« Au niveau de l’école, il faut souligner la faible réussite scolaire des jeunes issus de l’immigration maghrébine : ainsi 40 % des jeunes hommes de père maghrébin sortent du système scolaire sans diplôme. Même en neutralisant les effets de catégorie sociale et de situation professionnelle des parents, les chances pour les jeunes d’origine maghrébine d’obtenir le Bac sont moindres que celles de leurs homologues d’origine française de naissance ou Europe du Sud ». Frédéric Lainé et Mahrez Okba, du Céreq, mettent aussi en évidence la difficulté des jeunes d’origine maghrébine à s’insérer dans la vie professionnelle.
« En raisonnant « toutes choses égales par ailleurs », la probabilité pour les jeunes hommes d’origine maghrébine d’être dans un emploi non qualifié est plus élevée que celle de leurs homologues d’origine européenne ou française. Ceci suggère que les pratiques de déclassement concernent davantage les jeunes hommes d’origine maghrébine que leurs homologues d’origine européenne ou française ». C’est ce qui explique, pour les chercheurs, un plus fort ressentiment, comme si leurs revendications « dépassaient leur seul rapport au monde du travail ».
http://www.cereq.fr/pdf/Net-Doc-151.pdf