Enseigner la langue avec les programmes 2016
Le site Lettres de l’académie de Bordeaux éclaire par un riche diaporama en ligne ce que peut être un enseignement de la langue refondé par les nouveaux programmes de français pour les cycles 3 et 4. Au sommaire : comment apprend-on une langue ? qu’est-ce qu’une progression en langue ? quels sont les objectifs dans les programmes 2016 ? quelles différences avec les programmes 2008 ? quelles sont les notions nouvelles ? comment travailler l’oral ? comment aborder le lexique ? …
Le diaporama :
http://disciplines.ac-bordeaux.fr/lettres/uploads/news/125/file/Enseigner_la_langue.pdf
Gide en terminale L
André Gide est de retour : « Les Faux-Monnayeurs » et « Le Journal des Faux-Monnayeurs » sont annoncés au programme de littérature en terminale L l’an prochain. Le roman paru en 1925 entrecroise le parcours de nombreux personnages : Bernard et Olivier, deux jeunes lycéens préparant le baccalauréat, Édouard, un écrivain en train de composer un roman intitulé « Les Faux-Monnayeurs » … Le « Journal » permet de suivre le cheminement créatif, les hésitations et les réflexions de Gide lui-même. Cette œuvre avec mise en abyme, qui fait l’histoire de sa propre genèse et qui fut un phare pour toute une génération, devrait permettre d’éclairer magistralement le domaine d’étude « Lire-écrire-publier ».
Les domaines d’étude du programme :
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=57526
Le programme 2016 :
http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=101007
Un avant goût sur le site de Philippe Lavergne :
http://www.site-magister.com/prepas/journalgide.htm#axzz45Q0TpHYG
Nouvelles expériences numériques de la littérature
Du livre, racontent les historiens, est née une certaine relation à l’écrit qu’on a pris l’habitude culturelle de nommer littérature : comment transmettre celle-ci dans la civilisation numérique, autrement dit « après le livre » pour reprendre les mots de François Bon ? C’est la question, essentielle, abordée par un dossier que publient Les Cahiers pédagogiques sous la direction de Yael Boublil et Jacques Crinon. Au sommaire, des propositions variées pour réinventer à l’Ecole l’expérience de la littérature : le projet pédagogique i-voix sous le regard croisé de l’enseignant, d’une élève et de l’auteure Christine Jeanney, des (ré)écritures variées à travers les réseaux sociaux, des enquêtes en ligne à partir de romans de Gaston Leroux, des explorations pédagogiques d’œuvres numériques …
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Litterature-et-numerique
Comment évaluer la difficulté des questions et des textes ?
L’Institut de Recherche et de Documentation Pédagogique de Neuchâtel met en ligne une très intéressante étude sur l’évaluation en français. Pour que celle-ci soit plus pertinente, il s’agit d’aider à mieux « prendre en compte la difficulté des items et des textes » proposés aux élèves. Plusieurs composantes de l’item sont ainsi éclairées : le contenu, l’enveloppe (consigne, format de questionnement et contexte), le matériel langagier (texte ou corpus) auquel il est attaché. Des critères permettent d’estimer la difficulté des textes eux-mêmes : complexité lexico-syntaxique (nombre de mots par phrases et de syllabes par mots), difficulté du vocabulaire, cohésion, structuration, familiarité avec le contenu … Sur une échelle comportant 3 valeurs (facile, intermédiaire, difficile), les auteurs proposent un système de calcul des facteurs retenus.
http://publications.irdp.relation.ch/ftp/1460704161161001.pdf
En littérature aussi, le masculin l’emporte sur le féminin ?
Le français véhiculerait-il la domination masculine ? On sait combien la langue diffuse des « règles », c’est-à-dire des constructions de la réalité, selon lesquelles « le masculin l’emporte sur le féminin ». La littérature telle qu’on l’enseigne est aussi très majoritairement celle des hommes. Une pétition en ligne a ainsi été lancée par Françoise Cahen : « Depuis 20 ans que j’enseigne au lycée, pas une auteure femme n’a été au programme de littérature en terminale L. Je ne demande pas la parité. Mais qu’il y ait au moins UNE femme en 20 ans, ce ne serait pas complètement fou, non ??! Pour un type de classe composé en majorité de filles et des profs qui sont majoritairement des femmes, quel message subliminal veut-on nous faire passer ? » Une question suffisamment importante pour qu’en 1ère aussi chacun tente un rééquilibrage de son « « descriptif » pour le bac …
Sur le blog de Françoise Cahen :
http://fcahen.neowordpress.fr/2016/04/29/passe-ton-macho-bac-dabord/
Dans le Café :