Dans une récente publication le collectif Maths & Sciences analyse l’impact de la réforme du lycée général sur la répartition genrée des élèves suivant un enseignement de sciences économiques et sociales (SES) associé à un enseignement de mathématiques.
Le collectif constate « Une aggravation des inégalités pour la poursuite d’études supérieures et l’accès aux filières sélectives mettant en jeu la réussite dans les formations en économie et gestion. Les classes préparatoires économiques et sociales sont particulièrement impactées par ces inégalités de genre ainsi créées : en 2021, la baisse des nouveaux entrants concerne surtout les filles, en baisse de 8% ».
Toujours selon le Maths & Sciences, « Après la réforme, en première, plus de la moitié des élèves ne suit plus aucun enseignement de maths et le nombre d’élèves associant un enseignement de maths avec les SES baisse de 38% ». Entre la première et la terminale, près d’un élève sur deux abandonne les maths. « En 1ère, le nombre de garçons qui suivent des maths et un enseignement de SES a baissé́ de 25% depuis la réforme ; la baisse est de 46% pour les filles… Le nombre de filles qui en terminale font 5h30 de maths ou plus associées à un enseignement de SES a ainsi baissé de 71% depuis la réforme ».
Le collectif propose des pistes d’analyse de ces évolutions. Il y voit un appauvrissement de l’offre de maths en 1ère, le caractère facultatif de l’option maths complémentaires, l’affichage élitiste des maths dès la 1èere qui « accentue la dimension genrée des choix conseillés et offerts » et le manque d’information claire sur les prérequis en maths nécessaires pour l’accès aux filières post-bas. « Une meilleure transparence des prérequis est indispensable pour l’information équitable et dans l’intérêt de tous les élèves » préconise-t-il.