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Lycéens : Orientation ou sélection ? Le dispositif annoncé par le ministre fin septembre semble à première vue respectueux de la liberté des lycéens et du droit d’inscription lié à la possession d’un baccalauréat. Est-il nécessaire ? Il est vrai que le taux d’échec en université est important. Ainsi, 5 ans après leur inscription en université 71% des bacheliers généraux ont pu entrer en second cycle universitaire contre 26% des bacheliers STT et 11% des bacheliers professionnels. Le devenir des étudiants est aussi éclairant. Si 3% seulement des étudiants en STS se réorientent au bout d’un an, c’est le cas de la moitié des élèves des prépas littéraires ou de 16% des étudiants en université. Comment expliquer ces décalages ? Le type de bac joue fortement : ainsi en université 83% des bacheliers généraux ne changent pas d’orientation à la fin de la première année, contre la moitié des bacheliers technologiques ou professionnels. Comment expliquent-ils ces difficultés ? Plus d’un étudiant en université sur deux a du mal à s’organiser dans son travail et un sur trois manque d’intérêt pour les matières étudiées. Ces facteurs d’échec viennent bien avant les difficultés matérielles. On mesure là l’importance de dispositifs comme les TPE qui justement apprennent à gérer le temps et donnent du sens aux disciplines. Mais l’encadrement est aussi en cause. Ainsi seulement un étudiant en université sur cinq trouve du soutien pédagogique dans l’établissement. La nouvelle procédure est-elle à même de répondre à ces difficultés ? Il apparaît clairement que les universités ne seront pas capables d’un suivi individualisé des dossiers mais traiteront les dossiers de façon automatique en appliquant les incitations ministérielles. Selon le texte, au vu du dossier, la réponse envoyée au lycéen prendra « la forme soit d’un encouragement à s’inscrire…, soit d’une incitation à s’orienter en direction des formations courtes professionnalisées, en particulier dans les STS qui ont vocation à accueillir prioritairement les bacheliers professionnels mais aussi les bacheliers technologiques tertiaires ». On peut craindre que les universités prennent appui sur ces instructions pour décourager de façon systématique les inscriptions des bacheliers technologiques et professionnels en les invitant à s’inscrire en STS. La procédure ministérielle prévoit d’ailleurs, qu’au terme de l’échange avec le lycéen, si celui-ci ne se plie pas à toutes les formalités exigées, l’université puisse simplement lui claquer la porte au nez. Or ce n’est déjà pas par hasard que ces lycéens des filières technologiques et professionnelles viennent s’inscrire en fac. Ce n’est pas par manque d’information. La majorité d’entre eux s’inscrivent en université parce que leur dossier a été refusé en STS ou en IUT. Des filières où les places sont chères et qui pratiquent depuis longtemps la sélection. On peut donc craindre que la procédure ministérielle permette seulement aux universités de diminuer leurs charges. Et que ce soit son seul objectif. Le rapport Hetzel Le Salon de l’éducation carrefour des formations et des métiers Pour les enseignants c’est aussi un lieu de contacts et de réflexions. Les débats et conférences au programme de cette édition relaient en grande partie des sujets plus que jamais d’actualité. Par exemple, la mobilité en Europe est-elle finalement en passe de devenir une réalité ? L’école est-elle toujours un droit pour tous ? Enseigner est-il impossible ? Des écrivains, des sociologues, des enseignants, des chercheurs ouvrent des pistes… Sciences : La désaffection des filières scientifiques est sélective Cette désaffection ne tient pas au hasard. Une récente étude ministérielle, citée dans L’Expresso du 29/9/2006, montre que » tous les résultats obtenus convergent pour démontrer des conditions d’insertion professionnelle plus difficiles et la moindre valorisation – en termes de qualification et de rémunération – des sortants diplômés d’une formation en sciences fondamentales comparativement aux sortants diplômés d’une formation en sciences appliquées ». Les métiers de la Fonction publique au CIDJ Et si travailler aux Etats-Unis vous tente, ce sera le thème d’une autre journée du CIDJ le 15 novembre. Sections internationales : admission et évaluation |
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