|
||
La Grande Lessive
Le jour de la grande lessive c’était le 25 janvier. « La Grande Lessive repose sur le détournement d’une pratique familiale commune et incontournable. Le dispositif propose ainsi une version accessible de l’exposition, mais aussi de la pratique artistique. Il s’agit le jour venu d’étendre le matin une feuille de format A4 à l’aide de pinces à linges sur un fil tendu dans un lieu convenu. Un dessin, une photographie, un collage, une peinture… réalisés pour l’occasion de préférence hors de l’école seront accrochés par leur auteur qui signera au dos de la réalisation. Le soir, chacun reprendra ce qui portera désormais trace du regard porté par d’autres ». Voulu par Joëlle Gonthier, ce projet un peu fou a séduit le Café.
Le pari c’était que nos écoles, nos salles des profs, nos cours de récréation se couvrent le 25 janvier de dessins, de photos, de collages, simplement accrochés à une ficelle par une modeste pince à linge. Près de 40 000 personnes ont répondu à cet appel à la fois artistique et qui vise à créer du lien social.
Le Café a visité deux écoles qui ont participé à cet « happening » éducatif et rend compte de l’événement. . Ainsi, à Dijon, à la maternelle Ouest, Raphaël Jacquin a découvert l’existence de la Grande Lessive en lisant son Expresso du matin. Un peu circonspect, il a fait confiance au Café : si c’est dans l’Expresso, c’est que ça été déjà validé… Il en a donc parlé à ses deux collègues, et ils se sont lancés. « Ce qui m’a plu, c’est que c’était très facile à mettre en œuvre, éphémère, avec un côté intergénérationnel. Même les ATSEM ont joué le jeu et y sont allées de leur œuvre ».
« De la petite enfance à l’âge adulte, tous les lieux de formation ont identifié dans ce projet quelque chose qui les concernait. Je ne sais pas si cela « a fait avancer l’école ». Je sais seulement que des enseignants, des élèves, des parents… se sont mobilisés très rapidement autour de ce projet et souhaitent lui donner une suite. Là où La Grande lessive a été mise en place, elle a créé un appel d’air : elle correspond au désir de transformer des pratiques et invite à devenir de plus en plus créatif dans la manière d’enseigner ». Dans un entretien accordé au Café pédagogique, Joëlle Gonthier revient sur La Grande Lessive, cette opération artistique menée dans de nombreux établissements scolaires le 25 janvier.
Elle annonce une bonne nouvelle : la deuxième édition aura lieu le 27 septembre. » Le site de La Grande lessive va essayer d’accompagner cette préparation du 27 septembre et ce cheminement vers une version donnée à l’art. Montrer ce qui est fait, échanger, se dégager de la classe et du seul rapport enseignant/élève me paraît indispensable pour l’enseignant et pour l’élève, comme pour la construction du savoir… La Grande lessive se situe à l’opposé d’une pratique élitiste. Elle cherche à créer du lien, pas de l’exclusion. Elle invite à l’art en sachant très bien que le plus difficile est souvent de s’engager sur le chemin qui y mène ». La Grande Lessive revient en septembre http://www.cafepedagogique.fr/lesdossiers/Pages/GrandeLessive07_index.aspx
Journée « Réussite pour tous » en Ile-de-France
Pour présenter les actions visant à réduire les sorties sans qualification, le décrochage scolaire et l’absentéisme, le Conseil régional et les académies d’Ile de France organisent mercredi 24 janvier à Paris, une journée d’échanges de pratiques et de réflexion. Elle réunira tous les acteurs impliqués dans le dispositif francilien « Projets – Réussite pour tous » et les actions de la mission générale d’insertion. Près de 140 établissements sont directement concernés mais toutes les personnes intéressées sont cordialement invitées.
Au programme de cette manifestation, la deuxième du genre, figurent des témoignages d’établissements, une table ronde avec Marcel Rufo, pédopsychiatre et des ateliers thématiques recouvrant l’éventail des projets en cours : formations intégrées, accompagnement scolaire, maîtrise linguistique et projet personnel de l’élève.
Un compte-rendu de cette journée et un dossier consacré à cette problématique de la limitation du décrochage scolaire figureront dans la prochaine édition du Café pédagogique francilien. http://lycees.iledefrance.fr/jahia/Jahia/plus-d-actualite/site/lycee
Réussir en seconde
« Comment permettre à tout élève de seconde de trouver une poursuite d’étude réussie au lycée dans des voies de formation d’égale dignité ? Peut-on s’accorder sur une formulation partagée des objectifs de la classe de seconde qui laisserait à tout élève la possibilité de confirmer, définir, voire redéfinir un projet y compris de réorientation, dans les meilleures conditions ? Comment harmoniser attentes et exigences ? Quels sont les moments-clés et les personnes qui vont influencer la décision d’orientation et in fine la réussite de l’élève dans cette classe ? »
Autant de questions soulevées par une étude conduite en 2005 par une équipe d’inspecteurs (IA – IPR et IEN – ET) de l’académie de Nantes coordonnée par Jean-Michel PAGUET (IA – IPR d’Éco-Gestion), dans le cadre du pôle pédagogique.
Elle rend compte d’actions menées dans les lycées de l’académie :découpage de l’année en 4 temps pour faciliter le passage 3ème-2de, accueil des élèves pour favoriser la cohérence, coaching et tutorat, préparation à l’orientation. Chaque action est décrite et évaluée : on a là des fiches claires.
Mais la brochure se termine par le compte-rendu d’ateliers qui réunissent les participants sur 9 thèmes : Aménagement des transitions entre le collège et le lycée, constitution des classes de seconde et des équipes pédagogiques, accueil, intégration et suivi des élèves, diagnostic des difficultés des élèves, modes d’évaluation, aide individualisée, construction du projet de l’élève et de la décision d’orientation, travail personnel de l’élève, dimension éducative et culturelle de la classe de seconde.
La brochure transmet un savoir-faire et une réflexion particulièrement intéressants pour une classe qui reste la plus difficile de tout le système éducatif (taux de redoublement record par exemple). http://www.ac-nantes.fr:8080/peda/ress/mivip/images/acte_forum_reussir_en_seconde.pdf
Collège : Comment aider le travail des élèves ?
« Il ne suffit pas de dire aux élèves, en fin de cours, d’apprendre leur leçon. Pour les plus jeunes, en Sixième, ce n’est pas une habitude toujours acquise. Pour les autres, une telle consigne reste vague ». A l’issue d’un stage académique, des professeurs d’histoire -géographie propose des méthodes et des outils pour accompagner le travail personnel des élèves en clase et à la maison.
Ainsi ils aident à mettre en activité les élèves. Ils proposent des conseils pour mémoriser et apprendre et même les « 10 principes de la mémorisation ». Ce travail est d’autant plus appréciable que le travail à la maison creuse les inégalités entre les élèves et que les enseignants sont souvent démunis pour soutenir leurs élèves. http://www.histoire.ac-versailles.fr/article.php3?id_article=403
Podcasts et baladeurs : quels usages en classe ?
» Diffusion pour baladeur, baladodiffusion, podcasting… Trois termes pour désigner un même concept : écouter et visionner CE que l’on veut, OÙ, QUAND et COMME on le veut… Ce phénomène issu de la culture des blogs s’amplifie avec l’essor croissant de la mobilité. Le monde de l’enseignement est en train de s’en emparer. Cette technologie modifie le travail des enseignants, ainsi que le mode d’accès aux ressources et l’apprentissage des apprenants ». Educnet publie un intéressant dossier sur les usages pédagogiques du podcast en préparation d’un séminaire organisé du 22 au 24 janvier.
On notera les témoignages contrastés. » Avec ses fichiers dans son baladeur numérique, Jérémy a pu «revenir et compléter ses notes de cours. En réécoutant l’enregistrement pendant mes trajets, je suis devenu plus participatif en classe, et j’ai pu me concentrer uniquement sur le cours » assure Jérémy. La technique dépassée, le podcast met en relation un contenu pédagogique nomade et naturel, basé sur la voix… Jean-Claude Bougeant, professeur de psychologie équipé du dispositif perçoit une nouvelle pédagogie participative : le cours téléchargé à l’avance permettra d’ouvrir la discussion en classe ». Une position contestée par David Touvet. « Connaissez-vous beaucoup d’étudiants qui ont le temps de réécouter ses cours qu’ils n’ont pu suivre? Et est-ce intéressant ?… Il me semblait que la prise de notes avait comme vertu de permettre à l’étudiant de filtrer ce qu’il se dit, de se réapproprier le contenu à sa manière, de conserver une sorte de résumé, etc… L’enseignant pourrait à la limite distribuer par podcast après un cours un document reprenant les points essentiels du cours… On commence à comprendre avec ces exemples qu’une nouvelle technologie devrait également créer des nouvelles formes d’apprentissages et d’enseignement… »
Vous pourrez vous faire votre opinion en visitant les rares exemples d’applications en classe proposés par Educnet.. ou le Café pédagogique. http://www.educnet.education.fr/dossier/baladodiffusion/default.htm Voir également le dossier spécial du Café dans la rubrique anglais du n°66. http://cafepedagogique.studio-thil.com
Images
» Nous sommes passés d’un temps où les images étaient rares et précieuses à une époque où elles sont omniprésentes. Fixes, animées ou numériques, elles nous informent, nous font rêver, nous instruisent ; mais parfois aussi nous trompent ou nous manipulent. Plus que jamais, une culture des images est indispensable à l’école. Ouvrons la « boîte aux images » pour en saisir les multiples significations ». C’est que l’image est omniprésente dans l’enseignement, des courbes mathématiques qu’il faut faire parler, aux tableaux de la Renaissance en passant parla bande dessinée.
Ce nouveau numéro des Cahiers pédagogiques, n°450, aborde toutes les facettes de l’image. Il donne la parole à des enseignants qui présentent leurs pratiques, en cours ou en ateliers. Impossible de les citer tous mais de nombreuses disciplines sont représentées, bien au-delà des arts plastiques. Serge Tisseron met ces pratiques en perspective. ‘Il est prouvé que ceux qui dessinent apprennent mieux les savoirs basiques. Nous devons nous poser maintenant la question : quelles sont les compétences générales qui peuvent être soutenues par un travail sur les images et avec les images ? Car l’intelligence des images n’est pas coupée des autres formes d’intelligence ». Images, Les Cahiers pédagogiques n°450, février 2007. http://www.cahiers-pedagogiques.com/numero.php3?id_article=2889
Un blog pour mobiliser les collégiens
« Quel meilleur moyen pour devenir un internaute éclairé surfant sur la Toile que d’en devenir soi-même un acteur à part entière ? » Christelle Membrey anime le club internet du collège Louis Aragon de Chatenoy-le-Royal (71). Un site qui accumule informations et témoignages sur les blogs, les usages d’Internet par les jeunes.
Mais le blog n’est pas sans conséquences sur le cours de français. » Ce club et ce blog m’ont en fait conduite à intégrer davantage les nouvelles technologies au sein de mes cours » déclare C. Membrey au Café pédagogique.
« C’est parce que j’ai pu expérimenter par exemple certains services tels que SparkAngels ou Gmail que j’ai osé les utiliser dans le cadre de mes séances de Français. C’est parce que certains élèves du Club faisaient partie de ces séances de travail que j’ai pu, avec eux , guider et assister les élèves en difficulté dans l’utilisation technique d’un outil , d’un logiciel afin de pouvoir ensuite me concentrer sur l’essentiel du cours : l’expression écrite ou le point de grammaire sur lesquels les élèves devaient travailler. Enfin, c’est parce que j’ai pu tester l’intérêt et les limites de ce premier blog que m’est venue l’envie de tenter l‘expérience de tenir un blog avec ma classe de 4ème… Créer un blog en leur compagnie, point de départ , lieu de rencontre et d’échanges mais aussi réceptacle de leurs réflexions , de leurs envies , de leurs questions m’ a semblé tout naturel ».
L’Ecole prend insuffisamment en compte les risques
» En 2005-2006, 23,9% des établissements du second degré n’ont pas réalisé les exercices d’évacuation obligatoires, ce qui avait déjà été relevé l’année précédente. Ce constat est encore plus préoccupant pour les 1 489 établissements accueillant des élèves handicapés où 23% des collèges et 21% des lycées ne réalisent qu’un exercice et 72 établissements aucun ». Cette légèreté dans la gestion des risques,le rapport annuel de l’Observatoire national de la sécurité des établissements scolaires la montre du doigt dans d’autres domaines.
» 31% de l’ensemble des lycées ne disposent pas de salles de TP équipées de ventilation obligatoire pour les polluants chimiques. 11% des établissements déclarent utiliser encore des cartouches de gaz malgré l’interdiction qui remonte à 1998… Le stockage des produits dangereux ne fait pas l’objet d’une attention suffisante, notamment dans les collèges. Signalons également que 42% des collèges et 14% des lycées ne disposent pas d’armoires de stockage ventilées. La présence de douches de sécurité, de lave-œil/douches oculaires est toujours insuffisante (respectivement 47% et 69% des lycées). L’armoire de première urgence est installée en salle de TP ou à proximité dans seulement 33% des collèges et 57% des lycées ».
Des progrès ont par contre été faits dans l’accueil des élèves handicapés. » Une sensibilisation accrue est en train de s’opérer. 422 collèges et 326 lycées ont déclaré accueillir au moins un élève présentant un handicap moteur ». http://ons.education.gouv.fr/actualites.htm
Promouvoir la paix vaut bien un sondage…
Quelle école pour la paix ? L’association belge Educ’Action vous invite à participer à son sondage en ligne. « Quels seraient les apprentissages avec lesquels il faudrait enrichir l’éducation scolaire afin de promouvoir une société de paix ? » Le sondage http://www.freewebs.com/educaction/ecolepourlapaix.htm
En seconde sur le blog
» Je trouve que le rythme de cette chanson caractérise très bien l’ambiance, les sentiments du chanteur. En effet le rythme est très rapide cela dégage une impression de peur, d’angoisse. Par exemple au début et a la fin de la mélodie, on peut entendre des claquettes. De plus, il y a aussi vers le milieu de la chanson des cris qui renforce cette angoisse. Par conséquent, le chanteur exprime merveilleusement ses sentiments ». Julia, une élève de la 2de 4dulycée de l’Iroise à Brest, donne son avis sur une chanson de Abd Al Malik. Ellele fait sur le blog de la classe, ouvert dans le cadre des célèbres Chroniques lycéennes.
Cette expérience menée par Jean-Michel Le Baut, professeur de lettres, fait suite à un autre blog où les lycéens étaient invités à « illuminer » les poèmes de Rimbaud. http://chroniques-iroise.over-blog.com/ http://lycee-iroise.over-blog.com/ http://crdp.ac-amiens.fr/internotes
« Tête de Profs »
Au plus près de la classe et du quotidien des enseignants, France 5 Education propose une nouvelle série de vidéos : « Tête de Profs ». Cette semaine Rudi, professeur des écoles à Auxerre dévoile sa classe et ses passions. Des tranches de vie sympathiques, qui restituent la grande humanité du métier d’enseignant. La vidéo http://education.france5.fr/videos/
La rigidité pédagogique sanctionnée
L’incapacité d’une enseignante à « faire évoluer ses pratiques pédagogiques et à les adapter aux besoins de ses élèves,… ses méthodes pédagogiques ne laissant aucune place à l’initiative des élèves et une notation particulièrement sévère » sont un motif valable de suspension et sanction d’un enseignant a estimé la Cour d’appel administrative. http://www.esen.education.fr/UserFiles/File/documentation/ressources/chroniques/chronique118.pdf
En Afrique les langues nationales ont du mal à s’imposer
» Beaucoup de parents demeurent réticents à voir leurs enfants fréquenter les classes où le système est expérimenté à travers le pays. S’y ajoutent les difficultés liées pour la plupart au manque et à l’inadaptation des outils et matériels didactiques ». Karim Lo, dans le quotidien sénégalais Wal Fadjri, rend compte d’une réunion officielle sur le bilan de 4 années d’essai des langues nationales dans l’enseignement.
Les résistances sont sociales : les élèves sortants de ces écoles trouveront-ils leur place ? Mais l’utilisation des langues nationales , à la place de celle de l’ancien colonisateur ou de l’arabe, est recommandée par l’Unesco pour lutter contre l’échec scolaire. http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=34916
|
||