Retrouvez tous nos articles sur la commission d’enquête de l’Assemblée nationale suite à l’affaire Bétharram
« Nous entendrons notre Premier ministre qui a été ministre de l’Education nationale, Monsieur Bayrou le 14 mai » a annoncé la présidente de la mission parlementaire Fatiha Keloua Hachi lors de la conférence de presse jeudi 10 avril 2025. En un mois, la mission a entendu 70 personnes au cours de 20 auditions, effectué 3 visites de terrain, et lu des milliers de feuillets, obtenu des témoignages nombreux. Après l’audition des victimes, celle des administrations, arrive celle des gouvernants, et parmi eux les ministres de l’Éducation passé.es et l’actuelle : sont annoncé.es les ministres Ségolène Royal, Jean-Michel Blanquer, Pap Ndiaye, Nicole Belloubet, Elisabeth Borne. Mais avant cela, quel bilan à mi-parcours ? Lire la suite
IGESR : « défaillances de l’État » et complaisance politique
Contradiction entre les PV et le rapport final, la méthodologie de l’IGESR est remise en question. À la vue des auditions successives de la mission d’enquête parlementaire, on ne peut s’empêcher de penser à Kafka, et à ses dédales administratifs. Le 8 avril 2025, Dominique Marchand, directrice de l’ IGESR, Christelle Gillard, cheffe du pôle juridique et contrôle, et Erick Roser, responsable du collège d’expertise administrative et éducative, ont été auditionnés. Comme pour celle de la Dgesco, l’audition a également pointé l’absence de suivi centralisé. Et c’est à la même inspection générale qu’Elisabeth Borne demande une enquête sur Bétharram… Lire la suite
C’est un sujet tabou mais aussi d’actualité en pleine tourmente de l’affaire Bétharram. Aude Lorriaux publie cette semaine un livre sur les violences sexuelles entre enfants, qu’elle qualifie de « phénomène massif ». Une enquête du ministère de l’Education nationale menée en 2024 décompte 600 000 écoliers et écolières victimes d’embrassades ou attouchements forcés de la part d’autres élèves. Selon l’enquête de la Ciase, 14,5% des femmes et 6,4% des hommes ont été victimes de violences sexuelles durant leur enfance. L’auteure de l’enquête répond aux questions du Café pédagogique. Lire la suite
L’inspection générale ira à Bétharram
Élisabeth Borne annonce lancer, plusieurs semaines après les révélations, une enquête administrative sur l’établissement de Notre-Dame-de-Bétharram, actuellement renommé Le Beau Rameau. Le premier article de Mediapart sur le sujet date du 5 février 2025. Lire la suite
« Nous avons détruit, marqué à vie par des sévices inacceptables. Nous sommes déterminés à tout mettre en œuvre pour que plus jamais ces actes ne puissent se produire ». Face à la commission d’enquête sur « Les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires », le Secrétaire Général de l’Enseignement Catholique (SGEC)Philippe Delorme a fait quelques annonces historiques ce mercredi 2 avril 2025.
Pour les deux rapporteurs, pourtant de bord politique opposés, Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (EPR), les déclarations – sous serment – de Philippe Delorme sont « une avancée importante », « un changement de position très important du SGEC » qui « va dans le bon sens ». Celui de la fin d’un « hors de contrôle » du privé sous contrat et d’un renforcement du contrôle de l’Etat ? Lire la suite
L’Etat a-t-il la volonté et la capacité de protéger tous ses enfants, de contrôler tous les établissements scolaires ? Pendant 2h30, Caroline Pascal la directrice générale des affaires scolaires, et 9 directions de services du Ministère de l’Education nationale* ont répondu aux questions de la commission d’enquête visant à comprendre les procédures de prévention, de signalement et de contrôle dans l’Éducation nationale. L’audition a pointé l’absence de contrôle de l’État dans les établissements privés catholiques sous contrat et l’absence de suivi centralisé des signalements. Que retenir d’autre ? Un décret sera publié dans un ou deux mois pour étendre l’application des « faits établissements » dans les établissements privés sous contrat et 1200 faits de violence ont été signalés dans le public. Lire la suite
« Climat genré » ou climat homophobe à Stanislas ? C’est bien entourée que Caroline Pascal, la Dgesco et numéro 2 du ministère de l’Education nationale, s’est rendue à l’audition de la commission d’enquête parlementaire lundi 31 mars 2025. Dans un contexte de scandales et de rapports sur les dérives du privé sous contrat, accompagnée de 9 directions de service, elle a répondu, sous serment, aux questions des co-rapporteurs Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (Renaissance) et de la présidente de la commission de la Culture Fatiha Keloua Hachi (PS). Si elle récuse l’homophobie systémique de Stanislas, elle concède un « climat fortement genré ». Le choix lexical comme de traitement de l’Inspection Générale, de la Dgesco tend à protéger Stanislas, l’institution catholique. Pas les enfants, victimes de ces insultes et violences. Lire la suite
« Je suis devenue persona non grata » déclare Françoise Gullung. Trente ans après les alertes de la professeure Françoise Gullung, tout a-t-il changé à Bétharram, comme ailleurs ? Françoise Gullung sonde les faits passés dans l’institut catholique, il est question de pressions, répression et de menaces. Son récit nous invite aussi à interroger le système éducatif pour tenter de comprendre la mécanique de l’omerta. Dans le cadre de la commission d’enquête sur les modalités de contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires, la professeure de mathématiques Françoise Gullung a été auditionnée mercredi 26 mars à l’Assemblée nationale. Elle a répondu aux questions de la présidente de la commission et des deux corapporteur.es Violette Spillebout (Renaissance) et Paul Vannier (LFI). Lire la suite
L’après Bétharram : la parole se libère
C’est un tsunami, un #meetoo des violences dans les établissements catholiques sous contrat, qu’appellent de leurs vœux les victimes. Jeudi 20 mars 2025, la commission d’enquête parlementaire a entamé ses auditions avec les témoignages des victimes. Pendant plus de deux heures, huit représentants de collectifs ont relaté les violences subies par de nombreux élèves survenues dans des établissements d’enseignement catholique. Parmi leurs revendications figurent l’imprescriptibilité des violences commises sur les enfants et une prière formulée par Constance Bernard : « je vous en supplie ne laissez pas le sujet s’éteindre ». Lire la suite
Bétharram : un double contrôle en cours
Alors que l’inspection diligentée par le Ministère se déroule dans l’institut catholique Notre-Dame de Bétharram, le ministère lance un plan lundi 17 mars « « Brisons le silence, agissons ensemble » : pour que les violences physiques, morales et sexuelles ne puissent plus se produire à l’école ». Pendant ce temps, les rapporteurs de la mission d’enquête parlementaire, Violette Spillebout (Renaissance) et Paul Vannier (LFI) sont en déplacement dans la région de Pau pour trois jours. Ils exercent leur pouvoir d’investigation sur pièces et sur place. Lire la suite
Une commission d’enquête parlementaire pour empêcher d’autres Bétharram pour tous les enfants du pays
L’affaire Bétharram, c’est le scandale de violences et viols d’enfants dans un établissement privé sous contrat mais aussi celui d’un silence systémique. Plus jamais de Bétharram, la protection des enfants est la boussole de la première commission d’enquête lancée et votée à l’unanimité par la commission des affaires culturelles et de l’Éducation au-delà de clivages politiques. Sans se substituer à la justice, les pouvoirs vont « permettre d’investiguer, d’interroger la responsabilité de l’État dans les affaires de violences » dans l’objectif d’ « améliorer l’action de l’Etat » et « faire de la transparence dans ces situations de violences ». Lors d’une conférence de presse, mercredi 12 mars la députée et présidente de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale Fatiha Keloua Hachi (PS) a présenté avec les deux co-rapporteurs, Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (Renaissance) la commission d’enquête sur « les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires ». Lire la suite
Bétharram : du silence ministériel au pas de vague institutionnel
Le parent d’élève, le ministre de l’Éducation nationale, le président du conseil général, le député des Pyrénées-Atlantiques, le maire de Pau François Bayrou ne savait pas. De quoi Bétharram est-il le nom ? De la violence, d’une violence décuplée par la violence du silence et de l’aveuglement. Le scandale de Bétharram met à nouveau en lumière la question de l’absence de contrôles financier comme pédagogique des établissements privés sous contrat, financés à 76% d’argent public sans contrepartie malgré les plaintes et les alertes. Mais l’affaire Bétharram met aussi sous le feu des projecteurs la mécanique du silence des institutions .Combien d’autres Bétharram en France ou Notre-Dame de Garaison ? Dans quelle mesure, le silence des adultes est-il coupable ? La violence du silence en dit long sur les violences éducatives, la responsabilité des adultes et une certaine vision de l’éducation. Lire la suite
Le scandale Bétharram : la fin de l’omerta
Depuis les révélations des journalistes de Médiapart sur l’affaire Bétharram le 5 février 2025, les témoignages de victimes de viols et violences sexuelles se multiplient. La question du rôle du Premier ministre François Bayrou nommé en décembre 2024 est au cœur de polémiques alors que les témoins déclarent qu’il savait. Les révélations sont accablantes pour le Premier ministre contre qui a été déposée une plainte pour « non-dénonciation de crimes et délits » le 23 février. Un point sur la situation. Lire la suite
Affaire Bétharram des agressions sexuelles et viols, que savait François Bayrou ?
Le parquet de Pau mène l’enquête sur des agressions sexuelles et viols qui ont eu lieu à l’institut catholique Notre-Dame-de-Bétharram entre les années 1970 et 1990. Selon Médiapart, le Premier Ministre François Bayrou avait eu connaissance des accusations, ce qu’il dément. Le maire de Pau et ancien président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques François Bayrou a scolarisé des enfants dans cet internat catholique privé et son épouse y a enseigné. Lire la suite
