« Nos organisations FSU, UNSA, CFDT-SGEN, CGT et SUD éducation appellent à faire du 8 mars une grande journée de grève féministe de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre dans le secteur de l’éducation » écrivent les organisations syndicales dans un communiqué. Elles déclarent soutenir « la mobilisation des femmes, et minorités de genre du monde entier, notamment dans les pays où règne une répression meurtrière et où les droits les plus fondamentaux des femmes sont bafoués ».
Les syndicats rappellent que la situation des femmes dans la fonction publique, « censée être exemplaire », n’est pas plus « reluisante » que dans le privé. « Les femmes représentent 73% des personnels dans l’Éducation nationale mais leur salaire net moyen demeure aussi inférieur à celui des hommes de 15%. Le Pacte qui s’inscrit dans le processus de prétendues revalorisations des personnels enseignants est, là encore, particulièrement préjudiciable aux femmes. De la même manière, les emplois précaires, dont les missions rendent compliquée l’articulation entre vie privée et vie professionnelle, augmentent et sont toujours majoritairement occupés par des femmes. Ils offrent de faibles perspectives de carrière et sont peu rémunérés. C’est la réalité des AESH qui sont pour 93% des femmes. Ces personnels et ce métier sont donc emblématiques des urgences pointées par le plan d’action national en faveur de l’égalité professionnelle femmes/hommes. La précarité n’a sa place ni dans l’Éducation nationale, ni dans les universités, ni ailleurs ».
La FSU, UNSA, la CFDT-SGEN, la CGT et SUD éducation déclarent aussi que les femmes n’ont pas à « recevoir d’injonction à la maternité ». « Le Président de la République devrait plus se préoccuper d’inscrire le droit à l’IVG dans la constitution que d’inciter les femmes à faire plus d’enfants ou d’envisager de réduire le congé parental à 6 mois. Le “réarmement démographique” annoncé par le chef de l’État s’inscrit dans une politique réactionnaire du contrôle des ventres et des utérus des femmes à des fins politiques dans le contexte xénophobe du vote de la loi immigration ».