L’article
Bonne nouvelle, l’Ecole va bien se retrouver au centre du débat de la présidentielle. Mauvaise nouvelle : E Macron va faire campagne sur un programme ultra libéral pour l’école publique. Présentant le 2 septembre son plan pour le Grand Marseille, le président de la République a annoncé un statut dérogatoire spécial pour 50 écoles marseillaises dès la rentrée 2022. Dans ces écoles, les directeurs choisiront les enseignants et disposeront d’une large autonomie pour adapter les horaires, les rythmes scolaires avec la participation « d’acteurs extrascolaires ». Cette « école du futur » reprend le vieux projet libéral d’une école privatisée. On pouvait penser que le gouvernement stopperait ses réformes d’ici les élections. Il fait le choix inverse, d’aller plus loin dans la libéralisation de l’Ecole. Et probablement d’inscrire cette contre révolution libérale dans le programme d’E Macron aux présidentielles.
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Marseille : 40 écoles appellent à refuser l’expérimentation Macron
40 écoles Rep+ de Marseille éligibles à l’expérimentation présentée le 2 septembre par Emmanuel Macron refusent d’y participer. Les écoles refusent le choix des enseignants par le directeur d’école, un système jugé inefficace et visant à « museler » les professeurs. Ils demandent des moyens suffisants pour toutes les écoles et refusent la logique de contractualisation avancée par E Macron. Une large intersyndicale locale (Se-Unsa, Snuipp Fsu, FO, Cgt, Sud, Cnt) dénonce « une mesure qui ne correspond pas aux revendications des personnels… vécue comme une provocation ». L’intersyndicale s’oppose elle aussi à l’expérimentation Macron et exige des moyens pour les écoles.
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