Après l’assassinat de l’écrivain algérien Tahar Djaout., un appel est lancé en juillet 1993 depuis Strasbourg, à l’initiative du Carrefour des littératures. Celui-ci affirme la nécessité de créer une structure capable d’organiser une solidarité concrète avec les écrivains victimes de persécutions. En quelques jours, il est signé par 300 écrivains du monde entier. Le Parlement international des écrivains (PIE) vient de naître. Ses objectifs : créer un Réseau de Villes Refuges et défendre la liberté de création partout où elle est menacée, en engageant des enquêtes et des recherches sur les nouvelles formes de censure. Le 14 février 1994, jour du cinquième anniversaire de la fatwa lancée contre Salman Rushdie, il se dote d’un bureau exécutif composé de sept membres : Adonis, Breyten Breytenbach, Jacques Derrida, Édouard Glissant, Salman Rushdie, Christian Salmon et Pierre Bourdieu. Élu premier président du PIE, Salman Rushdie rédige alors Une Déclaration d’indépendance, un texte qui sert de Charte au Parlement.
Autodafe est la voix de ce PIE. La revue est ligne en français et en anglais :
http://www.autodafe.org/fr/
Plusieurs parties composent cette revue : le journal, dans la presse, villes refuges, librairie, etc. On y trouve des interviews et des articles forts intéressants.
Voila à titre d’exemple deux de Alia Mamdouh. Née en 1944 à Bagdad, Alia Mamdouh a été rédactrice en chef du magazine irakien «Al-Rassed», puis journaliste à Beyrouth et Rabat. Censurée et marginalisée en raison des thèmes qu’elle aborde dans ses livres (l’idéologie du pouvoir, la lutte pour les droits de la femme…), elle entame en 1982 un long parcours d’exil : Beyrouth, Rabat, Londres, Paris… Elle est l’auteur de recueils de nouvelles, d’une chronique de la vie littéraire arabe et de plusieurs romans (dont «La Naphtaline», Actes Sud, 1996). Elle a été accueillie dans le cadre du programme des Villes Refuges en 2002.
– «Une seule année sans vous tous» :
http://www.autodafe.org/fr/autodafe/autodafe_03/art_12.htm
– «L’invention d’une langue secrète à l’intérieur de la langue arabe» :
http://www.autodafe.org/fr/correspondence/cor_art_02.htm