Par François jarraud
Ce mois-ci le Café s’intéresse à des pratiques innovantes. A Nantes, deux professeurs montrent comment initier à la dissertation en usant du son et de l’autonomie. Dans le Val d’Oise, c’est le site du lycée qui prolonge les cours de philosophie. A Paris, un spectacle rend vivants et émouvants les réflexions des philosophes.
L’homme nu, la philo en spectacle
Faire monter la philosophie sur scène : c’est le pari du théâtre de la Maison des métallos à Paris, du 17 au 22 décembre. Sept fragments ou récits philosophiques font vivre les philosophes. Ils explorent nos difficultés, nos fragilités, la condition humaine. Protagoras fait le récit de la nudité originelle. Aristote évoque la liberté. Descartes la mauvaise foi, Ricoeur « l’homme faillible ». Un spectacle accessible aux élèves, dont les textes peuvent être prolongés en cours. Matinées à partir de 14 heures.
http://philosophie.scola.ac-paris.fr/HommeNuparcours1et2.doc
http://philosophie.scola.ac-paris.fr/HommeNudossier2007.doc
Cours en ligne
Comment prolonger le cours de philosophie ? Serge Durand,professeur au lycée L. de Vinci à Saint-Witz (95) utilise le site du lycée. Les élèves y retrouvent les leçons, les corrigés des contrôles ainsi que des conseils méthodologiques.
http://www.lyc-vinci-st-witz.ac-versailles.fr/spip.php?r[…]
Le bonheur est dans le son
« Est-il possible de chercher, et surtout de trouver, un objet dont on ne se fait pas une idée adéquate, comme cela semble être particulièrement difficile dans le cas du bonheur ? Celui-ci réside-t-il dans l’utilité (intérêt technique), dans le plaisir (intérêt pragmatique) ou dans la vertu (intérêt éthique) ? On voit qu’à l’intérêt théorique (pour la pensée) de rechercher l’essence du bonheur, s’articule l’intérêt pratique (pour l’action) de déterminer le genre de vie qu’il faut choisir pour devenir effectivement heureux. Mais ne faut-il pas, aussi et surtout, se demander si le bonheur constitue réellement le but suprême de l’existence humaine (le souverain bien), notamment au constat actuel de l’insatisfaction généralisée et même du ressentiment exacerbé qu’engendre la quête effrénée du bonheur : n’y aurait-il pas un malaise dans la civilisation du bonheur ? » s’interroge Joël Gaubert sur le site académique de Nantes.
Pour traiter cette question, JL Nativelle, J Ricot s’appuient sur plusieurs fichiers sonores, des extraits de textes, qui interrogent les élèves. Ils aboutissent, après ces exercices, à une rédaction guidée et structurée. Une belle initiation à la dissertation.