Sommaire
Que retenir de la loi Blanquer à l’issue des travaux de l’Assemblée ? Quelles caractéristiques se dégagent de la loi ? Quels en sont les points positifs et négatifs ? Alors que l’Assemblée est divisée sur son adoption, JM Blanquer a-t-il produit une grande loi ou un texte mineur ? Quels caractères peut-on tirer de ce texte ?
|
||
Loi Blanquer : Un débat nauséeux
« On ne parle pas d’éducation, on parle chiffon ». La formule de la députée S Rubin (LFI) résume assez bien la deuxième journée de débats sur la loi Blanquer. Mais il faudrait ajouter : « chiffon puant ». Car les 8 heures de débat ont été accaparées par l’examen d’amendements particulièrement réactionnaires déposés par la droite et l’extrême droite. Une nouvelle fois le ministre n’a pas su résister à son attirance vers ce camp. Comme le 11 février pour les drapeaux, les députés LR et JM Blanquer ont fait amendement commun le 12 février. Au petit matin du 13 février, le débat en était encore à l’article 1 de la loi. Le 1bis n’est toujours pas atteint. Il reste encore 850 amendements et quasiment tous les articles à examiner.
|
||
Loi Blanquer : Le juste milieu penche pour le privé
« In medio stat virtus ». Voilà une formule que JM Blanquer reprend volontiers. Et il le fait le 14 février, dans cette 4ème journée de débat sur la loi Blanquer. Journée difficile puisque le ministre doit affronter des opposants remontés sur le financement des maternelles privées, puis sur l’accompagnement des enfants handicapés. En résumé de la journée : cadeaux du coté du privé, bourse serrée du côté des handicapés. Le « juste milieu » du ministre penche fortement..
|
||
Sylvie Plane : EPSF : Le sort des petites écoles sera scellé sans qu’on s’en aperçoive
Une transformation de grande ampleur de l’administration de l’Éducation nationale est en train de se mettre en place, discrètement, par le biais d’un amendement glissé fort opportunément dans la loi sur « l’école de la confiance », l’amendement AC501, devenu l’article 6 bis de la loi. Il s’agit d’une mesure très technique, difficile à déchiffrer, ce qui la rend d’autant plus redoutable. Cet amendement, en rattachant administrativement des écoles primaires à des collèges, permettra de réduire les postes de professeurs des écoles et privera les écoles de leur directeur, alors que celui-ci est une interface indispensable entre les familles, les mairies et l’administration de l’éducation nationale.
|
||
Établissement des savoirs fondamentaux : Ce qu’en pensent les principaux concernés…
« Toute l’organisation du système éducatif du premier degré vient d’être atomisée en une soirée, un amendement devant une assemblée nationale…vide. Trente-cinq députés pour et sept contre. L’école telle qu’on la connaît, c’est fini… L’école sera totalement inféodée au collège administrativement et pédagogiquement ». Patricia Lartot, directrice d’une école élémentaire de douze classes, classée REP+ à Mantes la Jolie (78) est effarée par le vote à l’assemblée de l’article 6 de la loi sur l’école de la confiance portée par JM Blanquer qui annonce la création des établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF). Et elle n’est pas seule. Laurent Adien, professeur certifié d’anglais à Nevers (58) et Vincent, le directeur d’une école de quatorze classes classée REP+ d’une ville de province, témoignent eux aussi de leurs inquiétudes.
|
||
Les villes inquiètes de la loi Blanquer
Quel sera le coût de l’abaissement de l’âge de la scolarité obligatoire à 3 ans ? Le 7 février le Réseau des villes éducatrices (RVE), le Cnal, l’Andev, la fédération des DDEN ont dénoncé le nouveau partage du budget de l’éducation au bénéfice de l’enseignement privé prévu par la loi Blanquer.
|
||
Loi Blanquer : 5 syndicats demandent aux députés de ne pas voter la loi
« Alors qu’il devait s’articuler autour de l’obligation d’instruction ramenée à 3 ans, le projet de loi dit Blanquer « Pour une école de la confiance » est devenu, au fur et à mesure de ses évolutions, un texte qui bouleverserait le fonctionnement du système éducatif sans faire la preuve de progrès ». Cinq syndicats de l’éducation, FSU, UNSA Education, Sgen-CFDT, Ferc-CGT et SNALC, ont demandé aux députés de ne pas adopter la loi Blanquer.
|
||
La mobilisation enseignante le 30 mars et ses suites
Des milliers d’enseignants ont manifesté dans une cinquantaine de villes samedi 30 mars, accompagnés de nombreux parents. Les manifestations organisées par les 5 principaux syndicats enseignants (Fsu, Unsa, Sgen Cfdt, Cgt, Snalc) ont posé une nouvelle étape du mouvement pour la révision de la loi Blanquer. Les enseignants du premier degré étaient particulièrement nombreux, alarmés par la création des EPSF et l’article sur les jardins d’enfants. Pour la Fsu comme pour le Sgen Cfdt et le Se Unsa, le ministre doit enfin entrer en discussion sur son projet de loi. A noter le ralliement du Se Unsa au mouvement du 9 mai et ces premiers chiffres du Baromètre Unsa : seulement 6% des enseignants sont en accord avec les mesures prises par JM Blanquer.
|
Nos derniers articles
« Les ateliers de philosophie avec les enfants nous donnent le paradigme de ce que devrait être l’éducation » affirme Edwige Chirouter, professeure des universités en philosophie et sciences de
Depuis 2020, Louis Feghlou, étudiant en médecine, raconte au quotidien, à travers son compte @loulouparfois sur Instagram et Tiktok, son parcours de vie d’homme transgenre et en particulier les différentes étapes
La peur. Un jeudi sur deux, Daniel Gostain, enseignant spécialisé, membre de la FNAREN, et Jacques Marpeau, docteur en sciences de l’éducation, nous proposent de décortiquer certaines notions pour en
Pour le Café pédagogique et à l’occasion du Salon du livre de Montreuil, l’écrivaine Marie Desplechin revient sur un atelier d’écriture consacré à l’amour. A l’initiative de la coordinatrice d’un
Amener les élèves à choisir un personnage historique afin d’argumenter en faveur de la rénovation de Paris au 19ème siècle : c’est le scénario présenté par Alexandre Giunta, Corentin Callède et
Un article de Christophe Benzitoun, maitre de conférences en linguistique française de l’académie de Lorraine, publié sur le site « The Conversation France » le 5 novembre 2024, alerte sur les effets