Au fur et à mesure que Vincent Peillon reçoit de nouvelles fédérations syndicales, de nouvelles exigences sont portées en avant. De nouveaux éclairages sur la circulaire de rentrée et la loi d’orientation apparaissent.
Abrogation du décret sur l’évaluation des enseignants
Vincent Peillon a pris les devants en confirmant le 6 juin l’abrogation du décret du 7 mai 2012 sur l’évaluation des enseignants. Ce texte publié après la défaite électorale de N Sarkozy, met en place l’évaluation des enseignants par les chefs d’établissement. Dans un communiqué, Vincent Peillon promet que le décret » sera abrogé avant la fin du mois août ». Il explique que « cette abrogation se fera dans le respect de la procédure habituelle qui impose un passage devant le Comité technique ministériel du ministère chargé de l’éducation nationale (CTMEN) puis devant la commission des statuts du Conseil supérieur de la Fonction publique de l’État (CSFPE) et enfin devant le Conseil d’État ». Le compte à rebours est enclenché puisque le texte passera en CTM le 20 juin.
Le rétablissement de l’histoire-géo en terminale S, livret de compétence et loi Cherpion
Selon Michèle Houel, vice-présidente du Snalc, le rétablissement de l’histoire-géo en terminale S « serait envisagée » par le nouveau ministre sans qu’une date soit donnée. Mais pour elle, « ça va se faire ». Reçue également par V Peillon, F.O. annonce que la circulaire de rentrée traiterait du livret de compétences. La loi Cherpion, qui autorise l’apprentissage précoce, serait abrogée.
La question du calendrier
Le calendrier ressort également précisé. La phase de consultation avec les syndicats s’étalera de juillet à septembre, ce qui retarde un peu la loi d’orientation sur l’Ecole. « On attend du ministre la mise en oeuvre des groupes de travail » nous a confié Christian Chevalier, secrétaire général du Se-Unsa. Pour lui, « la méthode est importante » et « le timing serré ». Pour travailler vraiment les dossiers, par exemple le contenu de la formation des enseignants, il faut organiser les groupes de travail maintenant.
Et la formation
Réagissant à l’arrêt du Conseil d’Etat qui a fixé à la fin juillet l’annulation des arrêtés sur la formation des enseignants, la FSU met en demeure le ministre. » Le rétablissement du Cahier des charges de 2006 des IUFM est donc incontournable et cela signifie qu’il s’applique désormais pour préparer la rentrée 2012″, avance B Groison. « Les personnels ne comprendraient absolument pas que le Gouvernement, en ne donnant pas suite aux décisions du conseil d’Etat, en publiant le cahier des charges préparé par son prédécesseur et unanimement condamné au CNESER et au CSE donne le signe de valider une réforme qu’il s’est engagé à remettre à plat ». Si une « remise à plat » s’impose, on ne voit pas comment Vincent Peillon pourrait trouver immédiatement les milliers de postes pour remplacer els stagiaires devant les élèves.
François Jarraud