Par François Jarraud
Rappelée encore dans le dossier de rentrée de l’éducation nationale, l’intégration des handicapés dans les établissements, voulue par la loi de 2005, est présentée comme une priorité de l’action ministérielle. Et c’est effectivement un des rares progrès du système éducatif. Ce grand principe vient pourtant parfois se fracasser sur la réalité budgétaire.
Ainsi, dans une lettre parvenue au Café, un inspecteur d’académie d’un département de l’ouest écrit aux chefs d’établissement le 9 septembre pour leur annoncer un arbitrage qui n’est peut-être pas propre à son département. Face à une demande de prise en charge croissante il dispose d’un nombre d’heures d’accompagnateurs (AVS et EVS) fixe. « Il n’est pas acceptable de laisser 250 ou 300 élèves handicapés sans aucun accompagnement », écrit-il. « En conséquence k’ai décidé d’assurer dès maintenant la prise en charge de toutes les notifications par une meilleure répartition des moyens disponibles, en réduisant de 3 heures une grande partie des accompagnements ». Ainsi tous les élèves handicapés pourront être accueillis mais… moins longtemps.
Les jeunes handicapés toujours victimes de discrimination
« Parmi les jeunes de 10 à 24 ans, 5 % déclarent être touchés par des déficiences et des limitations d’ordre moteur, sensoriel ou cognitif, pouvant les mettre en situation de handicap. 41 % d’entre eux déclarent avoir subi au cours de leur vie une discrimination à cause de leur état de santé ou d’un handicap. C’est huit fois plus que chez les jeunes sans handicap », déclare une étude de l’Insee.
« Les jeunes atteints d’une déficience d’ordre cognitif se plaignent plutôt de mises à l’écart. Les handicapés moteurs dont la scolarité a été perturbée ou interrompue pour des raisons de santé évoquent plus fréquemment des refus de droits. À l’école, les jeunes ayant une déficience auditive ou visuelle déclarent plus souvent subir des injustices ou des refus de droit que les jeunes handicapés moteurs ; ces derniers sont plus fréquemment sujets à des moqueries ou des insultes. 41 % d’entre eux déclarent avoir subi au cours de leur vie une discrimination à cause de leur état de santé ou d’un handicap. C’est huit fois plus que chez les jeunes sans handicap.
Les jeunes atteints d’une déficience d’ordre cognitif se plaignent plutôt de mises à l’écart. Les handicapés moteurs dont la scolarité a été perturbée ou interrompue pour des raisons de santé évoquent plus fréquemment des refus de droits. À l’école, les jeunes ayant une déficience auditive ou visuelle déclarent plus souvent subir des injustices ou des refus de droit que les jeunes handicapés moteurs ; ces derniers sont plus fréquemment sujets à des moqueries ou des insultes. »
Insee Première 1308
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id[…]
AVS : Encore une rentrée déplorable
« Après plus de 7 années de gestion des personnels Auxiliaires de Vie Scolaire par l’Education Nationale, la rentrée 2010 sera encore et toujours plus désastreuse pour les élèves accompagnés dans leur scolarité », écrit l’Unaisse, qui fédère des auxiliaires de vie scolaire. « Le dispositif de gestion des AVS devient un vrai labyrinthe : multiplicité des gestionnaires de ces personnels (Inspection Académique, Inspection de circonscription, Etablissements Public Locaux d’Enseignement, associations signataires de la convention cadre et désormais la possibilité est ouverte pour les Services d’Aide A Domicile); multiplicité des types de contrat (Assistants d’Education et contrats aidés, le Contrat Unique d’Insertion pour l’Education Nationale) ; CDI ou CDD avec ou sans convention collective pour les personnels repris par les associations », note l’Unaisse.
La question du réemploi des auxiliaires expériementés n’a toujours pas trouvé de solution, explique l’Unaisse. » Le dispositif de reprise des AVS arrivant au terme de leur contrat avec l’Education Nationale en est un exemple criant : en 2009 sur les 5000 personnels concernés arrivant en fin de CDD, seuls 70 ont pu bénéficier d’une reprise par une association ».
Communiqué Unaisse
http://unaisse.free.fr/actualites_10_11.html#aout_10
La scolarisation dans le secondaire passe par les Ulis
« À compter du 1er septembre 2010, tous les dispositifs collectifs implantés en collège et en lycée pour la scolarisation d’élèves en situation de handicap ou de maladies invalidantes sont dénommés unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) et constituent une des modalités de mise en œuvre de l’accessibilité pédagogique pour ces élèves », annonce le BO du 15 juillet. Une circulaire « actualise les indications relatives aux modalités d’organisation et de fonctionnement des dispositifs collectifs de scolarisation des élèves handicapés dans le second degré. »
Le texte
http://www.education.gouv.fr/cid52478/mene1015813c.html
Ressource : Agenda de septembre
Brigitte Lacot met à jour son agenda pour les élèves à besoins éducatifs particuliers. A voir également ses deux rubriques sur l alitérature jeunesse et les Roms.
Le blog avec l’agenda
http://blacot-besoinseducatifs.over-blog.com/#
Les Roms dans la littérature de jeunesse
http://blacot-besoinseducatifs.over-blog.com/2-index.html
Les Roms dans les livres pour adultes
http://blacot-besoinseducatifs.over-blog.com/1-index.html
Ressource : Pôles pour l’accompagnement des jeunes sourds
« Dans l’éducation et le parcours scolaire des jeunes sourds, l’article L. 112-3 du code de l’Éducation pose le principe de la liberté de choix entre une communication bilingue (langue des signes et langue française) et une communication en langue française… Ces deux modes de communication doivent être possibles dans les établissements scolaires où sont regroupés des élèves sourds, parfois dans des classes ordinaires, avec les élèves entendants », rappelle le B.O. du 24 juin. Le B.O. publie une circulaire qui crée des « pôles pour l’accompagnement des sourds », unité qui remplacent les « poles LSF ».
Au B.O.
http://www.education.gouv.fr/cid52184/mene1013746c.html
Une place pour chacun, une place pour tous
L’association Une Souris Verte co-édite avec l’ACEPP l’ouvrage « Une place pour chacun, une place pour tous ». Cet ouvrage est un recueil de repères pour l’accueil d’enfants en situation de handicap et leurs familles dans les structures de la petite enfance. Il s’adresse en particulier à des professionnels et/ ou des gestionnaires de lieux d’accueils municipaux, parentaux, associatifs. Loin d’être un recueil de bonnes pratiques applicables à toute situation, il a au contraire pour ambition de proposer des pistes de réflexions, prenant appui sur des exemples et sur la diversité des possibles. A chaque structure, équipe, de s’approprier les idées, les adapter, les réinventer pour offrir à tout enfant et à sa famille, quels que soient leurs besoins spécifiques, un accueil de qualité.
Présentation
http://www.unesourisverte.org/cdi/editiondiffusion/catalogue/[…]
|
||
|