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Le B.O. tente de définir clairement les droits d’utilisation d’œuvres en classe
» La représentation dans la classe d’œuvres protégées est couverte de façon générale dès lors qu’elles illustrent le cours. Il en va ainsi de la projection d’une image, d’un document audiovisuel ou de la diffusion d’une chanson qui éclaire un point de l’enseignement ou qui en constitue l’objet principal. Cette représentation collective peut également intervenir pour illustrer le travail qu’un élève ou un étudiant présente à la classe ». Les accords datent de mars 2006. Mais c’est le B.O. du 1er février qui tente de faire une synthèse accessible aux enseignants des droits d’utilisation d’œuvres protégées (musique, audiovisuel, imprimés) en classe. Cette publication répond peut-être à l’intérêt suscité par l’annonce début janvier du droit d’utiliser certaines œuvres audiovisuelles en classe.
Mais à vouloir synthétiser, le B.O. simplifie. Ainsi ce qui est dit dans la citation ci-dessus ne s’applique pas à toutes les chaînes de télévision ni à toutes les œuvres numériques.
Ainsi pour la presse et les arts visuels, » ces accords… autorisent la mise en ligne sur le réseau de l’établissement des œuvres protégées qui servent à illustrer un cours, un travail pédagogique (exposé, mémoire) » à condition que le réseau soit » accessible par code aux seuls élèves, étudiants, enseignants et chercheurs directement intéressés » ; la mise en ligne sur le site internet de l’établissement des œuvres protégées incorporées dans une thèse elle-même mise en ligne, l’archivage numérique de travaux pédagogiques ou de recherche contenant des extraits d’œuvres pour permettre aux enseignants ou aux chercheurs ainsi qu’aux établissements dont ils relèvent de les conserver ».
Mais l’accord limite les dimensions des œuvres numérisées mises en ligne : » pour les livres : 5 pages par travail pédagogique ou de recherche, sans coupure, avec reproduction en intégralité des œuvres des arts visuels qui y figurent, dans la limite maximum de 20 % de la pagination de l’ouvrage…, pour la presse deux articles d’une même parution; pour les arts visuels :le nombre d’œuvres est limité à 20 œuvres par travail pédagogique mis en ligne » à condition qu’elles ne dépassent pas 400 * 400 pixels et une résolution de 72 Dpi.
On sait que, pour les œuvres audiovisuelles, seules les chaînes hertziennes gratuites peuvent être présentées en direct ou en différé pour des émissions de moins d’un an.
Ces accords apportent un peu d’oxygène aux enseignants mais ils leur imposent des contraintes qui peuvent être source de confusion. http://www.education.gouv.fr/bo/2007/5/MENJ0700078X.htm
L’intelligence collective et l’Ecole
« Le travail en équipe devrait être la modalité normale du travail. Face à un défi collectif c’est par du collectif qu’il faut répondre ! Il faudrait que ce collectif puisse se donner des ambitions, qu’il arrive à imaginer quelles structures, quelle organisation du temps et de l’espace, quels outils pédagogiques sont nécessaires pour faire face aux besoins des élèves qui lui sont confiés. Par exemple qu’il ait du temps pour organiser des modalités de travail en grands et petits groupes, des activités décloisonnées avec des élèves d’âges différents. L’éducation nationale ne fait pas confiance aux personnes qui pourraient collectivement organiser une institution pour que les enfants y réussissent le mieux. Nous sommes encore dans l’héritage d’une institution qui surveille ». Dans Fenêtres sur cours n°294, Philipe Meirieu préconise un fonctionnement coopératif pour l’école.
» Dès lors que des adultes se parlent, échangent, se complètent, s’enrichissent de leurs compétences réciproques, l’élève a tout à y gagner. Parce qu’il y a une pluralité de regards, d’approches, et parce que chacun des adultes membres de l’équipe devient une équipe à lui tout seul, il pourra bénéficier des apports, de l’éclairage, des outils, de chacun. C’est l’idée forte de l’intelligence collective : on est plus intelligent à plusieurs que seul ». http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/294.pdf
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