèves de Ganjam à destination de leurs homologues français.

http://www.forum-dax2010.net/ProjectView.aspx?PrjID=bebc2681-b119-483f-886b-268ac75aaaa4

Entreprendre

Créer une entreprise macarons pour retrouver les chemins de l’apprentissage, la route est gourmande, ambitieuse et originale. Nadine Heckler, enseignante de vente en Segpa au collège Paul Verlaine de Metz l’a empruntée avec ses élèves.

Elle a puisé l’idée dans l’initiative du Medef de Lorraine «entreprendre pour apprendre » en la dépoussiérant des reliefs de compétition. Elle s’est recentrée sur le référentiel et le livret de compétences. Neuf élèves se sont lancé dans l’initiative, la création d’une véritable entreprise coopérative avec, entre autres, une PDG, un responsable commercial, un responsable financier. Les rôles des uns et des autres ont été définis par les élèves eux-mêmes en fonction de leurs goûts et de leurs compétences. Ils ont également recherché le produit qu’ils souhaitaient développer. La complicité d’un boulanger-pâtissier et l’existence d’une cuisine pédagogique ont guidé leur choix : ce sera des macarons en chocolat.

Faire une étude de marché, mettre au point la recette, élaborer une politique commerciale et gérer le budget, le projet possède de multiples volets pour des élèves dont les difficultés scolaires rendent difficile un travail de longue haleine. Quatre ont abandonné mais pour les cinq élèves restant, l’expérience a été révélatrice de capacités jusque là mises en veille. Les choix d’orientation ont été modifiés par la confiance en soi générée par la réussite de ce projet ambitieux. La PDG qui se destinait à la coiffure souhaite finalement se diriger vers la cuisine et la restauration, le responsable commercial entre à la rentrée prochaine en CAP de vente.

Pour maintenir la motivation des troupes et réussir le projet, Nadine Heckler a fortement structuré le travail avec un séquençage par objectifs.  A maintes reprises, elle s’est retrouvée elle aussi en situation d’apprentissage, et a initié une autre relation pédagogique avec les membres de la SCOP. Elle a reçu un soutien de partenaires extérieurs, une banque, des moyennes surfaces et des magasins qui ont accueilli le stand de vente de macarons. D’autres enseignants ont contribué à ce projet par essence pluridisciplinaire. Elle a de temps à autres rencontré l’incompréhension face à son initiative soupçonnée de faire entrer l’entreprise dans l’école. C’est pourtant par ce biais que les élèves participant ont retrouvé le goût d’apprendre. Gérer en vrai une petite entreprise leur a fait prendre conscience qu’eux aussi pouvaient réussir, la forme choisie, la SCOP, induisait un esprit de coopération plutôt que de compétition.

« Les délices de Magny » ont été pour Nadine Heckler source d’apprentissages. La complexité du projet, ses multiples facettes, lui ont donné envie de franchir la barrière et de devenir personnel de direction. Ce projet est donc le dernier qu’elle a mené en tant qu’enseignante. A Dax, Nadine avait emmené des macarons pour régaler les visiteurs. Pour les avoir goûté, je peux témoigner que l’entreprise est réussie.

http://www.forum-dax2010.net/ProjectView.aspx?PrjID=9504f1d5-ec7f-4a15-833b-32a901bf496d

Théâtre d'ombres

Des silhouettes noires sur fond jaune se détachent du décor du salon. Anne Delaby présente les travaux de ses élèves du collège Gaston Couté de Voves en Eure et Loir. En option arts plastiques et multimédia, ils ont réalisé un film d’animation inspiré du théâtre d’ombres du XIXe siècle et du « Prince Ahmed ». « L’esquisse mystérieuse » est une adaptation d’une nouvelle d’Erckman-Chatrian. Un peintre a la désagréable surprise de voir les crimes imaginés sur sa toile devenir réalité.

Les élèves ont écrit le scénario, réalisé le découpage technique, le story board, créé les silhouettes en papier noir et les décors en papier vitrail. Ils ont animé les silhouettes sur un banc titre construit par l’ouvrier d’entretien du collège, manipulé caméra et logiciel d’image, élaboré une bande sonore, enregistré les voix. Ils ont travaillé avec le compositeur Pierre Badaroux et le cinéaste Lorenzo RECIO.

Les apprentissages sont multiples et les disciplines associées nombreuses : arts plastiques, éducation musicale, français, documentation, EPS. Son collège se situe en milieu rural, le projet a donc nécessité donc le soutien des collectivités territoriales et de l’inspection pour financer les déplacements nécessaires. Ce dernier soutien a été obtenu après une inspection croisée arts plastiques et éducation musicale durant laquelle les qualités pédagogiques du projet ont été reconnues.

Anne Delaby est enseignante d’éducation musicale, elle se réjouit de coordonner ce projet dans le cadre d’une option « arts et mulitmédia » qui permet de visiter toutes les disciplines artistiques de la 5e et la 3e : la danse, l’architecture, l’animation ou encore la musique. Depuis quatre ans les initiatives se développent pour relier les arts entre eux et avec les autres disciplines ; prochaine étape : la réalisation d’une installation plastique et sonore.

http://www.forum-dax2010.net/ProjectView.aspx?PrjID=0e07da76-15bf-480a-b330-e78b1b2ca3cf

Simplicité

Gadget, tribut payé à l’époque, refuge pour enseignants à la peine, accusé de tout cela, et d'autres choses encore, l’usage des Tice s’est développé à l’ombre du scepticisme. On aimerait entraîner ses détracteurs dans les allées du forum de Dax pour glaner des arguments irréfutables au gré des posters affichés.

Claire Nevot, enseignante d’anglais au collège Jean Vilar de La Courneuve, témoigne avec son projet « the other side of the coins » de l’ouverture qu’apporte Internet. Son idée est fort simple : partir de l’euro, monnaie partagée par tous les européens pour explorer la citoyenneté européenne, et visiter du côté de la face B les cultures différentes qui peuplent l’Europe.  Elle a choisi de le faire dans le cadre du programme e-twinning en compagnie d’un collègue de Malte, Xavier Merri.

Unité et diversité, Malte et La Courneuve pourraient faire figure d’antipodes et pourtant, la monnaie est la même. D’un côté des jeunes, en majorité des garçons, qui vivent dans une banlieue réputée difficile, de l’autre, des jeunes filles en uniforme dans une école catholique. Pour les uns et les autres, l’utilisation d’Internet, de la visio et de la messagerie permet d’échanger, de découvrir la vie d’autres ados européens, différents mais partageant le même projet. A côté des travaux liés au projet, la vie quotidienne, extra scolaire est aussi sujet de découvertes mutuelles. Noël a été par exemple l’occasion d’explorer les différences. Les jeunes maltaises ont été surprises que les collégiens de La Courneuve, à majorité de confession musulmane se sentent peu concernés. Les français de leur côté s’étonnent du port de l’uniforme, de toutes les traces anglo-saxonnes qui subsistent dans l’école maltaise.

 

Pour travailler le thème de la monnaie, visiter la phase B de la pièce, plusieurs matières viennent à la rescousse de l’anglais comme les arts plastiques, le français et l’histoire. Les ateliers se déroulent hors temps scolaire et au vu de la fréquentation, la motivation des collégiens est forte. Pour les élèves de la Courneuve, l’expérience est une opportunité unique de communiquer avec des homologues à l’étranger le coût des voyages scolaires étant trop élevés pour des familles en difficultés financières. L’intérêt porté à leurs travaux, l’assiduité des jeunes malaaises, agissent comme une reconnaissance de leurs capacités. Ouverture et simplicité, « the other side of the coins »le projet de Claire Nevot et de son collègue maltais Xavier Merri s est une parfaite illustration de ce que peuvent amener les Tice lorsque les moyens émoussent les projets.

http://www.forum-dax2010.net/ProjectView.aspx?PrjID=3827b073-593e-4d49-b9fe-0d33e9e21375

Sur un air d'opéra

 

L’innovation, une affaire de femmes ? Après Annie Girard et son école nomade, après Monique Argoualc’h et Intergenr@ations, le grand prix du forum a été attribué cette année à Florence Rebeschini Aulanier.

 

Son projet a été fort remarqué dans les allées du forum pour son ambition et son côté doux dingue. Enseignante en SES, Florence convoque l’art lyrique pour combattre les clichés. Ses élèves de terminale se font librettistes pour traiter de la discrimination. Le compositeur Benjamin Hamon met l’opéra en musique qui devient ensuite un court opéra filmé. Auparavant un travail sur l’art vocal aura été réalisé avec des chanteuses lyriques afin que les élèves puissent se faire interprètes de leur propre création. De son côté, Florence fournit chiffres et données. Elle veille au fil des portées à ce que les composantes du programme de terminale ne soient pas oubliées.

 

Cette idée originale est née d’un hasard. Florence Rebeschini Aulanier a découvert le travail de Benjamin Hamon lors d’une représentation au théâtre du Rond-Point des lauréats du prix Beaumarchais. L’œuvre présentée parlait des SDF sur un ton évitant à la fois le misérabilisme et le folklore. Florence prend contact avec le producteur pour rencontrer le compositeur. De cette rencontre naîtra une première collaboration sous la forme d’une visite dans la classe puis d’un spectacle que les élèves apprécieront beaucoup. Dans le bus du retour, ils reprennent les airs. Florence tenait son idée.

 

Depuis quatre ans, elle prend corps de multiples façons, entraînant dans son sillage une école primaire, un collège, une maison de retraite, franchissant les frontières des générations. Elle a séduit des partenaires précieux : DRAC, Conseil Régional de Picardie, mairies et même des mécènes privés. « Combattre ce qu’il y a de plus laid chez l’homme par ce qu’il y a de plus beau », le propos de Florence Aulanier sont percutants dans une Région où le Front National a atteint par endroit 25% des suffrages. L’idée de prendre à pleine voix les variantes de la discrimination essaime et grandit. Les opéras se donnent sur scène ou s’exposent en films, accompagnés de multiples initiatives qui invitent toutes les générations à réfléchir en musique. La représentation musicale se vit alors comme une lutte douce contre les représentations.

 

En donnant accès l’opéra à des adolescents et à leurs parents dont la culture ne les portaient pas spontanément vers ce type de musique, l’initiative ouvre les horizons en dépoussiérant les clichés d’un opéra nid de castafiores. En organisant des spectacles dans les maisons de retraite, elle donne l’occasion à des personnes de générations différentes de se débarrasser de leurs à priori respectifs. En exposant par la voie artistique les données brutes des différences sources d’inégalités, les courts opéras favorisent une prise de conscience là où les campagnes de sensibilisation s’émoussent dans leur portée.

« L’art lyrique pour combattre les clichés » a remporté dans les allées du Forum la palme du projet fou, un belle et douce folie qui ouvre les cœurs et s’affranchit des frontières de nos représentations.

 

Un exemple de court opéra :

http://www.dailymotion.com/video/xcyx5q_au-bon-accueil_school#from=embed

D’autres courts opéras sont en ligne. Pour les retrouver, tapez « Court Opéra » sur dailymotion.

Monique Royer

 

Enseignement et évaluation par compétences

 

Depuis plusieurs années, le projet initié par Pascal Cherbuin, professeur de sciences physiques au lycée Robert Doisneau, Corbeil Essonnes, poursuit sa progression et concerne désormais la quasi totalité des classes de 2nde.

L’organisation porte sur des groupes de 3 classes, dont les 15 heures prof permettent d’offrir 3 heures hebdomadaires à 5 groupes de 18 élèves. Ces 3 heures sont se répartissent en 2 séances, l’une de 2h (activités de TP, recherche documentaire ou TP plus légers), l’autre d’1h, consacrée à des temps de formalisation. Les cours traditionnels de 50 minutes ont totalement disparu, les séances d’exercices ne subsistent qu’au 3ème trimestre.

Les activités sont guidées par une démarche d’investigation, dont l’objet change chaque semaine. Ils travaillent seuls ou en groupes.

 

Du bilan très lourd réalisé l’an dernier, les enseignants retiennent que les élèves s’impliquent davantage dans leurs apprentissages, s’approprient mieux les connaissances et sont capables de les mobiliser dans d’autres situations. « Ils prennent du plaisir à travailler ainsi, et nous aussi » affirme Pascal Cherbuin.

 

L’expérimentation commence à être bien connue et l’équipe des enseignants de sciences physiques est souvent sollicitée pour des activités de formation. Un site internet a été développé et un article va être rédigé pour le hors série des Cahiers pédagogiques portant sur le travail par compétences en sciences physiques.

Au niveau de l’établissement, le projet est soutenu par la direction, qui lui a conservé ses heures, mais peu de collègues se sont montrés intéressés à adopter une démarche similaire, hormis les enseignants de SVT, qui devraient mener un travail commun dès l’an prochain. Et l’équipe a beau « servir  de vitrine aux inspecteurs », la question de l’enseignement par compétences n’est quand même pas très présente sur le site académique.

 

http://www.phylyco.fr/

 

Françoise Solliec

 

Les treize projets plus spécialement récompensés

 

 

Comme pour les précédentes manifestations, la 1ère récompense pour un projet d’enseignant innovant, c’était d’être au Forum, comme l’a rappelé François Jarraud à plusieurs reprises.

Il avait pourtant été souhaité que 13 projets puissent recevoir en outre une récompense matérielle, signifiant l’intérêt particulier que pouvait présenter de tels projets par rapport à différentes problématiques.

 

Sur ces 13 prix, 4 devaient être décernés par les enseignants innovants eux-mêmes, avec interdiction de voter pour leur projet !

Le vote du public a été aussi clair qu’intéressant pour 2 raisons :

Tous les projets présentés ont reçu au moins 1 voix, confortant ainsi le jury des associations dans sa 1ère sélection.

Une dizaine de projets se sont détachés assez nettement dans les votes, recoupant bien souvent les choix du jury du Forum.

Les 4 projets qui ont recueilli le plus de voix sont (par ordre décroissant)

Le projet 260 de Sylvie Anahory « Une mise en abyme des œuvres patrimoniales dans le générique de Desperate Housewives »  Il s’agissait « de sensibiliser les élèves à la lecture de l’image, fixe puis mobile, afin de les amener à développer l’analyse pour mieux comprendre le support iconographique qui les sollicite tant ; puis de montrer combien les œuvres du patrimoine artistique peuvent nourrir aujourd’hui la création contemporaine à l’exemple du générique d’une série télévisuelle : Desperate Housewives ».

Le projet 268 de David Hébert Le petit dictionnaire des « PAREILS »

Le projet décrit la « Création d’un « petit dictionnaire numérique des pareils » avec DIDAPAGES, rassemblant les travaux des élèves de MS et GS avec des difficultés scolaires (prise en charge RASED) sous forme de jeux pour les lecteurs, avec des espaces collaboratifs permettant de compléter ou de poursuivre chaque dictionnaire avec de nouveaux « pareils ».

Le projet 276 de Sylvie Cascarret-Lucas « Transmettre le souvenir : un projet interdisciplinaire en 3ème en 2008-2009 »

A travers les programmes de plusieurs disciplines, les élèves ont été amenés à questionner le passé pour ne pas en perdre le souvenir et pouvoir eux-mêmes le transmettre à d’autres.

Le projet 323 d’Elisabeth Berbey « Enquête de police scientifique in english »

« Dans le cadre de l'expérimentation de la réforme du lycée, il s'agit d'un module d'expertise scientifique en anglais. Les élèves participants se sont inscrits volontairement sur un créneau où ils n'ont pas cours. Les élèves travaillent en équipe de 3 et constituent le SJ CSI (Saint Jean Crime Scene Investigation). En utilisant une démarche d'investigation, ils doivent trouver le coupable d'un crime. Pour ce, ils réalisent diverses expériences scientifiques, font des recherches sur Internet, réfléchissent et échangent au sein de leur groupe ».

 

Le prix de l’innovation éducative, délivré par le jury du Forum, composé des 13 associations partenaires, a récompensé le projet 279 de Tristan Sicard  « Magazine 100% junior», dans lequel « tous les enfants de l’école élémentaire Jean Jaurès (du CP au CM2) réalisent le magazine annuel de l’association Aide et Action (association complémentaire de l’éducation publique). Ce magazine est destiné principalement au jeune public des 22 pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine-Caraïbes dans lesquels l’association intervient ».

 

Enfin le jury du Forum a souhaité citer les 8 projets listés ci-dessous.

324 Pascal Cherbuin « Enseignement et évaluation par compétences »

Le projet, mené par une dizaine d’enseignants de sciences physiques, vise à « Rendre les élèves acteurs de leur apprentissage, aider les élèves en difficultés à progresser en prenant confiance en leurs capacités. Les aider à acquérir une réflexion et une démarche scientifique basée sur le questionnement, le raisonnement et l'esprit critique ».

242 Stéphanie Vinel « Téléassistance aux devoirs »

Il s’agit « Grâce aux TICE, aider à distance les élèves du collège (actuels et anciens) dans la réalisation de leurs devoirs (à surmonter les blocages éventuels), en vue d'un meilleur apprentissage en classe par la suite ».

336 Dominique Coudert, « scène en salle et salle sur scène »

Ce professeur de restaurant utilise « le théâtre comme un détour pédagogique pour l’amélioration de l’image de soi, du regard sur l’autre, faire quitter la peau du serveur serviteur pour celle de l’acteur vendeur etc. »

254 Marie Courbon «  Des chantiers pour apprendre »

Le projet, commun à plusieurs établissements se présente sous la forme d’une recherche action, fonctionnant avec des classes multiâges et visant à « Mettre en oeuvre une démarche pédagogique capable de répondre à l'hétérogénéité des élèves, créer des outils mutualisables pour faciliter la mise en oeuvre de la démarche chez les enseignants. Proposer des solutions concrètes pour répondre à la question de l'échec scolaire vu comme l'échec de l'Ecole ».

271 Alexis Lucas écrire pour lire avec didapage : entre Yasmina Khadra et le voyage en Orient

« D'un côté, s'est déroulée l'étude de l'œuvre intégrale de Yasmina Khadra "Ce que le jour doit à la nuit" durant le cours de français, et de l'autre le récit d'un voyage imaginaire en Orient dans le cadre de l'accompagnement personnalisé, de façon à croiser les regards et à construire une réflexion enrichie sur la question identitaire et coloniale ».

312 Malika Binet ELEARNPLUS

Pour des sportifs de haut niveau ou d’autre jeunes, une offre « de formation en ligne et en présentiel de cours nécessaires à l'obtention du BTS Négociation Relation Client. Un accompagnement spécifique est assuré pendant la formation par une équipe de e-tuteurs. Apprendre, c'est construire son identité. Notre défi, en proposant un dispositif de formation hybride, est de coller au processus naturel d'apprentissage plutôt que de reproduire des situations académiques coupées de l'expérience. ...pour assurer notre mission de permettre à tout jeune d'acquérir autonomie, indépendance et le sens des responsabilités ».

256 Sylvie Geoffroy Martin « L’école mosaïque »

Ainsi nommée parce que la mosaïque reflète la place de l’individu dans un ensemble, le projet de l'école des Bourseaux, déjà ancien, s’appuie sur des classes multiâges pour la dynamique et une pédagogie de projets pour l’acquisition de compétences. Ici l’hétérogénéité est une chance et non un obstacle.

247 Florence Aulanier « l’art lyrique contre les discriminations »

Né d’une rencontre fortuite avec un musicien d’opéra, le projet a pour objectif de « lutter contre les stéréotypes et les discriminations, dans une zone très touchée par des difficultés sociales ( tous les établissements cités sont en zep sauf le lycée), tout en démocratisant l'art lyrique. Utiliser la beauté de la musique et du chant contre la bêtise. Donner envie aux élèves de s'investir, d'apprendre dans le plaisir. Initier les élèves au chant, à la danse moderne, à la musique assistée par ordinateur et au tournage d'un film, tout en s'inscrivant dans une démarche citoyenne et en diffusant des informations de sciences économiques et sociales contre les discriminations ».

 

 

Françoise Solliec