Les premiers résultats des évaluations « diagnostiques » (destinées à informer des compétences des élèves en début de CE2 et en début de 6e) sont disponibles. Il est toujours délicat (et peu recommandé) d’établir des comparaisons avec les années précédentes, les épreuves n’étant pas identiques. En Français, en 6e, les résultats présentent néanmoins les mêmes écarts qu’en CE2 : la compréhension monte à 78,8% d’items réussis (70% en 2003). Mais les compétences en maîtrise des outils de la langue chutent (54% contre 61% en 2003). La production de texte se maintient autour de 60% (63 en 2003).
On peut à coup sûr tirer de ces premiers résultats la nécessité de centrer les efforts, en Français comme en Maths, sur la construction de situations pédagogiques destinées à mettre les élèves en situations de production de textes et de résolution de problèmes.
Mais que faire des évaluations ? Le débat fait rage parmi les spécialistes : on remet de plus en plus en question le principe de « remédiations » (projets personnalisés d’aide et de progrès, par exemple), pour demander aux enseignants de s’appuyer au contraire sur les résultats pour organiser des situations d’enseignement visant à anticiper et prévenir les difficultés. Il est vrai que les résultats actuels de la recherche en psychologie, demandant de travailler spécifiquement l’apprentissage de la compréhension, ou de centrer l’attention des élèves sur les procédures utilisées davantage que sur leurs résultats, va dans ce sens. Évidemment, ce débat pose avec acuité la nécessité d’un accompagnement des enseignants sans commune mesure avec ce qui est aujourd’hui possible, à la fois pour lire avec finesse les résultats statistiques disponibles, et pour travailler collectivement à la mise en oeuvre de ces situations d’apprentissages…
http://evace26.education.gouv.fr/
http://educ-eval.education.fr/
