« Je veux que les classes moyennes, les catégories populaires, les travailleurs précaires, les jeunes, les personnes handicapées retrouvent de l’espoir grâce à l’évolution en profondeur de l’école, de l’université, à la généralisation des formations en alternance. Je ferai de ces transformations une grande priorité de mon quinquennat ». JM Blanquer a immédiatement réagi…
Le 12 septembre, Anne Hidalgo, maire de Paris, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle. Dans son livre à paraitre « Une femme française », elle appelle à la revalorisation des salaires et notamment des enseignants. La candidate « croit possible sur la durée d ‘un quinquennat de multiplier par deux au moins le traitement de toutes les personnes au contact avec les élèves. Ou, pour commencer, d’aligner à minima le salaire des nouveaux professeurs sur le salaire médian des titulaires d’un bac +5 ». Les deux propositions ne concernent pas les mêmes personnes et le même effort budgétaire. Mais la candidate PS fait entrer la question du salaire enseignant dans le débat des présidentielles.
Revalorisation des professeurs : Blanquer contre Hidalgo
« On est au sommet de la démagogie », déclare JM Blanquer dans Le Parisien du 13 septembre après l’annonce par A Hidalgo de la possibilité de doubler le salaire des enseignants ou de l’aligner sur celui des autres fonctionnaires de catégorie A. « Bien sur nous devons fortement augmenter la rémunération des professeurs et c’est ce que nous avons entamé. Leur salaire aura bien plus augmenté entre 2017 et 2022 qu’entre 202 et 2017… Un professeur qui gagnait 1700 € gagne aujourd’hui 1869€ ». JM Blanquer continue à mettre à son actif les mesures prises par le gouvernement précédent sur le budget 2017 qui avait vu une revalorisation à hauteur de 800 millions pour les enseignants. Le point d’indice avait été dégelé en 2016 avant d’être regelé par E Macron en 2017.
Luc Avournas, porte parole du PS a répondu à JM Blanquer en disant que « le roi de la démagogie c’est Blanquer. Pour M Blanquer 1860 nets pour un enseignant c’est suffisant ».
« Pourquoi alors que les enseignants français sont les plus mal payés d’Europe, il y en a encore pour faire ce métier ? », interroge de son coté le sénateur PC P Ouzoulias. « C’est parce que l’Ecole de la République était un projet républicain collectif d’émancipation et de promotion sociale. » Le vrai problème de l’attractivité du métier d’enseignant serait ainsi les conditions qui permettent aux professeurs de mener à bien cette mission, et pas seulement le salaire. La réponse passe donc par « plus de mixité sociale » ». Pour lui, « la campagne présidentielle aura peut-être le mérite de faire émerger ces débats au-delà des formules ».