Par François Jarraud
Qui veut changer les rythmes scolaires ? Tout le monde ! Qui veut en payer le prix ? Personne, semble dire une étude réalisée à Issy-les-Moulineaux par G. Fotinos. Une autre étude montre que les dispositifs de protection des mineurs sur Internet sont inadaptés.
Issy-les-Moulineaux enquête sur la réforme des rythmes scolaires
La ville d’Issy-les-Moulineaux vient de publier une enquête poussée dirigée par G. Fotinos. Elle continue de travailler sur ce sujet en proposant aux Isséens un sondage d’opinion sur leurs voeux en termes de rythmes scolaires.
Publiée début mai, l’enquête a montré que s’il y a consensus sur certains points pour respecter le rythme biologique des enfants, celui-ci s’arrête dès qu’on touche à des intérêts précis. Certes il y a un accord majoritaire sur la limite de 5 heures de cours par jour au primaire, sur 23 heures de cours par semaine. Mais tout le monde est favorable à l’accompagnement éducatif et à passer à 38 semaines de cours par an … sauf les enseignants. L’étalement de la semaine sur 9 demi journées est minoritaire chez les parents et les enseignants. Parents et médecins sont soucieux du bien être des enfants mais n’entendent pas remettre en cause les devoirs à la maison…
La ville d’Issy propose maintenant un sondage d’opinion directement auprès de la population qui revient sur ces questions. On demande à nouveau à la population, cette fois dans son ensemble, si elle est favorable à la disparition de deux semaines de congé en été, si elle préfère cours le mercredi ou le samedi matin, ou si elle préfère des journées de 4 ou 5 heures de cours.
Simple enquête ou déjà outil de pression sur les acteurs de l’Ecole ?
L’enquête précise bien que « il ne s’agit pas de définir précisément des horaires et des contenus » et que « ce sera l’objet de la concertation qui sera menée auprès de la communauté éducative » en 2012-2013, cette enquête qui représentera la voix de la population pèsera sur la concertation. Apportera-t-elle des éléments nouveaux par rapport à l’étude Fotinos ? Réponse dans quelques semaines.
F Jarraud
L’enquête Fotinos
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2012/05/070512-issy.aspx
Sur le site de la ville d’Issy
http://www.issy.com/index.php/fr/accueil/actualites/quels_nouveaux_ryt[…]
Les dispositifs de signalement sur Internet inadaptés aux enfants estime une enquête européenne
Seulement un enfant sur dix utilise un service de signalement en ligne quand il est victime de contenu inadapté, révèle l’enquête menée pour le programme EU Kids on line, par Catherine Blaya et Séraphin Alava.
Ce rapport révèle aussi qu’un enfant sur cinq a été exposé à des contenus potentiellement dangereux sur internet tels que des sites incitant à l’anorexie et au suicide. Ce danger n’est pas sous estimé par les parents.
En France, seulement 6% des enfants qui disent avoir été gênés par des images à caractère sexuel ont eu recours à un signalement en ligne ou contacté le fournisseur internet et 4% ont trouvé que c’était utile. Ils sont 5% en ce qui concerne des messages à caractère sexuel (5% l’ont trouvé utile) et 4% à avoir eu recours à un signalement en ligne ou contacté un opérateur dans le cadre de harcèlement. La stratégie la plus courante reste ne pas utiliser internet pendant un moment (20-25%) ou bloquer les messages de la personne.
Le rapport préconise que les services d’aide en ligne soient adaptés à ces jeunes utilisateurs et que les jeunes les moins expérimentés sur internet soient formés à utiliser ces services en ligne. Il recommande également la médiation par les parents. Partager des activités en ligne ou encourager un enfant à utiliser internet seul dans le cadre d’apprentissages tout en restant à portée pour lui venir en aide si nécessaire, réduit les risques que l’enfant soit exposé à des contenus dangereux quel que soit l’âge.
L’enquête a été réalisée par EU Kids on line, un programme européen sur les risques liés à Internet et les pratiques.
F. Jarraud
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