« On est portés à croire que les décisions en matière de santé dépendent d’abord et avant tout de l’individu, qui jouit de son libre arbitre. Pourtant, quand on s’y arrête, on se rend bien compte que les choix personnels sont conditionnés par des facteurs comme la scolarité, le revenu, le statut social, le quartier ou le village où l’on habite. La réflexion conduit également à une autre évidence : les décisions des gouvernants, des administrateurs d’institution, des patrons et gestionnaires d’entreprise, bref de tous les décideurs, comptent beaucoup pour la santé des individus et de la population en général. On n’a qu’à penser aux décisions qui affectent la qualité de l’air et de l’eau, à celles qui déterminent la configuration de nos villes ou encore qui conditionnent la place que l’on fait à l’activité physique et aux loisirs dans nos vies.
La bonne santé n’est pas une fin en soi, mais elle constitue certainement la première condition pour mener une vie active et satisfaisante. Elle représente également un indice précieux pour mesurer le degré d’avancement d’une société. Voilà pourquoi nous devons tous contribuer à l’amélioration de la santé, individuellement et collectivement. »
Ce superbe texte introduit la brochure « La santé autrement : Pour espérer vivre plus longtemps et en meilleure santé » édité par la Direction des communications du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, une approche concrète de la question des déterminants.