Par François Jarraud
Que deviennent les bacheliers ? Quelles perspectives pour l’emploi ? Comment s’insèrent les docteurs N Voilà quelques unes des nombreuses questions d’orientation.
Les métiers de la banque et des assurances
On recrute dans la banque et l’assurance. Chaque année, l’assurance recrute quelque 8 000 diplômés, la banque, plus de 14 000. Soucieuses de diversifier les profils et de bien intégrer leurs recrues, elles misent sur l’alternance qui s’avère un bon tremplin. Ce numéro de « Parcours » présente les métiers : chargés de clientèle, conseillers patrimoine, téléconseillers… les commerciaux sont en première ligne. Des places sont à prendre également pour les gestionnaires de contrats d’assurance ou les experts en gestion des risques. D’autres profils sont recherchés comme les spécialistes du marketing, les juristes, les contrôleurs de gestion. Les formations sont ensuite passées au crible.
Pour commander
http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/media-typ[…]
Fiche sur Curiosphère
http://www.curiosphere.tv/dicodesmetiers/tous-les-metiers[…]
Patrimoine scolaire, patrimoine social : quels facteurs influencent les poursuites d’études dans le supérieur ?
Bourdieu revisité ? Quels sont les facteurs qui influencent les décisions de poursuite ou d’arrêt des études aux quatre paliers de l’enseignement supérieur ? Quel est le poids de l’origine sociale dans les bifurcations ?
Nadia Nakhili et Magali Jaoul-Grammare ont étudié ces facteurs pour le Céreq de façon précise pour les différents types de l’enseignement supérieur. Et leurs travaux contredisent des études précédentes.
Être issu d’un milieu aisé favorise la poursuite d’études et ce de manière d’autant plus importante que l’on se situe dans le cadre d’études longues (doctorat, classes préparatoires) où les effets de la CSP du père et de la mère semblent s’agréger quel que soit le genre. En revanche, dans le cas des jeunes entrés dans l’enseignement supérieur en IUT ou à l’université, l’impact de l’origine sociale est assez élevé en début de parcours et s’atténue aux paliers intermédiaires : une fois atteint le niveau bac+3, la poursuite d’études en master est indifférente au milieu social. En BTS l’origine sociale n’a pas d’effet sur la poursuite, ce qui souligne la dimension sociale de cet enseignement. Là-dessus le BTS se différencie nettement du DUT où l’origine sociale détermine la poursuite d’études. En université, après bac +3, l’origine sociale n’influe pas la poursuite d’études. Le master s’impose à tous.
Les auteurs soulignent les effets liés aux filières du bac : après un bac +2, si littéraires et scientifiques ont quasiment les mêmes chances de poursuivre leurs études… les bacheliers ES auront davantage tendance à stopper leur parcours. Ils se rapprochent des STT. Avoir une mention au bac a un effet nettement favorable à la poursuite d’études. Le retard scolaire multiplie les risque sde sortie sans diplôme.
L’étude
http://www.cereq.fr/cereq/Net-Doc-68.pdf
La baisse des sorties sans qualification est-elle réelle ?
Les sorties sans qualification n’ont cessé de baisser au cours des trente dernières années, rappelle une nouvelle Note d’information de la Depp. Mais peut-on réellement parler de qualification pour ceux qui ont acquis un niveau scolaire sans avoir de diplôme ?
En 1975, un quart des élèves d’une même génération interrompait ses études au collège ou en première année de CAP ou de BEP. Trente ans plus tard, ils ne sont plus que 5 %.Cette baisse est considérable. La principale explication est l’élévation générale du niveau d’études. Les élèves en difficulté scolaire interrompent désormais plus tard leurs études, mais 140 000 d’entre eux sortent encore sans diplôme. Cela suffit cependant à leur conférer un statut d’élève qualifié selon la classification interministérielle des niveaux de formation atteint. Néanmoins cela n’est pas suffisant pour faciliter leur insertion sur le marché du travail.
Glissement des normes. L’élévation générale du niveau d‘études entraîne effectivement, dans le même temps, un glissement des normes de qualification vers le haut, ce qui accentue les risques d’exclusion professionnelle des quelque 40 000 jeunes qui quittent encore chaque année le système scolaire sans un niveau de qualification reconnu.
Note de la Depp
http://www.education.gouv.fr/cid53006/la-baisse-des-sortie[…]
Que deviennent les bacheliers après le bac ?
Après le bac, la grande majorité (85%) des bacheliers poursuivent des études supérieures. Ce taux s’explique par la forte progression des bacheleirs Mais ils sont moins nombreux à aller en université et plus nombreux à utiliser des écoles recrutant après le baccalauréat dans des domaines très variés. C’est surtout vrai pour les bacheliers les plus fragiles. Neuf nouveaux bacheliers sur dix ont eu l’orientation qu’ils voulaient, mais, en licence, les inscriptions par défaut concernent encore un nouvel étudiant sur cinq. Presque un bachelier technologique sur deux (40%) n’a pas obtenu la formation désirée , principalement du fait du manque de place en STS. C’est pourtant en STS que la situation est la plus difficile : 36% des étudiants ne s’intéressent pas à leur sujet d’étude, 28% ont des difficultés financières.
Etude ministère
http://media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2010/8[…]
L’insertion des littéraires
Comment s’insèrent les diplômés de lettres et sciences humaines ? « Au sein des sciences humaines et sociales, les parcours et les débouchés professionnels différencient nettement ceux qui ont suivi des études littéraires et ceux qui ont opté pour le droit, l’économie ou la gestion », nous dit un récent numéro de « Bref » du Céreq. « Si près de la moitié des diplômés de lettres et sciences humaines (LSH) deviennent enseignants, une partie non négligeable travaille néanmoins dans le secteur privé. Mais pour ces derniers, les conditions d’emploi y sont souvent difficiles car les entreprises peinent à identifier et reconnaître leurs compétences ». Ainsi 3 ans après la sortie, 59% des diplômés de LSH sont en CDI contre 79% de leurs collègues de droit et 75% des sciences dures, le salaire médian est de 1 400 euros contre 1800 et 1910. Mais c’est surtout le statut de cadre qui différencie : 25% de cadres chez les LSH, 44% en droit, 61% en sciences.
Bref n°274
http://www.cereq.fr/pdf/bref274.pdf
Contrats de professionnalisation et d’apprentissage
Les jeunes font-ils le même usage du contrat de professionnalisation et du contrat d’apprentissage ? Selon le Céreq, si le premier a un public plutôt diplômé et le second, un public plutôt non diplômé, « les différences s’atténuent en partie lorsque ces contrats sont signés par des jeunes actifs à la suite d’une première expérience d’au moins un an sur le marché du travail ».
« Ce qui se manifeste dans les trajectoires des jeunes relève plutôt d’une pluralité d’usage des contrats de formation en alternance. Cette pluralité n’a rien d’aléatoire : les entreprises d’une certaine taille, dans des secteurs définis recrutent plutôt des jeunes d’un niveau précis sur des formations elles aussi ciblées. Selon les cas, elles mobilisent de préférence l’un ou l’autre des contrats en fonction de critères probablement liés à la souplesse des contrats et aux caractéristiques de l’offre de formation locale. L’univers de l’alternance est un kaléidoscope qu’il convient de décrire avec précision avant de prétendre le comprendre. »
Net Doc du Céreq
http://www.cereq.fr/pdf/Net-Doc-66.pdf
Les métiers du travail des métaux
Que fait un forgeron ou un soudeur ? Quelles sont les conditions de travail d’un technicien de fonderie ? Y a-t-il des débouchés dans la serrurerie ?… L’Onisep se penche sur ces questions dans une brochure destinée aux collégiens.
Chaudronniers, fondeurs, ferronniers d’art… les métiers du travail des métaux sont variés, à la fois manuels et de haute technologie. Les machines utilisées demandent des compétences de plus en plus pointues. Les réalisations ? Avions, consoles de jeux, portails, automobile… Les possibilités d’emploi se trouvent essentiellement dans les PME mais aussi dans les grandes entreprises de l’aéronautique, du BTP… : 3/4 des entreprises ont moins de 20 salariés.
Les formations du CAP au BTS sont passées en revue. Les emplois à venir vont s’adresser à des candidats de plus en plus qualifiés, notamment de niveau BTS. Une formation par la voie de l’apprentissage est « un plus » pour entrer dans ce secteur.
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http://www.onisep.fr/onisep-portail/portal/media-type/html/[…]
Les difficultés d’insertion des docteurs
« Si l’insertion des diplômés en France augmente avec le niveau de formation, il existe depuis le début des années 2000 une césure au niveau du diplôme le plus élevé de la formation universitaire : alors qu’en 2007 les jeunes diplômés de niveau Master ont un taux de chômage de 7 %, celui des titulaires d’un doctorat culmine à 10 %. Or, les docteurs constituent une ressource humaine essentielle dans le secteur de la recherche, donc un élément de compétitivité croissant dans les économies de la connaissance. » Le Cnetre d’analyse stratégique consacre une étude à ce phénomène.
L’étude
http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=1230
Quelles perspectives pour l’emploi ?
« Depuis le début de la crise mondiale, le taux de chômage en France a augmenté de 2.1 points de pourcentage, augmentation plus faible que celle observée en moyenne dans les pays de l’OCDE entre décembre 2007 et mai 2010 (2.8 points de pourcentage). Reste que la France partait d’une situation relativement défavorable, et aujourd’hui, 9.9% de la population active est au chômage, soit 1.3% de plus que la moyenne OCDE », écrit l’OCDE. « Comme dans tous les pays membres, les jeunes et les moins qualifiés ont payé le plus lourd tribut à cette crise de l’emploi : le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans a augmenté de 4.3 points de pourcentage depuis fin 2007 pour atteindre 22.6% en mai 2010, celui des travailleurs peu qualifiés a progressé de 4 points de pourcentage en deux ans, s’élevant à 15.3% fin 2009 ». En fait, en mai 2010, seuls 5 pays sur 31 avaient un taux de chômage plus important qu’en France.
Perspective spour l’emploi
http://www.oecd.org/dataoecd/14/25/45603797.pdf
Quel lien entre formation et métier exercé en Ile-de-France ?
« Un jeune sur deux n’exerce pas le métier auquel il a été préparé et les jeunes exerçant une profession en rapport avec leur formation ont souvent une trajectoire plus favorable. Ce qui donne d’autant plus d’importance à leurs choix d’orientation et à la connaissance des débouchés par ceux qui les conseillent, ainsi que, bien évidemment, par ceux qui pilotent l’offre de formation ». L’étude d’Emmanuelle Pottier pour l’Oref Ile-de-France met en avant l’importance du lien formation – emploi.
L’étude
http://www.oref-idf.org/docs/pub_focale/focale_10.pdf
Apprentissage : Les raisons de la rupture
Qu’est ce qui peut amener un apprenti à décrocher ? Selon le Cereq, qui dispose de l’enquête Génération 2004, 17% des apprentis ont quitté leur entreprise avant la fin du contrat d’apprentissage. « Le risque de rupture est d’autant plus élevé que le niveau du diplôme préparé est faible, 22 % pour un diplôme de niveau V et 8% pour les apprentis de l’enseignement supérieur ».
Le Céreq a mené une enquête plus approfondie sur ce risque en région Nord-Pas-de-Calais. » Apprenti, employeur ou CFA : dans les deux tiers des cas, la rupture provient d’une des parties en présence. 40 % sont alors attribuées à l’environnement de travail. Toutes les ruptures ne peuvent être traitées sur le même plan. Certaines sont peu problématiques et n’appellent pas d’actions spécifiques pour les éviter. C’est le cas lorsque le diplôme est obtenu avant la fin du contrat. La rupture n’a pas empêché l’objectif de formation d’être atteint. D’autres interviennent parce que les jeunes trouvent un autre contrat d’apprentissage plus intéressant, voire une opportunité d’emploi. Même si l’objectif de qualification n’est pas toujours atteint, le jeune s’insère dans un emploi. D’autres encore relèvent des aléas de la vie économique. Il est difficile d’empêcher la fermeture d’une entreprise qui entraîne de fait la rupture », note le Céreq.
Bref n°272
http://www.cereq.fr/pdf/b272.pdf
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