Alors que le ministère devrait communiquer le 22 janvier sur les cartes académiques des langues et l’avenir des classes bilangues, l’ADEAF communique de nouveaux chiffres qui montrent une situation très contrastées selon les académies avec des conséquences sur les postes. Comment cela est il possible ?
Le maintien des classes bilangues est un vrai abcès pour la réforme du collège. La suppression de ces classes édictée par la réforme mobilise en premier lieu les professeurs d’allemand. On sait que depuis décembre dans plusieurs académies les recteurs cherchent à maintenir les classes bilangues en utilisant la possibilité offerte par la continuité pédagogique. Quand les élèves ont suivi un enseignement d’allemand à l’école primaire ils ont droit à continuer cet enseignement au collège dès la 6ème. Depuis novembre dans plusieurs académies des pressions ont lieu pour multiplier les cours d’allemand au primaire et justifier ainsi les maintiens en 6ème. Plusieurs académies ont accepté l’idée que l’ouverture à la rentrée 2016 d’une offre d’allemand au primaire pourrait justifier ce maintien.
Selon l’Adeaf, association des professeurs d’allemand, la situation va être très contrastées selon les académies. Des académies vont pouvoir maintenir leurs classes bilangues à 100% ou presque . C’ets le cas à Paris, à Montpellier (75 sur 83) ou Clermont (63 sur 74). Dans d’autres par contre, selon l’ADEAF, le déficit serait important. Ainsi Grenoble ne garderait que 61 bilangues en 6ème contre 282, Lille 46 sur 196, Lyon 68 sur 226 et Limoges 24 sur 41.
Ces inégalités dépendent des politiques rectorales. Mais elles reflètent aussi les pressions exercée par l’ADEAF et les syndicats. Un message que l’Adeaf souhaitait faire passer…
L eminsitère tente de multiplier les bilangues de continuité