Enseigner le français « de la maternelle à l’université », c’est l’ambitieux objet de réflexion et de travail que se donne dans sa devise l’Association Française pour l’Enseignement du Français : le dernier numéro de la revue Recherches vient précisément explorer les « continuités et ruptures » de cet enseignement au long cours. Les articles en éclairent les « discontinuités », douloureuses ou fécondes, verticales (par exemple le passage du collège au lycée) ou horizontales (par exemple, d’une matière à l’autre, des exercices portent le même nom et des attentes différentes sans que les élèves soient aidés à gérer l’implicite). La revue témoigne aussi d’efforts de cohérence. Par exemple, Sophie Dziombowski au collège de Pecquencourt explique comment elle met en œuvre le dispositif, transférable à tous les niveaux, du cercle de lecture avec ses différents rôles (maitre des liens, des passages, des mots, des illustrations, de la discussion…). Au lycée Pasteur de Lille, Coraline Soulier a participé à la mise en place d’une classe Freinet dans la continuité du collège Rabelais et de l’école Hélène Boucher de Mons-en-Barœul : elle témoigne de l’expérience, de ses difficultés (la confrontation avec les contraintes d’organisation, de programmes, d’examen) mais aussi des horizons ouverts (texte libre, classe sans notes, conseil d’élève, journal de cours rédigé chaque semaine par 2 élèves secrétaires, pratiques collaboratives comme l’arpentage…).
Sur le site de la maison d’édition
Coraline Soulier dans Le Café pédagogique