L’école se dégrade pour un français sur trois
Selon un sondage CSA publié par Le Parisien, pour 35% des français « la qualité de l’enseignement au collège et au lycée se dégrade ». Ce sentiment est nettement adopté par l’électorat d’extrême droite : 41% des sympathisants UMP mais 59% pour le RPF et 87% pour le Front national.
http://www.csa-tmo.fr/dataset/data2006/opi20060830b.htm
Publication du décret sur les droits des parents d’élèves
« Les parents des élèves nouvellement inscrits sont réunis par le directeur d’école ou le chef d’établissement dans les premiers jours suivant la rentrée scolaire. Le conseil des maîtres présidé par le directeur d’école dans le premier degré, le chef d’établissement dans le second degré organisent au moins deux fois par an et par classe une rencontre, qui peut prendre différentes formes, entre les parents et les enseignants. Dans les collèges et les lycées, l’information sur l’orientation est organisée chaque année dans ce cadre ». Le J.O. du 29 juillet publie le décret relatif aux droits des parents d’élèves annoncé dans L’Expresso du 6 juillet.
Le texte encadre également les droits des associations d’élèves en ce qui concerne leur communication, qui reste soumise au chef d’établissement, et le calendrier des conseils de classe. » Les heures de réunion des conseils d’école, des conseils d’administration, des conseils de classe et des conseils de discipline sont fixées de manière à permettre la représentation des parents d’élèves. Dans le second degré, le calendrier de ces réunions doit tenir compte des horaires des classes et, selon les périodes, des spécificités de l’établissement, du calendrier des activités scolaires, du calendrier de l’orientation et des examens. Le chef d’établissement, lorsqu’il doit procéder à des adaptations en fonction de ces contraintes, organise une concertation préalable avec les représentants des parents d’élèves après consultation des représentants des enseignants et des élèves ».
Début juillet les associations de parents d’élèves avaient salué différemment le texte. La Peep estime que le décret « ouvre la porte de l’école aux parents ». Pour la Fcpe, » contrairement à ce qu’avait annoncé le ministre de l’Education nationale à la rentrée 2005, ce décret ne crée pas un statut du parent délégué qui permette aux parents d’élèves élus d’exercer leur mandat dans toutes les instances où les parents d’élèves sont représentés. Sur le terrain, les représentants des parents peinent chaque jour pour obtenir le respect des dispositions instaurant le congé de représentation ».
Le décret
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0601820D
Rappel : L’Expresso du 17 juillet
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/07/index170706.aspx
PPRE
Voir le dossier spécial dans la rubrique « actualité pédagogique ».
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/larecherche/Pages/2006/pedago_75_accueil.aspx
Le conseil pédagogique
« Dans chaque établissement public local d’enseignement, est institué un conseil pédagogique. Ce conseil, présidé par le chef d’établissement, réunit au moins un professeur principal de chaque niveau d’enseignement, au moins un professeur par champ disciplinaire, un conseiller principal d’éducation et, le cas échéant, le chef de travaux. Il a pour mission de favoriser la concertation entre les professeurs, notamment pour coordonner les enseignements, la notation et l’évaluation des activités scolaires. Il prépare la partie pédagogique du projet d’établissement ». Créés par l’article 38 de la loi Fillon, les conseils pédagogiques doivent, selon la circulaire de rentrée, être mis en place à la rentrée 2006 dans les établissements secondaires. EduScol publie une fiche synthétique sur sa mise en place et son rôle.
« Le conseil s’inscrit donc dans un mouvement plus général d’affirmation d’un certain degré d’autonomie des établissements. Quel rôle assumera-t-il face au conseil d’administration d’un coté et des enseignants de l’autre ? Peut-il à lui seul aider à la constitution d’équipes pédagogiques stables ? Dans un système aussi anciennement centralisé que l’Ecole française, l’autonomie pédagogique peut-elle être instituée par des textes ? » interrogeait le 30 mai L’Expresso qui propose une analyse de cette nouvelle structure.
Fiche EduScol
http://eduscol.education.fr/D0182/conseilped.htm
L’Expresso du 30 mai
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/05/index300506.aspx
Le redoublement français montré du doigt par l’Ocde
» À l’instar des autres formes de différenciation institutionnelle, le redoublement est considéré par certains, en particulier les enseignants et les chefs d’établissement, comme une stratégie permettant de faciliter l’apprentissage et d’améliorer les performances, dans la mesure où les élèves en difficulté sont intégrés dans des classes homogènes et peuvent bénéficier d’un enseignement plus adapté à leur niveau. De nombreuses études montrent que les redoublants ne sont pas plus susceptibles d’obtenir de meilleurs résultats que leurs condisciples, à niveau égal de compétence. Dans un tiers des pays de l’OCDE, toutefois, le redoublement est fréquent : le pourcentage d’élèves de 15 ans déclarant avoir redoublé au moins une fois va de 7 % en Grèce à 38 % en France ». La France championne de l’Ocde en matière de redoublement ! « Regards sur l’éducation » relève cette particularité française dans sa dernière édition. Un trait qui n’est pas sans rapport avec des dépenses éducatives au-dessus de la moyenne de l’Ocde.
Le caractère inopérant du redoublement a pourtant été attesté par plusieurs études scientifiques en France même. Mais sa pratique est largement acceptée aussi bien chez les enseignants que chez les parents.
Etude Ocde (en pdf)
http://www.oecd.org/dataoecd/51/25/37392770.pdf
Le redoublement inopérant mais socialement efficace
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/09/index040906.aspx
Le dossier spécial du Café
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/larecherche/Pages/2004/pedago_52_accueil.aspx
Le décret sur le socle commun est publié
Le Journal officiel du 12 juillet publie le décret sur le socle commun. Conformément aux recommandations du HCE, le socle comporte 7 piliers. Le premier concerne « la maîtrise de la langue française » réduite à la lecture, l’apprentissage de l’orthographe et la grammaire, c’est-à-dire aux dictées et à la leçon de grammaire, des procédés dont la performance est contestée. Le pilier mathématique concerne les 4 opérations, le calcul mental, les théorèmes de la géométrie plane, les équations du premier degré. Le troisième pilier concerne « la culture humaniste » : « il s’agit de donner des repères solides. Ce qui suppose évidemment un apprentissage de la chronologie en histoire et de la cartographie en géographie ». Viennent ensuite la langue étrangère, la maîtrise des TIC, des compétences civiques et sociales, enfin, à la demande du HCE, le développement de l’autonomie et l’initiative de l’élève. Le décret avait été rejeté par le CSE le 8 juin.
Au J.O.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0601554D
Dossier spécial sur le socle
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/larecherche/Pages/2006/pedago_72_accueil.aspx
Analyse du décret
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/lesysteme/Pages/2006/actu_73_accueil.aspx
Le socle commun au B.O.
Le décret sur le socle commun est publié au B.O. du 20 juillet. Le Café l’a présenté le 11 mai et annoncé sa parution au J.O. le 13 juillet.
Le décret au B.O.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/29/MENE0601554D.htm
L’Expresso du 11 mai
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/05/index110506.aspx
Le B.O. publie la circulaire sur la prévention des risques
Présentée dans L’Expresso du 17 juillet, la circulaire interministérielle sur la prévention des risques paraît dans le B.O. du 27 juillet.
Ce texte prévoit la mise en oeuvre de cette éducation de l’école au lycée. Elle » doit principalement répondre aux objectifs suivants : assurer la connaissance des risques et des mesures de prévention et de protection dans les différentes actions ou activités de la vie quotidienne, face à l’incendie et aux risques majeurs…, donner une information sur l’organisation et les missions des services de secours pour que chacun puisse alerter de la manière la plus appropriée à la situation rencontrée; garantir l’apprentissage des gestes élémentaires de survie à pratiquer en attendant l’arrivée des secours organisés; développer des comportements civiques et solidaires, le sens de la responsabilité individuelle et collective, à partir de situations concrètes et intelligibles ». Le tout « dans le cadre des programmes ». Aux enseignants de se débrouiller…
Au B.O.
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/30/MENE0601175C.htm
Rappel : L’Expresso du 17/07/06
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/07/index170706.aspx
Cinq nouveaux recteurs
Le conseil des ministres du 12 juillet a nommé 5 nouveaux recteurs. Bernard Dubreuil, recteur de Nantes, quitte cette ville pour Lille. Il y est remplacé par Paul Desneuf. Jean-Baptiste Carpentier quitte Caen pour Rennes; Micheline Hotyat l’y remplace. Marie Reynier est nommée rectrice de la Martinique.
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=20067121244
Création d’un délégué à l’orientation
« Le délégué interministériel à l’orientation coordonne les actions de l’Etat dans les domaines de l’information sur les métiers, de l’orientation scolaire et dans les établissements d’enseignement supérieur, de la préparation à l’emploi et de l’insertion professionnelle des jeunes. Il veille, en tant que de besoin, à l’articulation de ces actions avec celles des collectivités territoriales et des entreprises. Il est chargé de la mise en place et du suivi d’un schéma national de l’orientation et de l’insertion professionnelle ». Un décret publié au Journal Officiel du 12 septembre institue un « délégué interministériel à l’orientation ».
Le 26 juin, le président de la République avait demandé la création d’un » un service public de l’orientation ».. Le nouveau délégué disposera des services de l’éducation nationale. Il pourra faire appel à ceux de plusieurs autres ministères (intérieur, défense, justice, industrie santé Pme etc.).
Le décret
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0600661D
Rappel : L’orientation dans le Guide parents de la rentrée
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/r2006_index.aspx
Huit projets retenus pour l’accompagnement scolaire en Zep
Huit projets portés par des collectivités locales, des associations éducatives ou des éditeurs sont retenus dans le cadre de l’appel à propositions « accompagnement à la scolarité, égalité des chances et TIC ». Ces projets visent à aider scolairement des élèves en difficulté de la fin de l’école primaire au début du collège.
Ainsi le projet proposé par le Conseil général de la Somme (qui est également repris par le C.G. du Val d’Oise) s’appuiera sur l’équipement des collèges en salles multimédia, des ressources numériques (Kne, Cns, Paraschool, Lesite.tv) et un ENT (espace numérique de travail) pour piloter l’ensemble. Le projet déposé par la Vile de Lyon avec le Crdp propose d’équiper 30 écoles et 30 associations en matériel informatique et de créer des ateliers parents – enfants. Odile Jacob et Domicours s’associent pour proposer des stages tutorés de soutien scolaire qui associent les logiciels d’O. Jacob et les moyens de Domicours. Les autres projets retenus ont été déposés par l’Afev, le Cemea, le Cned et Maxicours et l’Inspection académique de la Moselle.
Le début de mise en oeuvre de ces projets interviendra en septembre. Mais le gouvernement a décidé le 11 juillet, lors du Cisi, d’étendre cette opération à tous les quartiers Zep dès la rentrée 2007.
« L’accompagnement à la scolarité ayant pour objectif central la réussite scolaire, l’éducation nationale doit s’y impliquer avec détermination. Elle pourra y trouver sa place et jouer le rôle majeur qui lui revient à travers ses compétences et son expertise propres, qu’elle doit mobiliser en faveur de la réussite du dispositif. Afin d’éviter d’être confrontée à un constat d’empilement d’actions nées d’initiatives locales parfois désordonnées, il lui appartient de promouvoir un mode de pilotage fondé sur le principe de subsidiarité ». Dans un rapport remis en juin dernier, les inspecteurs généraux Jean-Michel Bérard, Christian Loarer, Guy Menant (IGEN), Alain-Maie Bassy, Jean-Yves Dupuis et Robert Jammes (IGAEN) préconisaient une intervention déterminée de l’Etat dans le secteur de l’accompagnement scolaire, appuyée sur l’utilisation des TICE. » Si elles ne sont pas la panacée, il est clair que les TICE peuvent constituer un levier puissant des politiques d’accompagnement à la scolarité, comme d’ailleurs plus globalement des politiques éducatives, et qu’elles peuvent contribuer à « universaliser » le soutien scolaire pour tous à des coûts et des conditions de solvabilité jugés intéressants ».
http://www.educnet.education.fr/actu/actualite.php?th=actu#G20060705
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lesdossiers/Pages/AmiensNov05_index.aspx
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/06/index090606.aspx
Les centres Défense deuxième chance vivement critiqués
Le Monde dresse un bilan très critique du dispositif « Défense deuxième chance ».
Ils étaient 393 jeunes participant à « Défense deuxième chance » invités à la garden party de l’Elysée le 14 juillet. Mesure phare du gouvernement, « Défense deuxième chance » s’adresse aux jeunes de 18 à 21 ans, sans diplôme ni emploi, en risque de marginalisation : « il a pour objectif leur insertion sociale et professionnelle à travers un programme de formation adapté sensé insérer des jeunes des quartiers difficiles » affirme l’EPIDe, organisme gestionnaire des centres.
Pour cela, selon une brochure officielle, « les jeunes sont soumis à une discipline stricte, définie par le règlement intérieur des centres . Les cours sont à effectif réduit : 12 élèves par classe en moyenne…La formation dispensée comprend : une remise à niveau des fondamentaux scolaires : français, orthographe, mathématiques, … une formation civique et comportementale incluant des cours et une mise en pratique quotidienne, une formation professionnelle dans des secteurs d’activités qui recrutent : hôtellerie, restauration, transport, logistique/magasinage, espaces verts, BTP, sécurité, aides à la personne, …. S’y ajoutent une formation aux premiers secours, une initiation à l’informatique, des activités physiques, une participation aux tâches quotidiennes liées à la vie en collectivité ainsi que le respect de l’autorité ».
Le Monde relève de sérieux dérapages dans la formation suivie dans ces centres. « La formation comportementale ne doit pas être confondue avec une formation paramilitaire… J’interdis donc tout exercice de self defense, tout « déplacement en ambiance tactique », tout usage de technique de camouflage, qui ne s’insèrent en rien dans la charte pédagogique… Je proscris désormais le port de repères galonnés, de barrettes de décorations » précise une note interne à l’établissement. Le Monde laisse aussi entendre que l’encadrement n’est pas au dessus de tout soupçon : enseignants sans expérience et mal payés d’un coté, cadres originaires d’un organisme à la gestion criticable.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-795540@51-794840,0.html
http://www.defense.gouv.fr/sites/epide/
La médecine scolaire menacée ?
« D’un côté, les pouvoirs publics prônent la prévention, le dépistage des troubles des apprentissages, le repérage des troubles psychiques, l’accueil des enfants malades ou handicapés à l’école et l’aide aux familles et, de l’autre, mettent en voie de disparition le corps des médecins de l’Education nationale ». Le syndicat de la médecine scolaire et universitaire de l’UNSA-Education lance une pétition pour le développement de la médecine scolaire. Il relève qu’il n’y a eu aucune création de poste en 2004 et 2005 et qu’aucun recrutement n’est prévu en 2006.
Parallèlement « on assiste actuellement dans plusieurs académies au licenciement brutal des médecins vacataires de l’Education nationale. Ceux-ci assurent pourtant 40% des tâches et remplissent les mêmes missions que les médecins titulaires… des centaines de médecins manqueront à la rentrée dans les établissements scolaires. La situation est catastrophique » affirme le syndicat.
http://www.se-unsa.org
http://snmsu.unsa-education.org/Petitions/index.php?petition=1
Pas de lycée musulman à Lyon
Selon Libération, le recteur de Lyon a refusé l’ouverture d’un lycée musulman à Décines (69). La raison invoquée est technique : un grillage usé, une conduite de gaz dangereuse. » Si les scrupules dont je fais preuve avaient toujours été observés en France, nous aurions échappé à certaines catastrophes ».
Article de Libération
http://www.liberation.fr/actualite/societe/200786.FR.php
Une proposition de loi pour faire bénéficier l’Islam du droit concordataire
« Est-il acceptable qu’en 2006, les musulmans, également citoyens et contribuables, soient exclus du droit applicable en Alsace-Moselle au seul motif qu’ils n’étaient pas présents sur le territoire en 1801 ? » Le député UMP François Grosdidier a déposé deux projets de loi, l’un demandant un traitement égal entre les cultes catholique, protestant, juif et musulman en Alsace Lorraine; l’autre permettant aux collectivités locales de participer aux frais de construction d’édifices cultuels et donc d’aider au financement des mosquées.
Rappelons qu’en Alsace Lorraine la loi de 1905 ne s’applique pas. L’Etat subventionne les cultes reconnus ainsi que l’instruction religieuse dans les établissements publics.
Proposition de loi
http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion3216.asp
Une étudiante voilée gagne son procès contre un CFA
Selon l’AFP, une étudiante d’un CFA, exclue pour port du voile, a gagné son procès devant le tribunal correctionnel de Créteil. Le CFA a été condamné pour discrimination. La loi du 15 mars 2004 ne concerne que les écoles, collèges et lycées publics.
Dépêche AFP
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploieducation/060705155004.tjdwx6pv.html