L’INSEE a analysé les effets du mois de naissance d’un enfant sur sa scolarité. Ces effets seraient amplifiés avec des longues journées et des classes chargées. Cette étude devrait interroger le modèle scolaire français.
Des enfants dans la même classe peuvent avoir plusieurs mois d’écart. L’entrée en classe ne se fait donc pas au même âge pour un enfant et cet écart aurait des effets durables d’après les résultats PISA menés dans plusieurs pays : « en moyenne, être plus jeune d’un an à l’entrée à l’école baisse d’environ 20 points les performances à 15 ans en mathématiques, sciences et lecture. Dans plusieurs pays, être plus jeune à l’entrée à l’école augmente également le risque de redoubler au cours de sa scolarité et d’être exposé au harcèlement. Les élèves les plus jeunes expriment des compétences sociales et émotionnelles plus faibles, et ont moins confiance dans leurs capacités. Ils sont par exemple moins nombreux à envisager de faire des études supérieures. »
L’analyse de l’INSEE publiée le 2 septembre 2024 révèle qu’en moyenne, l’entrée des plus jeunes enfants à l’école aurait des effets à long terme sur les critères étudiés.
Effet d’être plus âgé d’un an à l’entrée à l’école sur la probabilité d’avoir redoublé à l’école élémentaire, selon l’origine économique, sociale, et culturelle des élèves de 15 ans :
Lecture : En France, le fait d’être plus âgé d’un an à l’entrée à l’école réduit la probabilité d’avoir redoublé à l’école élémentaire de 17 points pour les élèves de 15 ans les plus défavorisés (premier quart de la distribution de l’indice PISA de statut économique, social et culturel), en moyenne sur les trois dernières vagues PISA.
Champ : Élèves âgés de 15 ans.
Source : OCDE, PISA 2015, 2018 et 2022; calculs des auteurs.
L’étude de l’INSEE, septembre 2024