Bouteille trois quart vide ou un quart pleine ? L’environnement fait une nouvelle entrée dans les programmes de l’école maternelle au collège grâce à de nouveaux programmes publiés le 30 juillet pour application en septembre 2020… Il s’agit de simples retouches qui ne grandissent pas vraiment l’intérêt pour l’environnement.
Publier le 30 juillet de nouveaux programmes pour l’école maternelle, l’école élémentaire et le collège avec application à la rentrée 2020, c’est pour le moins cavalier. Surtout après une année particulièrement difficile et avant une rentrée où le programme ne sera pas le seul souci. Par chance les modifications sont minimes.
En maternelle, la modification se limite à l’ajout d’une partie sur « découvrir l’environnement » : « L’observation constitue une activité centrale. Elle est d’abord conduite à « hauteur d’élève » au sein de l’école et de ses abords (la classe, l’école, le village, le quartier, etc.) puis permet la découverte d’espaces moins familiers (selon les cas, campagne, ville, mer, montagne, etc.), à partir de documents et de situations vécues en milieu naturel lors de sorties scolaires régulières. L’observation des constructions humaines (maisons, commerces, monuments, routes, ponts, etc.) relève du même cheminement. Ces différentes situations se prêtent à des questionnements et aux premiers classements, à la production d’images (l’appareil photographique numérique est un auxiliaire pertinent), de recherche d’informations, grâce à la médiation du maître, sur le terrain, dans des documentaires, sur des sites Internet. Cette exploration des milieux permet d’interroger les gestes du quotidien, de faire prendre conscience aux élèves d’interactions simples, de les initier à une attitude responsable (respect des lieux, de la vie, connaissance de l’impact de certains comportements sur l’environnement, etc.) »
Au cycle 2, la description s’invite dans les travaux d’écriture. En géographie on demande de « Identifier et comprendre des interactions simples entre modes de vie et environnement à partir d‘un exemple (l’alimentation, l’habitat, le vêtement ou les déplacements) » ou encore de comparer des paysages. « Les thèmes autour du changement climatique, du développement durable et de la biodiversité doivent être retenus pour développer des compétences en mathématiques en lien avec les disciplines plus directement concernées ».
Au cycle 3, les élèves « sont sensibilisés aux enjeux du changement climatique, de la biodiversité et du développement durable. » en sciences où il y a beaucoup plus d’éléments ajoutés au programme que retranchés.
Au cycle 4, on saupoudre un peu d’environnement dans le programme de français et en langues. En géographie les ajouts sont assez importants, sans retraits dans les programmes. Il y a aussi nettement plus d’ajouts que de retraits dans les programmes de physique chimie. A noter aussi des invitations à traiter le développement durable etr lechangement climatique en maths.
En SVT , « L’éducation au développement durable, au changement climatique et à la biodiversité est un enjeu majeur de formation des élèves. Les savoirs et compétences nécessaires pour étudier ces thématiques constituent l’un des fils conducteurs de l’enseignement des sciences de la vie et de la Terre. Il s’agit de comprendre l’effet de certaines activités humaines sur l’environnement sans se limiter à une vision anthropocentrée du monde. Il s’agit aussi de permettre aux jeunes de distinguer faits et savoirs scientifiques des opinions et des croyances ». Il ya des ajouts notables dans la partie « Le vivant et son évolution » .
F Jarraud
Programmes de maternelle avec modifications
Des outils de positionnement pour la rentrée
Français, maths, français, maths, français, maths… Eduscol met en ligne des « outils de positionnement » accompagnées d’exercices pour « identifier les besoins de consolidation de chacun ». Travailler les fondamentaux pour les fondamentaux semble être la seule réponse différenciée envisagée par le ministère.